La nouvelle retentit comme un coup de tonnerre dans le monde du hockey : Brendan Shanahan, le président des opérations hockey des Maple Leafs de Toronto, pourrait être sur le point d'être congédié.
Depuis une décennie, Shanahan a dirigé les opérations hockey de l'équipe, cherchant à éliminer la tendance de l'organisation à prendre des "raccourcis", comme il l'a lui-même décrit.
Avec les Leafs ayant perdu une huitième série éliminatoire sur neuf sous la direction de Shanahan après avoir été éliminés, le président est en danger.
Ils ont encore perdu deux matchs éliminatoires à domicile en cours de route, ce qui les porte à 2-7 au Scotiabank Arena au cours des deux derniers printemps, et ils ont gaspillé une avance de 1-0 en troisième période du match 7 pour faire bonne mesure.
"Il est très évident que lorsque les équipes jouent contre les Leafs, elles mettent en place le jeu pour que les Leafs se battent contre eux-mêmes", a déclaré l'entraîneur-chef Sheldon Keefe.
Ce groupe n'a jamais éré près d'une longue course éliminatoire. Une équipe a besoin de 16 victoires au cours d'un seul printemps éliminatoire pour remporter la Coupe Stanley, et il faudrait combiner les cinq derniers printemps éliminatoires des Leafs pour comptabiliser autant de victoires.
Ils étaient jeunes lorsqu'ils ont perdu contre Washington en 2017, puis ont perdu consécutivement des séries de sept matchs contre Boston les deux printemps suivants.
Après le match 7 en 2019, l'entraîneur de l'époque, Mike Babcock, a déclaré : "Je pense que nous faisons vraiment des progrès et allons dans la bonne direction, mais nous devons aller jusqu'au bout et traverser cela."
Cinq ans plus tard, ils n'ont toujours pas trouvé leur chemin.
Ce fut une marche horrible vers l'autobus samedi soir pour les vétérans.
Certains grignotaient de la pizza après une autre défaite épuisante, déprimante. Ils portaient tous de longs regards vides tout en rejouant sans doute la vision de David Pastrnak figeant le temps en prolongation sur un jeu préparé par les Bruins qui a pris leurs défenseurs au dépourvu.
"Je veux dire, c'est le groupe le plus uni auquel j'ai participé ici", a déclaré Auston Matthews.
"Et je pense que nous disons cela chaque année, mais je veux dire, c'était vraiment un groupe incroyable. Incroyablement uni."
"Regardez, je ne pense pas qu'il y ait un problème avec le noyau", a ajouté William Nylander, qui a marqué les trois derniers buts de Toronto en saison.
"Je pense que nous étions f***ing juste là toute la série. Nous nous sommes battus dur et nous sommes arrivés au match 7 et en prolongation. C'est le pire des sentiment."
Toutes ces années et si peu de succès collectif en séries éliminatoires, ces Leafs portent des cicatrices profondes et un poids considérable de bagages et de doutes.
La dernière défaite contre Boston devrait être considérée comme un pas dans la mauvaise direction par rapport à celles qui l'ont précédée, même en tenant compte du fait que Matthews a été limité dans trois matchs et n'a pas joué du tout dans deux autres en raison de maladies et de blessures, et que Nylander a manqué les trois premiers matchs de la série en raison d'un problème de migraine oculaire.
C'est une partie du risque que vous prenez en construisant un programme qui voit la moitié de l'espace salarial disponible consacré à quatre attaquants.
En raison de cette approche, les Leafs se sont constamment retrouvés à court de marge de manœuvre pour remplir le reste de l'alignement tout en accumulant suffisamment de profondeur pour se maintenir lorsque l'un ou plusieurs de leur quatre vedettes sont blessés, connaissent des contre-performances ou une série de malchance.
"Je pense que n'importe quelle équipe de la ligue aimerait avoir n'importe lequel d'entre eux. Mais nous les voulons. Nous les aimons. Nous voulons les garder ici. avait déclaré Shanahan après avoir été éliminé par le CH en 7 matchs en 2021.
Et donc, ils sont restés.
Ce fut encore un autre printemps au cours duquel une équipe construite autour de talents offensifs d'élite n'a tout simplement pas marqué assez de buts, avec une moyenne de 1,71 but par match en séries éliminatoires, tandis qu'elle marquait un but en avantage numérique sur 21.
Mitch Marner sera échangé avec seulement 3 points - son pire rendement en séries éliminatoires, tandis que le capitaine fini John Tavares a terminé avec un seul but et une passe.
Ajoutez cela et les Leafs ont maintenant joué 14 matchs éliminatoires consécutifs sans marquer plus de trois buts. Même avec le niveau de jeu défensif amélioré qu'ils ont montré en ralliant pour pousser cette série à sa limite, leur défaut fondamental est resté.
Comment ce groupe peut-il se réunir à nouveau pour le camp d'entraînement en septembre et essayer de se convaincre que la prochaine fois sera différente ?
Sous la direction de Shanahan, les Leafs ont connu une incroyable série de succès en saison régulière - jouant au-dessus d'un rythme de 100 points au cours des sept dernières années tandis que Matthews accumulait plusieurs récompenses individuelles qu'aucun membre de l'organisation n'avait remportées depuis des décennies.
Matthews, Marner et Nylander ont inscrit leur nom partout dans le livre des records de l'équipe tandis que Tavares a livré le moment le plus mémorable du groupe en séries éliminatoires, éliminant Tampa Bay avec un but en prolongation le printemps dernier pour la première victoire de la série des Leafs depuis 2004.
Même cette brève joie éliminatoire a été immédiatement suivie par une défaite en cinq matchs contre la Floride.
Sous la direction de trois DG différents et deux entraîneurs-chefs, les Leafs de Shanahan ont obstinément refusé de modifier le plan en réponse à la fin familière et prématurée qu'ils rencontrent à chaque séries éliminatoires.
Ils ont essentiellement joué le jeu de construction d'alignement le plus long et le plus têtu imaginable.
À coup sûr, ce jeu est maintenant terminé. Des têtes vont tomber. Sheldon Keefe va prendre la porte. Et Brendan Shanahan est en train de jouer sa dernière vie.
Les joueurs du président sont comptés...
À suivre...