C’est une bombe politique et médiatique qui vient d’éclater en plein cœur du réseau Cogeco et sur les ondes du 98.5 FM.
Le chroniqueur sportif vedette Yannick Bouchard, voix régulière aux côtés de Patrick Lagacé, est au centre d’un scandale d’une vulgarité inimaginable. Le Québec est en état de choc.
Le tout a éclaté lorsque Caroline Proulx, ministre du Tourisme, a publié un message cinglant sur ses réseaux sociaux.
En deuil, ayant enterré sa mère la veille, elle a révélé qu’un message publié sur son compte Instagram laissait entendre, dans les mots les plus indécents, « deux vulves aux funérailles ».
Ce commentaire, d’un sexisme grotesque et d’une cruauté d’une rare violence, aurait été envoyé par nul autre que Yannick Bouchard.
La ministre a tout simplement été cinglante :
« Alors que j’enterrais ma mère hier, Yannick Bouchard a publié un message d’une rare indécence sur mon compte Instagram. Je le dénonce fermement. Ses propos sont inacceptables et doivent avoir des conséquences. Une justice publique s’impose. »
Yanick Bouchard n'était pas présent en ondes ce matin sur les ondes du 98,5 FM. Le scandale est tout simplement trop grave.
Instantanément, le public québécois est frappé de stupeur. Le choc est total. Comment un communicateur connu pour son ton lisse, ses analyses prudentes et son image professionnelle a-t-il pu sombrer dans une telle obscénité publique, dirigée vers une femme, une ministre, une personne en deuil ?
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le message fait écho, d’une manière aussi absurde que tragique, à un événement qui avait fait rire tout le monde un an plus tôt.
Cette semaine, Caroline Proulx, toujours dans ses fonctions de ministre du Tourisme, avait déclenché un éclat de rire général à l’Assemblée nationale en parlant d’un événement culturel annulé pour inappropriation : un projet baptisé « Vulves et Bulles ».
Elle avait déclaré en refoulant son fou rire :
« Je ne peux pas croire que je vais dire ça, je vais faire Infoman c’est sûr… ça s’appelait Vulves et bulles et le PDG a jugé que c’était inapproprié de tenir l’événement. »
Le député du Parti Québécois, Pascal Bérubé, crampé, lui avait demandé ce qui, exactement, avait posé problème. Ce à quoi la ministre avait répondu, dans un éclat de rire partagé par toute la salle :
« Je vous laisse le soin de deviner ce qui aurait pu accrocher. Ce n’était certainement pas les bulles. » Ce moment léger, bon enfant, avait été diffusé et commenté partout. Jamais elle n’aurait pu imaginer que cette anecdote réapparaîtrait, détournée de la manière la plus ignoble qui soit.
Alors qu’elle vit l’un des moments les plus douloureux de sa vie, cette même ministre reçoit, dans un geste d’une bassesse absolue, une attaque directement liée à cette anecdote. C’est un détournement sordide d’un moment léger, transformé en insulte publique.
Yannick Bouchard, pris la main dans le sac, a offert une explication tout droit sortie de l’école des excuses les plus douteuses.
Il affirme qu’un collègue a pris son téléphone sans sa permission pour envoyer ce message à un ami commun. Une histoire bidon qui insulte l’intelligence collective.
Depuis quand un collègue dérobe-t-il un cellulaire pour écrire une obscénité à une ministre en deuil, sur son propre compte professionnel ? Depuis quand cette excuse suffirait-elle à justifier un acte d’une telle gravité ?
Caroline Proulx n'a pas hésité à publier sa "conversation instagram" avec Bouchard pour montrer à tout le Québec à quel point il est coupable dans cette histoire. (voir à la fin de l'article)
Ce qui choque encore davantage, c’est le passé immédiat du 98.5 FM. Ce réseau semble s’être abonné aux controverses.
Le départ houleux de MC Gilles et l’éviction de Pierre-Yves McSween après des conflit internes avec Lagacé, et maintenant ce scandale impliquant Bouchard.
Il y a quelque chose de pourri au royaume de Cogeco. Et ce qui rend cette situation insupportable, c’est que l’homme actuellement au cœur de la tourmente est celui que le réseau avait choisi de promouvoir aux côtés de Patrick Lagacé, au détriment de Louis Jean.
Rappelons cette saga. Louis Jean, ancien chef d’antenne de TVA Sports, avait vu sa carrière s’écrouler à la suite d’une liaison extra-conjugale avec une productrice, alors conjointe de Renaud Lavoie.
Une histoire intime, certes, mais sans dérapage public, sans obscénité, sans attaque contre autrui. Pourtant, Louis Jean a payé le prix fort.
Mis sur la touche. Privé d’antenne. Privé d’avenir médiatique. Pendant ce temps, Yannick Bouchard, perçu comme un profil « sécuritaire », obtenait les promotions, les créneaux horaires, la visibilité.
Et aujourd’hui, le masque tombe. Derrière le professionnel sobre se cachait un homme capable de l’impensable : humilier une femme en deuil, avec un message qui ferait rougir les plus vulgaires trolls d’internet.
Le 98.5 FM doit aujourd’hui regarder dans le miroir et reconnaître ses erreurs de jugement. Le public, lui, n’est pas dupe.
Ce scandale n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une culture médiatique qui, trop souvent, préfère la prudence "fake" à la compétence réelle.
Qui favorise les profils lisses, aseptisés, mais finalement creux. Et quand ces profils explosent en pleine figure, tout le monde joue la surprise. Mais il n’y a plus de place pour les surprises. Il n’y a plus de marge pour les demi-mesures.
Le geste de Yannick Bouchard n’est pas seulement une erreur de parcours. Il est une trahison. Une trahison envers l’éthique journalistique. Une trahison envers le respect élémentaire. Une trahison envers toutes les femmes du Québec.
Il n’y a pas de circonstances atténuantes. Il n’y a pas d’humour possible ici. Il n’y a que le silence d’un homme qui doit assumer les conséquences.
Cogeco est maintenant au pied du mur. Rester silencieux reviendrait à approuver. Laisser passer sous le tapis reviendrait à cautionner. Il faut une réaction. Forte. Claire. Définitive.
Yannick Bouchard doit être suspendu immédiatement. Une enquête interne doit être déclenchée. Et surtout, des excuses officielles, publiques, doivent être faites à Caroline Proulx. Rien de moins.
Et au-delà de ce scandale, c’est toute la hiérarchie de Cogeco qui doit répondre. Qui a protégé cet homme ? Qui a pris la décision de le promouvoir ? Qui a choisi de croire que Louis Jean méritait l’exil alors que Bouchard méritait les honneurs ? Ces questions sont désormais incontournables.
Ce moment doit être un point tournant. Un rappel que les mots ont un poids. Que les gestes ont des conséquences. Que les femmes, en 2024, ne devraient plus jamais avoir à subir ce genre de traitement, encore moins de la part de ceux qui occupent des tribunes aussi influentes.
Le message envoyé à Caroline Proulx est abject. Mais la réponse de la ministre, digne, claire et ferme, donne le ton. Elle ne se taira pas. Et le public non plus. Car cette fois, trop c’est trop. Cette fois, c’est l’honneur du Québec médiatique qui est en jeu.
Yannick Bouchard, le 98.5 FM et Cogeco doivent maintenant choisir : la dignité, ou la basse classe.
