Depuis son arrivée derrière le banc des Canadiens de Montréal, Martin St-Louis a été encensé, critiqué, mais rarement ignoré.
Cependant, pour la première fois depuis qu'il a pris les rênes du Tricolore, son statut est sérieusement contesté.
Les partisans et les experts, frustrés par les performances irrégulières de l'équipe, se demandent si l'expérience Martin St-Louis doit se poursuivre.
Face à cette montée de critiques, une voix s’est levée pour le défendre, celle du 98,5 FM, la station de radio la plus écoutée au Québec.
À la suite de la victoire laborieuse de 4-3 des Canadiens contre les Blue Jackets de Columbus, Dany Dubé et Mario Langlois ont pris position.
Avec passion et conviction, ils ont rappelé aux auditeurs qu’il fallait donner à St-Louis le temps et les outils nécessaires pour faire ses preuves.
Mario Langlois était en colère :
« Laissons Martin St-Louis travailler! »
Pour Langlois, le débat autour de St-Louis est teinté d’émotion, souvent amplifié par les attentes démesurées des partisans montréalais.
Il invite à une réflexion plus calme et mesurée, rappelant que la reconstruction est un processus long et semé d’embûches.
Dany Dubé a ajouté son grain de sel en évoquant un parallèle frappant :
« Je vais te parler d’Alain Vigneault. Je dis aux gens : soyez prudents avec votre impatience, parce que votre impatience est liée à de l’émotion. »
Alain Vigneault avait été congédié de Montréal, mais il n'avait pas d'équipe devant lui. Il est devenu l'un des meilleurs entraîneurs-chefs de toute la LNH.
Dubé a souligné que même un entraîneur talentueux est limité par la qualité de son effectif. Selon lui, il serait injuste de pointer du doigt St-Louis alors que l’équipe est encore en reconstruction :
« Laissez les choses aller, parce que l’entraîneur est aussi bon que ce qu’il a devant lui. S’il avait une bonne équipe qui ne performait pas, là on aurait peut-être une discussion différente. »
Cette défense passionnée de St-Louis est une première dans l'histoire du CH. Les entraîneurs précédents, notamment Dominique Ducharme, Michel Therrien et Claude Julien n’ont jamais bénéficié d’une telle indulgence.
Dany Dubé était au bord de perdre son calme. D'habitue calme et réservé, il est vraiment tanné qu'on s'en prenne à Martin St-Louis.
Therrien, souvent critiqué pour chacune de ses erreurs, a toujours dû se battre contre les attentes élevées des partisans et des médias, sans le filet de sécurité dont bénéficie aujourd’hui St-Louis.
La rancune de Therrien envers St-Louis trouve ici une explication claire. St-Louis, novice en matière de coaching, est paradoxalement le coach le plus protégé de l’histoire récente du CH.
Cette immunité, qu’elle soit due à son aura de joueur ou au contexte de reconstruction, frustrent au plus haut point ceux qui, comme Therrien, ont dû faire face à des critiques sans pitié dès leur premier jour.
Au 98,5 FM, l’appel à la patience est omniprésent. Selon Langlois et Dubé, il serait prématuré de tirer des conclusions sur le travail de St-Louis, surtout dans le contexte actuel d’une équipe en transition.
Ils insistent sur le fait que juger un entraîneur uniquement sur les résultats immédiats, sans tenir compte des défis structurels, est une erreur.
Pour eux, le problème n’est pas St-Louis, mais le manque d’expérience et de profondeur de l’effectif.
Ils rappellent que les jeunes joueurs, comme Juraj Slafkovsky ont besoin de temps pour s’épanouir. C’est seulement une fois que ces fondations seront solides que le véritable impact de St-Louis pourra être évalué.
Ce cri du cœur de la part du 98,5 FM a trouvé un écho auprès de certains partisans, mais il n’a pas apaisé tout le monde.
Sur les réseaux sociaux, les critiques continuent de fuser. Beaucoup se demandent si St-Louis est vraiment l’homme de la situation ou simplement un symbole de l’approche "soft" de l’organisation actuelle.
On dirait que St-Louis peut tout faire, et personne ne lui en tiendra rigueur. Si c’était Michel Therrien ou Claude Julien, ils seraient déjà dehors!
Dany Dubé a raison, mais combien de temps encore va-t-on attendre avant de voir une progression?
Le débat autour de Martin St-Louis illustre à quel point les attentes sont élevées à Montréal, même en période de reconstruction.
Le 98,5 FM a pris position avec force, mais leur plaidoyer soulève une question fondamentale : jusqu’où va la patience des partisans?
Pour l’instant, St-Louis peut compter sur le soutien d’une partie des médias et, semble-t-il, de son organisation. Mais comme l’a rappelé Mario Langlois,
« Laissons Martin St-Louis travailler! »
Il reste à voir si ce message national suffira à calmer la tempête. Car à Montréal, la patience a toujours été une vertu rare.
Dany Dubé était vraiment remonté. Une intensité et une colère rare rappelant à tous que l’entraîneur n’est pas le véritable problème de cette équipe en difficulté.
Pour Dubé, blâmer l’entraîneur pour les insuccès revient à ignorer la véritable nature de la reconstruction entreprise par le Canadien.
Mais cette défense soulève aussi des questions troublantes : combien de temps peut-on encore se cacher derrière l’excuse de la reconstruction ?
Alors que Dubé et Mario Langlois prônent la patience, plusieurs observateurs et partisans commencent à perdre espoir. Les Canadiens ne montrent pas seulement des signes de stagnation : ils donnent l’impression de régresser.
Même avec une victoire en prolongation contre Columbus, le visage de St-Louis à la conférence de presse en disait long.
Renfermé, cerné, le teint blême, il semblait presque soulagé, mais pas heureux. Cette image, qui a marqué les médias et les partisans, est devenue un symbole du malaise qui habite cette organisation.
St-Louis semble porter seul le poids de la reconstruction, et les résultats ne sont pas là pour alléger ce fardeau.
Sur les réseaux sociaux, les critiques deviennent de plus en plus virulentes :
"On est où la progression des jeunes?"
"À quoi sert ce système de jeu si personne ne le comprend?"
"Martin St-Louis passe plus de temps à trouver des excuses qu’à trouver des solutions."
Les commentaires sont sans pitié, et même les partisans les plus patients commencent à douter. Ce qui semblait être une expérience audacieuse – confier les clés du vestiaire à un entraîneur sans expérience – est aujourd’hui perçu par plusieurs comme une erreur coûteuse.
Martin St-Louis a toujours prôné une approche basée sur la patience et le développement. Mais les faits sont là : Juraj Slafkovsky peine à trouver ses repères, Kirby Dach semble perdu, et l’équipe continue d’accumuler les erreurs défensives.
Les partisans québécois, passionnés et exigeants, ne demandent pas des victoires immédiates. Ils veulent voir un plan clair, une progression qui se voit, qui se sent.
Pour eux, le discours optimiste de St-Louis commence à ressembler à un écran de fumée, un moyen de gagner du temps dans une reconstruction qui semble s’éterniser sans véritable direction.
Le cri du cœur de Dany Dubé sur le 98,5 FM a touché plusieurs auditeurs, mais il n’a pas suffi à apaiser la colère de la majorité.
Si Dubé et Langlois croient encore au potentiel de St-Louis, les partisans, eux, commencent à s’interroger sérieusement : Martin St-Louis est-il l’homme de la situation ?
La colère du 98,5 FM est pratiquement "cute", mais dans un marché comme Montréal, elle a ses limites. Et ces limites semblent aujourd’hui atteintes.
Le soutien sans faille de certains médias, comme le 98,5 FM, prouve une réalité troublante : Martin St-Louis est le coach le plus protégé de l’histoire récente des Canadiens.
Contrairement à Michel Therrien, congédié malgré des performances nettement supérieures, St-Louis semble bénéficier d’une immunité qui commence à agacer une partie des amateurs.
Peut-être est-ce dû à son statut de légende comme joueur. Peut-être est-ce à cause de la reconstruction, qui sert encore de bouclier à ses résultats décevants.
Mais une chose est sûre : cette immunité ne durera pas éternellement. Et si St-Louis ne parvient pas à inverser la tendance, même la colère de Dany Dubé et Mario Langlois ne pourront le protéger de la colère grandissante du "Québec hockey".