Les tensions entre Patrick Roy et Lou Lamoriello ont atteint un niveau critique chez les Islanders de New York.
Alors que l'équipe vient de remporter une 4e victoire consécutive, Roy a affiché sa détermination en conférence de presse en affirmant qu'il ne veut rien savoir d'un statut de vendeur.
Pour lui, il est hors de question de voir Brock Nelson ou Kyle Palmieri quitter l'équipe, et il croit fermement que les Islanders peuvent encore se qualifier pour les séries éliminatoires.
"Tout est possible," a lancé Roy devant les journalistes.
Et il n'a pas tort. Les Islanders ne sont qu'à six points de la dernière place en séries, actuellement détenue par les Blue Jackets de Columbus, avec deux matchs en main.
Roy est convaincu que son équipe est en train de trouver son rythme et qu'elle est en mesure de surprendre.
Cependant, cette vision optimiste ne semble pas partagée par Lou Lamoriello. Le directeur général des Islanders, connu pour son approche impulsive et son obsession pour le court terme, semble aujourd'hui vouloir amorcer une reconstruction.
Selon plusieurs sources internes, Lamoriello aurait exploré la possibilité d'échanger Brock Nelson et Kyle Palmieri afin de rajeunir l'équipe et d'accumuler des actifs pour l'avenir.
Le conflit entre les deux hommes est plus visible que jamais. Roy a publiquement exprimé son souhait de construire sur la dynamique actuelle et d'aller chercher des renforts pour renforcer l'équipe à court terme.
De son côté, Lamoriello voit une opportunité de réaligner l'organisation sur une trajectoire à long terme, quitte à sacrifier certains joueurs-clés.
Le désaccord entre les deux hommes a pris une tournure dramatique lorsque des rumeurs ont émergé sur un échange potentiel de Mathew Barzal contre Elias Pettersson des Canucks de Vancouver.
Cette idée, qui aurait été initiée par Lamoriello, est perçue comme une trahison par Roy, qui entretient une relation privilégiée avec Barzal et le considère comme la pierre angulaire de l'équipe.
Selon le journaliste Dan Rosen, proche de l'organisation, cette proposition d'échange a créé une onde de choc au sein du vestiaire.
Patrick Roy ne cache pas son admiration pour Mathew Barzal. Il est persuadé que l'équipe doit être bâtie autour de lui et qu'un échange serait une erreur monumentale.
Lamoriello, en revanche, semble vouloir tourner la page sur cette ère et miser sur un joueur qui, selon lui, cadre mieux avec l'avenir de l'équipe.
Le DG des Islanders de New York ont manifesté un intérêt marqué pour Elias Pettersson, et un facteur clé dans cette affaire est la relation étroite entre Pettersson et Bo Horvat.
L'ancien capitaine des Canucks de Vancouver a été un mentor pour le joueur suédois durant leur passage commun dans l'Ouest canadien, et cette amitié pourrait jouer un rôle crucial dans les décisions futures des Islanders.
Selon plusieurs sources proches de la situation à Vancouver, les Islanders ont été parmi les équipes les plus persistantes dans leur enquête sur Pettersson.
Cette relation entre les deux joueurs peut-elle influencer une transaction potentielle ?
Bo Horvat et Elias Pettersson ont joué ensemble pendant près de cinq ans à Vancouver, où Horvat a occupé le rôle de capitaine pendant trois saisons et demie.
Durant cette période, Horvat a joué un rôle essentiel dans le développement de Pettersson, aidant le jeune joueur à s'intégrer dans la LNH et à affronter la pression de jouer dans un marché exigeant comme Vancouver.
Leur amitié dépasse le cadre du hockey. Ils ont développé une chimie qui s'est traduite sur la glace par une compréhension mutuelle et une confiance inébranlable dans les moments cruciaux.
Horvat a souvent souligné publiquement le talent et l'éthique de travail de Pettersson, tandis que ce dernier a toujours considéré Horvat comme un mentor et un leader dans le vestiaire.
Pendant ce temps, Mathew Barzal est originaire de Coquitlam, en Colombie-Britannique, une ville située en banlieue de Vancouver.
Dès son plus jeune âge, il a grandi en admirant les Canucks, son équipe d’enfance. Grandissant dans une région où le hockey est omniprésent, Barzal a souvent exprimé son admiration pour les joueurs vedettes des Canucks de l’époque, notamment les jumeaux Sedin et Ryan Kesler.
Il a évolué dans le système de hockey mineur de la Colombie-Britannique, jouant pour les Burnaby Winter Club Bruins avant de rejoindre les Thunderbirds de Seattle dans la WHL. S
on lien profond avec la province et son attachement à la culture du hockey à Vancouver font de lui un candidat idéal pour une transaction vers les Canucks, où il pourrait non seulement évoluer dans un environnement familier, mais aussi embrasser le rôle de visage de la franchise qu’il a tant admirée dans sa jeunesse.
Avec les tensions actuelles dans le vestiaire des Canucks, notamment entre Pettersson et J.T. Miller, les Islanders espèrent capitaliser sur cette situation.
L''acquisition de Pettersson serait un mouvement majeur pour les Islanders, qui cherchent à ajouter un joueur de franchise capable de dynamiser leur attaque.
Avec un contrat de 8 ans valant 11,6 millions de dollars par saison, l'obtention de Pettersson représenterait un engagement important pour l'avenir de l'organisation.
Cependant, pour faire l'acquisition de Pettersson, les Canucks demanderaient Mathew Barzal en retour et d'autres éléments.
C'est là que les tensions entre Patrick Roy et Lou Lamoriello s'intensifient. Roy, qui considère Barzal comme un joueur intouchable et un leader en devenir, refuse de se séparer de son talentueux centre.
Lamoriello, de son côté, voit dans cet échange une opportunité de rafraîchir l'équipe et de miser sur une combinaison Pettersson-Horvat pour redynamiser l'attaque.
Patrick Roy a publiquement manifesté son souhait de garder le noyau actuel intact, insistant sur l'importance de la chimie d'équipe et du rôle central que Barzal joue au sein du vestiaire.
Cette divergence de vision est devenue le symbole d'une fracture profonde entre l'entraîneur et son directeur général.
Derrière cette confrontation se cache une réalité inconfortable pour Patrick Roy : il veut désespérément prouver qu'il est capable de mener une équipe vers les séries, et surtout, il souhaite obtenir les rênes complètes des décisions hockey.
Depuis son arrivée à New York, Roy a toujours eu en tête un rêve plus grand : celui de devenir directeur général. Ce conflit ouvert avec Lamoriello pourrait bien être sa meilleure opportunité pour y parvenir.
En effet, Roy veut construire autour de son noyau actuel, ajoutant quelques pièces maîtresses sans démanteler le groupe existant. Pour lui, Nelson et Palmieri sont essentiels, et Barzal est intouchable.
"Ce n'est pas en vendant nos meilleurs joueurs qu'on va avancer," a répété Roy en conférence de presse.
Ses détracteurs, cependant, soulignent que le plan de Roy est risqué, car l'équipe actuelle est vieillissante et manque de profondeur pour rivaliser avec les meilleures formations de la ligue.
Ironiquement, Lamoriello, souvent critiqué pour avoir toujours tout misé sur le présent au détriment du futur, semble aujourd'hui prendre le contre-pied de sa propre philosophie.
Après avoir multiplié les échanges de choix de repêchage pour acquérir des joueurs d'appoint, le vétéran dirigeant de 82 ans cherche soudainement à reconstruire.
Une volte-face qui ne passe pas inaperçue et qui renforce l'idée qu'il est temps pour les Islanders de changer de direction.
Les partisans sont déchirés entre la vision audacieuse de Roy et la prudence de Lamoriello.
Certains pensent que l'heure est venue de donner à Roy plus de pouvoir, tandis que d'autres estiment que l'entraîneur est trop passionné et manque de réalisme.
Les propriétaires des Islanders seront bientôt forcés d'intervenir pour trancher ce différend. Deux scénarios semblent se dessiner :
Lamoriello garde le contrôle et amorce la reconstruction, ce qui pourrait mener à une démission de Roy, qui refuserait de travailler dans ces conditions.
Patrick Roy prend du galon et devient directeur général, amorçant ainsi un nouveau cycle de gestion axé sur le court terme avec l'ambition de gagner immédiatement.
Dans tous les cas, la fin de la saison sera déterminante pour l'avenir des Islanders. Une prolongation de leur séquence victorieuse pourrait donner du crédit à Roy et réduire les espoirs de Lamoriello d'implanter sa vision à long terme.
Le conflit entre Patrick Roy et Lou Lamoriello est en train de bouillir à Long Island, et une confrontation décisive s'annonce.
D'un côté, un entraîneur passionné qui croit en ses joueurs et refuse l'idée d'une reconstruction. De l'autre, un directeur général vieillissant qui cherche à rebâtir une équipe à bout de souffle.