L’acquisition de Jonathan Marchessault et de Steven Stamkos devait propulser les Predators de Nashville parmi les équipes élites de la LNH, mais la réalité est bien différente.
Après 19 matchs, les Predators stagnent à l’avant-dernier rang de la division Centrale avec seulement 15 points, loin des ambitions de l’équipe qui visait la Coupe Stanley.
Visiblement agacé par ce début de saison décevant, Marchessault n’a pas hésité à critiquer publiquement la direction et à pointer du doigt ce qu’il considère comme des lacunes dans la construction de l’équipe.
Lors d’une entrevue à TVA Sports, Marchessault, connu pour sa franchise, a été cinglant :
« Je ne pense pas qu’on ait le début de saison souhaité. Moi qui viens d’une équipe gagnante, je trouve qu’il nous manque certains éléments pour compétitionner contre les grosses formations de la ligue. »
Ces propos envoient un message clair à son directeur général Barry Trotz, responsable des acquisitions estivales.
Après avoir vu Nashville dépenser massivement pour s’offrir Marchessault (5,5 M$ par année), Stamkos (8 M$ par année) et Brady Skjei (7 M$ par année), l’attaquant québécois s’attendait à un environnement compétitif et à une équipe capable de rivaliser avec les meilleurs.
Or, les résultats tardent à venir, et la frustration commence à se faire sentir.
L’an dernier, Nashville avait surpris en atteignant les séries avec une formation limitée, grâce à un travail acharné des plombiers et une solide performance de Juuse Saros devant le filet.
Ces succès inattendus avaient poussé Barry Trotz à miser sur des vétérans lors de la période des joueurs autonomes, espérant ainsi accélérer la progression de l’équipe. Cependant, cette stratégie échoue lamentablement pour le moment.
Avec un début de saison chaotique, Marchessault exprime publiquement ce que plusieurs pensent en privé : les Predators n’ont pas le calibre d’un aspirant à la Coupe Stanley, malgré les ressources monétaires investies.
Ce n’est pas la première fois que Jonathan Marchessault critique ouvertement la gestion d’une organisation. Lors de son départ des Golden Knights de Vegas, il n’avait pas hésité à viser le directeur général Kelly McCrimmon, déplorant un manque de reconnaissance après avoir mené l’équipe à la Coupe Stanley en 2023.
« J’aurais aimé obtenir une reconnaissance pour ce que j’ai fait. Je ne comprends pas comment on peut laisser partir un joueur après tout ce qu’il a accompli pour l’organisation. »
Cette fois-ci, c’est Barry Trotz qui subit le poids de la déception de Marchessault, qui n’a pas caché son insatisfaction quant à l’état actuel de l’équipe.
Sa déclaration selon laquelle « il manque certains éléments pour compétitionner »peut être perçue comme une critique virulente des choix stratégiques de la direction.
Le Québécois pourrait se garder une petite gêne. Après tout, son contrat de 5 ans et 5,5 M$ par année fait partie du problème.
Les commentaires de Marchessault résonnent comme un avertissement à son directeur général.
La patience des joueurs et des partisans a ses limites. Si les résultats ne s’améliorent pas rapidement, les tensions pourraient s’intensifier, et des décisions devront être prises pour éviter une saison catastrophique.
Barry Trotz, qui avait déclaré avant le début de la saison qu’il voulait simplement « gagner un tour éliminatoire », doit maintenant revoir ses objectifs à la baisse.
Les ambitions affichées lors de la signature de joueurs comme Marchessault et Stamkos semblent bien loin, et la pression monte pour justifier les investissements colossaux de cet été.
Comble de malheur, Trotz ne ferme pas à la porte à une reconstruction.
"Si on ne rebondit pas, il faudra penser à reconstruire".
Le DG est-il sérieux quand il tient de tels propos ou veut-il fouetter son équipe?
Jonathan Marchessault, en critiquant publiquement la structure actuelle de l’équipe, envoie un signal fort : le DG doit bouger sur le marché des transactions.
Trotz, lui, répond qu'il pourrait entamer une reconstruction. Ça va mal à la "shop."
Les propos de Marchessault vont créer des tensions internes, alors que l’équipe tente encore de trouver son identité.
Barry Trotz doit maintenant décider comment répondre à ces critiques. Ajustera-t-il rapidement l’alignement sur le marché des transactions, maintiendra-t-il le cap avec l’espoir que les choses se replacent d’elles-mêmes ou mettra-t-il sa menace de reconstruction à exécution?
Une chose est sûre : Marchessault n’a pas l’intention de rester silencieux.
Décidément, l'argent ne fait pas le bonheur. Parlez-en au Québécois.