Les Predators de Nashville, autrefois présentés comme une équipe renaissante grâce à des acquisitions ambitieuses et coûteuses, s’effondrent sous le poids de leurs propres attentes.
À l’avant-dernier rang de la LNH après 25 matchs, Nashville est désormais le théâtre d’un drame digne des meilleures tragédies.
Les joueurs, la direction, et le personnel d’encadrement se livrent une guerre ouverte dans un climat toxique qui menace de tout faire imploser.
Entre un Jonathan Marchessault qui demande publiquement le congédiement de l’entraîneur Andrew Brunette, un Steven Stamkos qui cible directement son coéquipier québécois, et un Barry Trotz dont les décisions estivales sont pointées du doigt, la situation atteint un niveau critique.
En juillet dernier, les Predators ont dépensé sans compter pour injecter de l’expérience et du talent dans une formation qui avait atteint les séries contre toute attente la saison précédente.
Le directeur général Barry Trotz, dans une tentative de transformer son équipe en aspirante à la Coupe Stanley, a offert des contrats mirobolants à trois vétérans :
Steven Stamkos : 32 millions de dollars sur 4 ans (8 M$ par saison)
Jonathan Marchessault : 27,5 millions sur 5 ans (5,5 M$ par saison)
Brady Skjei : 49 millions sur 7 ans (7 M$ par saison)
Ces 108,5 millions de dollars devaient catapulter Nashville parmi l’élite. Mais aujourd’hui, ces investissements ressemblent davantage à une erreur monumentale qu’à une stratégie payante.
Stamkos, 34 ans, montre des signes de ralentissement, tandis que Skjei, malgré son rôle important à la ligne bleue, peine à justifier un salaire aussi élevé.
Et Marchessault, arrivé avec le statut de héros de Vegas, est devenu le symbole de la frustration collective de l’équipe, lui qui connaît une saison horrible jusqu'à maintenant.
Après une nouvelle défaite humiliante contre les Sénateurs samedi, Marchessault a lâché une bombe en demandant indirectement le congédiement d’Andrew Brunette, son entraîneur-chef :
« J'avais une ligne pour commencer la game, dans la warm-up, puis là, tu arrives, puis je commence avec une autre personne. Je joue une période, et je change encore, puis tu sais, j'ai changé de ligne à peu près trois fois ce soir. »
"On a besoin d'une direction claire, c'est de l'improvisation en ce moment".
Ces propos, confus mais explicites, expriment une frustration grandissante envers Brunette, accusé de ne pas avoir de stratégie claire et de chambouler constamment les trios.
Si cette critique ouverte vise à faire bouger les choses, elle expose également un vestiaire fracturé et un joueur en quête de bouc émissaire.
Mais la révolte de Marchessault n’a pas trouvé d’écho chez ses coéquipiers. Steven Stamkos, visiblement exaspéré par le manque d’effort de certains joueurs, n’a pas mâché ses mots :
« Si tu ne marques pas, qu’est-ce que tu fais d’autre pour aider ton équipe? Les paroles ne valent rien. Ce sont les actions qui comptent. Que peux-tu faire de plus pour aider ton équipe à gagner? »
Cette déclaration est clairement dirigée vers Marchessault, dont les performances en dents de scie commencent à peser lourd sur l’équipe.
Stamkos, qui traverse également une période difficile, semble vouloir rappeler à son coéquipier que le talent ne suffit pas sans une éthique de travail irréprochable.
L'ancien capitaine du Lightning est tanné que Marchessault se plaigne toujours pour rien.
Alors que le vestiaire s’enflamme, les critiques se tournent désormais vers Barry Trotz, l’architecte de cette équipe en crise.
Malgré sa longue expérience et son historique de champion, Trotz n’a pas su transformer ses investissements en succès sur la glace.
Son approche, qui consistait à mélanger des vétérans coûteux à un noyau de jeunes joueurs prometteurs, s’est retournée contre lui.
Les partisans, qui avaient salué son audace cet été, demandent maintenant des comptes :
Pourquoi avoir misé autant sur des joueurs comme Stamkos et Marchessault, dont les meilleures années semblent derrière eux?
Pourquoi avoir signé Brady Skjei pour sept ans, un défenseur compétent mais loin d’être un joueur élite?
Trotz, autrefois intouchable, pourrait devenir la prochaine victime d’une organisation en pleine débâcle.
Le résultat de ces tensions est un vestiaire divisé, où chacun semble chercher à blâmer l’autre. Marchessault, critiqué par Stamkos, est également isolé par ses déclarations publiques.
Brunette, incapable de redresser la barre, semble avoir perdu la confiance de ses joueurs. Et Trotz, dépassé par les événements, reste muet face à la tempête.
Une autre défaite pourrait sceller le sort d’Andrew Brunette, dont la position semble de plus en plus fragile.
De son côté, Marchessault devra affronter non seulement la pression de performer, mais aussi le fait d'être critiqué publiquement par son capitaine.
La situation à Nashville est plus qu’une crise passagère : c’est une remise en question de toute la structure de l’équipe.
Si les Predators ne trouvent pas rapidement des solutions, ils risquent de voir cette saison déjà décevante se transformer en catastrophe complète.
Pour Jonathan Marchessault, Steven Stamkos, et Barry Trotz, ce match contre Montréal pourrait marquer le début de la fin.
Une chose est certaine : le feu couve à Nashville, et il pourrait bien tout détruire sur son passage.
Le congédiement d’Andrew Brunette semble être une simple question de temps.
Les Predators occupent désormais le 31e rang de la LNH avec un dossier de 7-15-6. Si les attentes n’étaient pas élevées pour des équipes comme les Blackhawks de Chicago, dernières au classement, elles étaient tout autres pour Nashville après un été d’investissements massifs.
Andrew Brunette est actuellement la cible la plus facile pour une organisation qui doit répondre à des performances en chute libre.
Mais Brunette ne peut pas marquer des buts à la place de ses joueurs vedettes, et c’est là que se trouve le véritable problème.
Nashville est dernière dans la ligue pour les buts marqués par match (2,33), malgré une brigade défensive compétente et le meilleur désavantage numérique de la LNH.
« Brunette ne peut pas aller sur la glace et marquer lui-même. C’est aux vétérans de livrer la marchandise.
Le blâme ne peut pas uniquement être dirigé vers Brunette. Barry Trotz, en tant qu’architecte de cette équipe, doit répondre de ses choix.
Les décisions prises cet été, bien qu’audacieuses, s’avèrent désastreuses. Trotz a dépensé plus de 108 millions de dollars pour des joueurs en fin de carrière, et les résultats sur la glace sont catastrophiques.
Le véritable drame à Nashville réside dans un vestiaire divisé et en plein chaos. Les déclarations publiques des joueurs montrent fracture grandissante entre eux et le coaching staff.
La LNH est une ligue où les résultats immédiats dictent souvent les décisions, et les entraîneurs sont bien souvent les premières victimes.
Avec le congédiement récent de Luke Richardson à Chicago, la pression pour un changement à Nashville est à son comble.
Si Andrew Brunette n’est pas le principal responsable de cet effondrement, il pourrait néanmoins devenir le bouc-émissaire d’une saison ratée.
Pour Jonathan Marchessault, Steven Stamkos, et Andrew Brunette, ce drame n’a qu’une seule issue possible : un bouleversement majeur.