Le calvaire d’Elias Pettersson à Vancouver continue de s’aggraver.
Après une nouvelle performance désastreuse ce week-end, l’attaquant suédois a été publiquement ciblé par son entraîneur, Rick Tocchet, qui a été sans pitié en pointant du doigt son manque d’intensité et son incapacité à dicter le jeu.
« Il doit bouger ses pieds, il ne peut pas hésiter avec la rondelle. Je pense qu’il attend quelque chose… Je ne sais pas si c’est un manque de confiance en son tir, mais dès qu’il a de l’espace, il doit le prendre et juste tirer.
Il ne bouge pas ses pieds. J’ai vu quelques bons moments aujourd’hui, mais en six contre cinq à la fin, c’est la même chose, il attend. S’il prend trois ou quatre coups de patin… Je ne sais pas si c’est un blocage mental cette année, mais il doit bouger ses pieds. » – Rick Tocchet
La critique est brutale, mais elle reflète le désespoir qui s’installe au sein de l’organisation. Vancouver commence à réaliser qu’ils ont échangé le mauvais gars en envoyant JT Miller à New York.
La situation est d’autant plus catastrophique que Pettersson vient tout juste de signer une prolongation de contrat de 92,8 millions de dollars sur huit ans. Il lui reste encore sept ans à 11,6 M$ par saison, et déjà, la pression d’un tel contrat semble insoutenable.
Le joueur ne livre tout simplement pas la marchandise, et son attitude exaspère autant son entraîneur que les partisans et les médias locaux.
Lorsque les journalistes ont demandé à Pettersson si son manque de confiance expliquait ses difficultés à marquer, sa réponse a été cynique et révélatrice du malaise actuel :
« C’est plus agaçant de devoir gérer les médias. » – Elias Pettersson
Voilà un joueur qui n’a plus d’excuses. Il n’est plus question d’un simple passage à vide. Pettersson ne supporte pas la pression de son propre contrat et devient un poids mort pour les Canucks.
Dans ce contexte, Vancouver cherche désespérément à se débarrasser de Pettersson. Les négociations avec Buffalo continuent, mais elles sont loin d’être simples.
Les Canucks veulent absolument un centre en retour.
Buffalo refuse d’inclure Tage Thompson dans l’échange.
Seul Dylan Cozens est offert en retour, et cela ne satisfait pas Vancouver.
Les Canucks tentent de forcer la main aux Sabres, mais Buffalo sait que Vancouver n’a plus le choix. Si Pettersson ne rebondit pas rapidement, son contrat va devenir un boulet ingérable.
Columbus est aussi très agressif dans ce dossier. Le problème? L’offre des Blue Jackets ne convainc pas Vancouver non plus.
Cole Sillinger est un bon jeune joueur, mais il n’a pas la valeur marchande de Dylan Cozens à Buffalo, ni celle d’un centre élite que Vancouver exige.
Les Blue Jackets tentent d’inclure plusieurs autres éléments, mais aucun ne compense le manque d’un centre dominant.
Vancouver ne veut pas répéter l’erreur faite avec Bo Horvat, où ils n’ont pas obtenu un retour à la hauteur de leur ancien capitaine.
Selon les insiders de Vancouver, les Canucks sont prudents et refusent catégoriquement de se faire avoir :
La pression est énorme sur le président Jim Rutherford et le président Patrik Allvin. Ils savent que s’ils se trompent dans cette transaction, les conséquences seront désastreuses pour la franchise.
Et Montréal dans tout ça?
Le Canadien n’a tout simplement pas les éléments nécessaires pour produire une offre de transaction qui séduirait les Canucks.
Kirby Dach est hors du portrait, son développement régresse et il n’a pas la valeur de Dylan Cozens sur le marché.
Kaiden Guhle aurait pu faire partie d'un "package deal", mais est blessé pour le reste de la saison.
Le CH n’a pas de centre élite à offrir, et Vancouver veut un centre, rien d’autre.
Si on regarde ce que Buffalo offre, on voit que Dylan Cozens est bien supérieur à Kirby Dach.
En résumé, Montréal ne peut tout simplement pas rivaliser.
Une proposition incluant Dach, Joshua Roy et un choix de première ronde ne suffirait pas non plus. Le Canadien ne peut pas rivaliser avec l’offre de Buffalo, et le timing est tout simplement mauvais.
Même en ajoutant Logan Mailloux, Vancouver va dire non merci.
Le divorce entre Elias Pettersson et Vancouver est inévitable. Il ne peut plus fonctionner sous Rick Tocchet, le vestiaire l’a lâché, et son attitude ne fait qu’aggraver son cas.
Le problème? Son contrat est toxique et son rendement chute. Si les Canucks ne l’échangent pas rapidement, ils risquent de se retrouver avec l’un des pires contrats de la LNH.
Buffalo tient le couteau par le manche. Vancouver veut Tage Thompson, mais ne pourra obtenir que Dylan Cozens, un retour insuffisant mais devenu nécessaire.
Pour Montréal, il est trop tard. Il aurait fallu que Dach devienne un centre d’impact, que Guhle soit un pilier défensif indiscutable, ou qu’un joueur comme Owen Beck explose. Aucune de ces conditions n’est remplie.
Elias Pettersson va partir, mais il ne viendra pas à Montréal.