La descente aux enfers de Jesperi Kotkaniemi atteint un nouveau plancher ce soir.
Même pas égratigné. Même pas blessé. Simplement rayé de l’alignement des Hurricanes de la Caroline.
Un « healthy scratch » en plein cœur des séries. Pour un joueur payé 4,82 millions par saison jusqu’en 2030, c’est plus qu’un désaveu : c’est une humiliation publique.
Mark Jankowski, un joueur de profondeur repêché en 2012, va prendre sa place. Oui, Mark. Jankowski. Ça dit tout.
Rejeté par tout le monde.
Rejeté par la Finlande, qui ne l’a même pas considéré pour le tournoi des 4 Nations. Rejeté par Montréal, qui n’a même pas hésité une seconde à le laisser partir contre une compensation ridicule.
Et maintenant, rejeté par la Caroline, où même son entraîneur Rod Brind’Amour n’en peut plus de le voir flotter sur la glace comme un fantôme.
On se demande sérieusement si la Ligue nationale de hockey ne va pas elle aussi lui montrer la porte de sortie. Parce que là, KK n’est plus un espoir décevant. Il est devenu un poids mort. Un indésirable avec reçu officiel.
Invisible. Inutile. Injustifiable.
Un seul but à ses 36 derniers matchs. Aucun but en séries. Un minable point en 11 matchs éliminatoires. Il n’offre rien. Pas de robustesse. Pas de feu. Même pas de gêne. Et pourtant, il a été sélectionné 3e au total du repêchage 2018.
Un choix avant Brady Tkachuk. Avant Quinn Hughes. Deux superstars. Deux leaders. Deux guerriers. Et Kotkaniemi? Du popcorn, des citations creuses, et un air de « j’m’en fous ».
Il reste 5 saisons à ce contrat insensé. Et maintenant, les Hurricanes seraient prêts à l’échanger gratuitement, voire à payer pour s’en débarrasser.
C’est dire à quel point plus personne n’en veut.
Mais la beauté, c’est que le bouton de rachat est encore accessible. Et cette fois, il faut l’appuyer. C’est la seule façon d’éviter d’hypothéquer la fenêtre actuelle de la Caroline.
Selon la convention collective de la LNH, le seuil critique pour un rachat de contrat à coût réduit est de 26 ans, pas 23. Et devine quoi? Jesperi Kotkaniemi a 24 ans aujourd’hui, et il aura 25 ans en juillet. Autrement dit : le moment de le racheter est maintenant.
Un rachat avant ses 26 ans permet à une équipe de ne payer qu’un tiers du salaire restant, étalé sur le double des années restantes. Donc cet été est la dernière chance.
La période de rachat commence chaque année le 15 juin ou 48 heures après la fin de la finale de la Coupe Stanley, selon la date la plus tardive, et se termine le 30 juin à 17h, heure de l’Est.
Pendant cet intervalle très court, les équipes ont la possibilité de réduire l’impact de contrats désastreux… et dans le cas de Kotkaniemi, il n’y a pas d’exemple plus criant.
Selon la convention collective, le montant du rachat dépend de l’âge du joueur : si le joueur a moins de 26 ans au moment de l’opération, l’équipe ne paie que 1/3 de la valeur restante du contrat, plutôt que les 2/3 applicables aux plus vieux.
Kotkaniemi aura 25 ans en juillet 2025, donc les Hurricanes sont dans la dernière année pour utiliser cette fenêtre dorée. Passé ce seuil, le coût grimpe en flèche. C’est maintenant ou jamais.
Kotkaniemi a encore 5 saisons complètes à son contrat de 8 ans, signé en 2022. Son salaire annuel moyen est de 4,82 M$, pour un total restant de 24,1 M$.
En procédant à un rachat dès cet été, Caroline n’aurait à payer que 8,03 M$, étalés sur 10 ans, soit 803 333 $ par saison environ. C’est une économie nette de 16 millions de dollars et une libération massive sur la masse salariale.
Aucun obstacle administratif n’empêche cette opération. Kotkaniemi n’a pas de clause de non-mouvement, il est en santé, et il n’a pas besoin de passer par le ballottage, puisque le rachat se ferait dans la période réglementaire. Tous les feux sont au vert.
Et pour ceux qui pensent qu’un rachat est une punition sévère : détrompez-vous. Kotkaniemi empocherait tout de même plus de 8 millions garantis, répartis sur 10 ans. Ce serait la fin de son cauchemar à Raleigh.
Il n’y a plus rien à attendre. Kotkaniemi est un échec flagrant. Les Hurricanes n’ont aucune excuse : ils ont entre le 15 et le 30 juin pour appuyer sur le bouton. Et s’ils ne le font pas maintenant, ils devront vivre avec le boulet au complet.
Pour une équipe qui vise la Coupe, c’est du luxe. Moins d’un million par année, contre une bouée de béton à 4,82 M$. Et surtout : la fin du cirque Kotkaniemi.
Parce que oui, toute cette farce est née d’une vengeance enfantine : Caroline voulait humilier Marc Bergevin. Et au final, ils se sont humiliés eux-mêmes.
À Montréal, KK n’avait pas le physique. Ni la constance. Ni la maturité. Mais on pouvait encore se bercer d’illusions.
En Caroline? On a vu le vrai Kotkaniemi. Un joueur nonchalant. Peu professionnel. Surprotégé. Incapable de hausser son jeu. Et convaincu que son contrat lui donne le droit d’exister.
Mais la LNH, elle, ne pardonne pas. Elle ne récompense pas les passagers.
Kotkaniemi est devenu le Daigle des années 2020. Mais sans le talent brut. Sans le charisme. Sans le "swag".
Il finira riche. Mais aussi oublié. Pire : méprisé.
Et même si Montréal manque cruellement de centres, le Canadien ne le rappellera jamais. Pas même pour remplacer Dvorak. Pas même pour boucher un trou sur une 4e ligne.
Une dernière station? L’oubli.
S’il est racheté, peut-être qu’une franchise de bas-étage acceptera de le tester pour des peanuts. Et une dernière chance de prouver qu’il n’est pas juste une erreur comptable.
Mais soyons honnêtes : le hockey ne l’attend plus. Il est devenu une leçon, un exemple de ce qu’il ne faut pas être.
Jesperi Kotkaniemi est la plus grosse honte active de la LNH. Un joueur inutile, ruineux, et totalement déconnecté. Rejeté par la Finlande. Rejeté par Montréal. Rejeté par la Caroline. Et très bientôt : rejeté par la ligue elle-même.
Ce soir, il regarde le match des gradins. En santé. Payé. Mais effacé.
C’est l’histoire d’un gars qui croyait que la LNH lui devait tout… et qui n’a rien donné en retour.
Ainsi va la vie...