Crise au banc du CH: la lune de miel est terminée entre Martin St-Louis et Kirby Dach

Crise au banc du CH: la lune de miel est terminée entre Martin St-Louis et Kirby Dach

Par David Garel le 2025-02-23

Il fut un temps où Kirby Dach représentait l’un des plus grands espoirs du Canadien de Montréal. Aujourd’hui, il incarne plutôt une énigme douloureuse, une immense déception qui laisse une organisation et des partisans en quête de réponses.

La triste réalité? Kirby Dach ne répond à aucune attente.

Un temps de jeu de plus en plus dérisoire, un impact de plus en plus inexistant.

Lors du dernier match du Canadien, Kirby Dach a passé seulement 13 minutes et 45 secondes sur la patinoire. Seuls Emil Heineman et Brendan Gallagher ont joué moins que lui parmi les attaquants. Un chiffre alarmant pour un joueur censé être un pilier du top 6.

Le constat est cruel : il est inutile. Voire nuisible. Il ne génère rien offensivement, il n’a aucun impact défensivement, il ne crée aucune étincelle.

À ce stade, s’il ne mesurait pas 6 pieds 4 pouces, il évoluerait déjà dans la Ligue Américaine. Sa seule carte de visite reste sa stature imposante, mais encore faut-il s’en servir intelligemment.

Un joueur perdu, un coach qui s’impatiente.

Le malaise entourant Dach a atteint un sommet hier soir. Assis sur le banc, il affichait un regard vide, totalement déconnecté de la réalité du match. Il était ailleurs, physiquement et mentalement.

Et ce qui devait arriver arriva : Martin St-Louis a explosé.

D’habitude si patient avec ses joueurs, l’entraîneur-chef du Canadien n’a pas pu s’empêcher de le secouer verbalementsur le banc. 

Pas pour le rabaisser, mais simplement pour essayer de le réveiller. Sauf que ça n’a rien changé. Dach est resté inerte, amorphe, absent.

La lune de miel entre Kirby Dach et le Canadien de Montréal est bel et bien terminée. Après des mois de protection et d'encouragement de la part de Martin St-Louis, l'entraîneur-chef a finalement perdu patience.

La scène captée par les caméras de Sportsnet en dit long : St-Louis, d'ordinaire calme et pédagogue, a été vu en train de crier sur son attaquant, tentant désespérément de le réveiller.

Une scène que TVA Sports n’a pas montrée, comme si l'on tentait encore de protéger Dach d’une tempête médiatique inévitable.

Tout a commencé il y a quelques semaines, lors d’un meeting de mi-saison entre Dach et les dirigeants du Canadien.

On lui a fait savoir, sans détour, que l’organisation était profondément déçue de son rendement. On l’avait acquis pour qu’il devienne un pilier du top 6, un centre capable de faire produire ses ailiers, un joueur-clé pour l’avenir de l’équipe.

Au lieu de cela, Dach est devenu un poids mort. Son attitude nonchalante sur la glace et son comportement à l'extérieur ont fait grincer bien des dents dans l’état-major du CH.

Le plus troublant dans cette histoire, c'est la réaction de Dach après ce meeting. Plutôt que d’utiliser ces critiques comme un moteur pour rebondir, il les aurait mal prises, affichant une attitude encore plus détachée.

Ce n’est pas le comportement d’un gagnant, et les doutes qui pesaient sur lui depuis son passage à Chicago refont surface. Dach n’a jamais été un combattant.

Il s’effondre face à l’adversité, évite la confrontation et préfère se replier sur lui-même plutôt que de se battre pour ses coéquipiers.

Son langage corporel en dit long. Lors du dernier match, il a été l’un des attaquants les moins utilisés, avec seulement 13 minutes et 45 secondes de temps de jeu.

Seuls Emil Heineman et Brendan Gallagher ont joué moins que lui. Quand il est sur la glace, il est inexistant, voire nuisible.

À plusieurs reprises, il est apparu complètement absent mentalement sur le banc, regardant dans le vide, incapable de s’impliquer. Ce manque d’intensité et de combativité exaspère Martin St-Louis, qui a tout tenté pour le relancer. En vain.

Le Canadien de Montréal doit maintenant prendre une décision. Dach est sous contrat jusqu’en 2026, avec un salaire de 3,36 millions de dollars par année.

Une somme qu’il ne justifie plus. S’il n’avait pas son gabarit et son contrat garanti, il serait déjà en train d’évoluer dans la Ligue américaine.

L’organisation cherche activement à le transiger avant la date limite du 7 mars, et toutes les options sont sur la table.

La frustration de Martin St-Louis est devenue évidente, et l’entraîneur ne veut plus perdre son temps avec un joueur qui refuse d’embarquer dans le train.

On sent bien que la lune de miel est terminée, et que Dach n’a plus d’avenir à Montréal. Kent Hughes a jusqu’au 7 mars pour lui trouver une porte de sortie. Sinon, la situation pourrait rapidement devenir intenable.

On peut se poser la question : qu’est-ce qui se passe avec lui?

En 2026, il deviendra joueur autonome avec compensation, mais honnêtement, quelle équipe voudra encore miser sur lui à ce rythme?

 Le Canadien se retrouve avec un contrat difficile à bouger et un joueur qui ne semble pas en mesure de se ressaisir.

Le dossier Kirby Dach est d’autant plus frustrant lorsqu’on remonte le fil des événements.

Le Canadien l’acquiert en 2022 dans une transaction complexe impliquant Alex Romanov, un défenseur robuste qui aurait fait un bien fou à la brigade défensive du CH aujourd’hui.

On croit en lui, on le voit comme un futur deuxième centre dominant.

On lui donne sa chance, on l’installe avec des ailiers talentueux, mais rien ne fonctionne.

Un meeting tendu a lieu entre Dach et les dirigeants du CH pour le confronter à ses lacunes, mais il réagit mal. Plutôt que d’accepter la critique et d’y répondre, il se replie sur lui-même.

Il bloque les commentaires sur ses réseaux sociaux. Un comportement qui prouve qu’il ne peut pas gérer la pression.

Et maintenant, le voici au plus bas, relégué à un rôle insignifiant dans l’alignement. Voilà un joueur incapable d’affronter l’adversité

Kirby Dach, ce n’est pas qu’un problème de talent. C’est un problème d’attitude.

On savait qu’il avait des lacunes, mais on espérait qu’il travaillerait pour s’améliorer. Or, tout porte à croire qu’il ne le fera jamais.

Déjà à Chicago, on le disait fragile mentalement, incapable d’élever son jeu lorsque les choses se compliquent. Aujourd’hui, on voit exactement les mêmes signes.

Face aux critiques, il se cache. Face à la pression, il s’effondre. Face aux attentes, il déçoit.

Que faire avec Kirby Dach?

Le Canadien est coincé. Il ne peut pas l’envoyer dans la Ligue Américaine à cause de son contrat garanti. Il ne peut pas non plus espérer un retour intéressant sur le marché des échanges.

La seule option? Espérer un miracle.

Mais soyons réalistes : rien ne laisse croire que ce miracle arrivera.

Un joueur qui ne répond pas sur la glace, qui refuse la critique, qui s’efface sous la pression… Est-ce réellement un joueur de la LNH?

En rétrospective, l’échange d’Alex Romanov pour Kirby Dach pourrait bien être l’une des pires erreurs de l’ère Kent Hughes.

Romanov est devenu un défenseur top-4 fiable et robuste chez les Islanders. Pendant ce temps, Kirby Dach s’efface jour après jour dans un rôle qui ne lui convient tout simplement pas.

Le Canadien s’est trompé. Kirby Dach n’est pas un centre numéro 2. Il n’a pas la mentalité d’un gagnant. Il n’a pas l’attitude d’un leader.

Et aujourd’hui, il n’a même plus sa place sur un trio du Canadien.

Un constat aussi brutal que déchirant pour une équipe qui espérait tant en lui.