Vancouver est au bord de l’explosion. Ce qui devait être une saison de confirmation après un parcours encourageant en séries éliminatoires l’an dernier est en train de virer au cauchemar.
Alors que les négociations entre les Canucks et les Sabres de Buffalo pour Elias Pettersson se poursuivent, voilà maintenant que le nom de Brock Boeser s’invite dans les discussions.
L’ailier, admissible à l’autonomie complète cet été, est furieux devant l’incertitude qui entoure son avenir, et il l’a fait savoir publiquement.
« C’est frustrant qu’il n’y ait rien de fait encore. J’aime Vancouver, je l’ai toujours dit. Mais c’est un business, et je comprends que je ne contrôle pas tout. » – Brock Boeser, Sportsnet
Ce n’est plus une simple rumeur, c’est un véritable séisme dans l’organisation. Boeser a perdu patience devant les journalistes, envoyant un message direct à son DG Patrik Allvin et au président Jim Rutherford.
« Peut-être que je peux faire plus, peut-être que je dois marquer davantage. Mais je veux aider cette équipe. » – Boeser
Si des partisans du Canadien de Montréal espéraient voir Brock Boeser débarquer dans l’uniforme tricolore un jour, ils peuvent immédiatement abandonner cette idée.
Lors de son échange explosif avec les journalistes, Boeser a été très clair : s’il teste le marché des joueurs autonomes cet été, il retournera aux États-Unis.
« Si je deviens joueur autonome, je retournerai aux États-Unis. Vancouver est la seule place au Canada où je pourrais jouer. »
C’est un message sans équivoque, qui écarte toute possibilité de le voir un jour avec une autre équipe canadienne.
Dans le milieu de la LNH, tout le monde voit Boeser finir au Minnesota. Originaire de Burnsville, au Minnesota, il a toujours entretenu des liens forts avec son État natal, et les rumeurs d’un retour à la maison prennent de plus en plus d’ampleur.
Le Wild du Minnesota, qui cherche à renforcer son attaque, est fortement lié à Boeser, et plusieurs insiders s’attendent à ce que cette destination devienne une réalité dès cet été.
« Tout le monde sait que Boeser veut finir au Minnesota. Ce n’est pas un secret. » – Un recruteur de la LNH
Là-dessus, il n’y a plus de doute.
Même si les rumeurs envoyaient Boeser ailleurs au Canada, le principal intéressé a déjà fermé la porte.
Boeser n’a pas caché son frustration face à l’incertitude qui plane sur son avenir. Il estime avoir fait preuve de loyauté envers l’organisation et aurait espéré que cela soit pris en compte dans les discussions contractuelles. Il reconnaît toutefois que la LNH est "une business", et qu’il ne contrôle pas entièrement la situation.
« Je sais que le hockey est une business. J’ai toujours été fidèle à cette équipe, et j’aimerais que ça ait du poids dans leur décision.
Mais au final, c’est comme ça que ça fonctionne. Il y a trois possibilités d’ici le 7 mars : soit je suis échangé, soit je prolonge mon contrat, soit rien ne se passe et on attend la suite.
Si aucune décision n’est prise avant le 1er juillet, je crois quand même être en bonne position. Cela dit, j’ai toujours été transparent sur mon attachement à Vancouver. Alors oui, c’est frustrant de voir que rien n’a encore bougé. »
Lui et Pettersson sont dans l’inconnu, et la pression est insoutenable.
Vancouver est en train de s’effondrer.
Comment une équipe qui était à un match d’éliminer les Oilers d’Edmonton en deuxième ronde l’an dernier a-t-elle pu se retrouver dans cette situation?
Elias Pettersson ne livre pas la marchandise et son contrat de 11,6 M$ pour encore sept saisons est déjà un problème.
Brock Boeser ne sait plus s’il est dans les plans de l’équipe.
L’équipe est en perte de vitesse et les tensions dans le vestiaire sont de plus en plus évidentes.
Ce n’est pas une reconstruction, mais ce n’est plus une équipe qui aspire à la Coupe non plus. Vancouver est dans un entre-deux toxique, et Allvin et Rutherford doivent trancher immédiatement.
Pendant ce temps, les discussions entre Buffalo et Vancouver pour Elias Pettersson avancent, mais le principal problème demeure le retour.
Buffalo est prêt à offrir Dylan Cozens, mais refuse de sacrifier Tage Thompson.
Vancouver veut un centre établi, et ne veut pas répéter l’erreur d’avoir échangé Bo Horvat sans obtenir une pièce centrale.
Si Buffalo n’accepte pas de payer le prix fort, Pettersson pourrait rester coincé dans cette crise, avec une équipe qui ne croit plus en lui.
« Vancouver ne peut pas mal gérer ce dossier-là. Ils ont déjà échangé le mauvais joueur. » – Un analyste de Sportsnet en parlant de la transaction de JT Miller.
Les Canucks sont coincés. S’ils attendent trop, la valeur de Pettersson et Boeser pourrait continuer à chuter, et ils se retrouveraient avec des actifs dépréciés et un vestiaire encore plus divisé.
Certains partisans se demandent si le Canadien de Montréal pourrait s’impliquer dans la crise à Vancouver, mais c’est une illusion.
Non seulement le CH a besoin d’un centre et non d’un ailier comme Boeser. Non seulement il ne veut rien savoir du Canada, mais il sera joueur autonome cet été, donc l’intérêt pour une location n’a aucun sens pour le CH.
Et le Canadien n’a pas ce que Vancouver recherche pour Pettersson.
« Montréal n’a pas de centre établi à offrir à Vancouver, donc il faut oublier ce dossier immédiatement. »
Le CH est complètement écarté de cette saga, et c’est probablement mieux ainsi.
Avec la date limite des transactions qui approche, les Canucks doivent choisir entre une vente massive ou une tentative désespérée de relancer cette équipe.
Mais une chose est certaine : Vancouver ne peut plus se permettre d’attendre. L’explosion est imminente.