Le 7 décembre 2024 restera une soirée marquante pour les partisans du Canadien de Montréal, mais pas pour les bonnes raisons.
La défaite 4-2 contre les Capitals de Washington a laissé des traces dans l’âme de l’équipe, surtout après les 4 échappées ratées en 3e période, mais c’est surtout Brendan Gallagher qui a retenu l’attention.
Sur le banc, furieux, il a fracassé son bâton de rage avant de rentrer directement au vestiaire, laissant derrière lui un silence lourd et révélateur.
Ce geste, inhabituel pour le vétéran connu pour son tempérament combatif mais discipliné, est le symptôme d’un mal plus profond.
Gallagher, l’un des guerriers les plus respectés de l’histoire récente du Canadien, semble à nouveau confronté à ses démons.
Après un début de saison prometteur, où il avait inscrit sept buts en 15 matchs, son rendement offensif s’est effondré.
Depuis, il n’a trouvé le fond du filet qu’une seule fois en 12 rencontres, et traverse une disette de huit matchs consécutifs sans marquer.
Ces statistiques seraient tolérables pour un joueur de soutien, mais pour un vétéran au salaire de 6,5 millions de dollars par année, elles sont difficilement justifiables.
Le plus inquiétant, toutefois, est la gestion de son temps de jeu. En octobre, Gallagher passait en moyenne 14:32 par match sur la glace.
En novembre, cette moyenne est tombée à 13:59, pour atteindre seulement 13:08 depuis le début du mois de décembre.
Lors du match contre les Capitals, Gallagher n’a joué qu'à peine 12 minutes, une réduction drastique pour un joueur qui pensait avoir mérité la confiance de Martin St-Louis.
Gallagher joue-t-il moins parce qu’il ne produit pas, ou ne produit-il pas parce qu’il joue moins?
Il est clait que son manque de temps de glace ajoute à la frustration du joueur, qui semble se sentir maltraité par son entraîneur-chef.
Ce dernier n’a pas caché son mécontentement à l’égard de Gallagher, soulignant récemment que les performances doivent primer sur l’émotion ou les statuts passés :
On ne peut pas construire sur des souvenirs. Tout le monde doit gagner son temps de glace, peu importe qui il est.
À 32 ans, Brendan Gallagher n’est plus le joueur explosif qu’il était lors de ses meilleures saisons, où il dépassait régulièrement la barre des 30 buts.
Son corps, meurtri par des années de jeu physique et acharné, commence à montrer des signes d’usure irréversibles.
Lent comme une tortue, il semble parfois peiner à suivre le rythme d’un jeu de plus en plus rapide.
Gallagher lui-même, dans ses moments de lucidité, admet qu’il n’est plus le même joueur :
Il a toujours envie de se battre pour son équipe, mais soyons réaliste. Son corps a encaissé des coups, et ça se ressent parfois.
Malgré cela, son début de saison avait redonné espoir. Il avait prouvé qu’il pouvait encore contribuer dans un rôle de soutien.
Mais ces efforts semblent aujourd’hui oubliés, relégués au second plan par son manque de constance et l’impatience d’un entraîneur qui cherche des résultats immédiats.
Le geste de Gallagher contre les Capitals pourrait avoir des répercussions bien au-delà de sa performance individuelle.
Dans un vestiaire jeune, le comportement du vétéran pourrait envoyer un mauvais message.
Gally donne tout ce qu’il a, mais on dirait que ça ne suffit jamais. Ça doit être frustrant pour lui, surtout après tout ce qu’il a fait pour cette équipe.
L’avenir incertain de Gallagher
Le moment semble venu pour le Canadien de se poser une question fondamentale : quel est l’avenir de Brendan Gallagher à Montréal?
Son contrat, qui le lie à l’équipe jusqu’en 2027, pèse lourdement sur la masse salariale. Si son début de saison avait ravivé l’espoir d’une transaction éventuelle, sa récente baisse de régime complique les choses.
Pour qu’une équipe accepte de le prendre, le Canadien devra probablement retenir une partie de son salaire, une option que la direction hésite encore à envisager.
Pour Brendan Gallagher, ce drame sportif est une épreuve de plus dans une carrière marquée par la résilience et le sacrifice.
Mais cette fois, la question n’est pas seulement de savoir s’il pourra surmonter ce défi, mais si le Canadien lui donnera l’opportunité de le faire.
Alors que les rumeurs de rachat s’intensifient et que les tensions dans le vestiaire s’accumulent, le destin de Gallagher semble plus incertain que jamais.
Ce soir n’a fait que raviver les discussions sur son avenir incertain au sein des Canadiens de Montréal. Mais soyons honnêtes : parler d’une transaction impliquant Gallagher relève aujourd’hui d'un rêve impossible.
Aucune équipe ne veut assumer un contrat de 6,5 millions de dollars jusqu’en 2027 pour un joueur dont la production et l’impact déclinent rapidement.
Les dernières semaines ont mis en évidence un Gallagher fatigué, souvent dépassé par la vitesse du jeu, et peinant à contribuer offensivement avec un seul but en 11 matchs.
Pour une équipe, investir dans Gallagher représenterait un risque colossal. Même si le Canadien acceptait de retenir une partie importante de son salaire, la valeur de Gallagher sur le marché des transactions est nuisible, même si le CH rajoute un bonbon dans la transaction.
Cela force la direction du Tricolore à envisager une autre solution : le rachat de contrat.
Certains observateurs ont suggéré que la direction espérait un scénario à la Carey Price, où Gallagher, blessé de manière chronique, pourrait être placé sur la liste des blessés à long terme (LTIR).
Cependant, contrairement à Price, Gallagher continue de jouer et refuse d’abandonner.
Cette volonté de contribuer, mais elle complique également les plans de l’équipe.
Gallagher semble déterminé à prouver qu’il peut encore jouer, même si son corps raconte une toute autre histoire.
Gallagher, qui a toujours incarné le cœur et l’âme des Canadiens, vit aujourd’hui un drame personnel autant que professionnel.
Ses blessures passées ont laissé des traces profondes, limitant sa vitesse et sa capacité à imposer son style énergique.
De plus, il est évident qu’il ne supporte pas d’être relégué au quatrième trio, une situation qui alimente sa frustration et affecte son moral.
Bien que le rachat de son contrat ait été repoussé à l’été 2025, la saison 2024-2025 pourrait bien être la dernière de Gallagher dans la LNH.
Son manque de vitesse, ses blessures récurrentes et son déclin offensif en font un joueur difficilement transférable, mais aussi difficilement justifiable dans l’alignement d’une équipe en reconstruction.
L’après-Gallagher commence déjà à se dessiner. Certains envisagent qu’il puisse rejoindre l’équipe de développement des Canadiens aux côtés de Paul Byron, ou qu’il prenne un rôle hors glace dans l’organisation.
Gallagher, profondément attaché à Montréal et au Québec, semble peu enclin à aller poursuivre sa carrière en Europe, d’autant plus que sa future femme, Emma Fortin, est québécoise.
Gallagher doit bien sentir que son tour approche. Le rachat en 2025 semble non seulement inévitable, mais également nécessaire pour permettre aux Canadiens de véritablement tourner la page et se concentrer sur l’avenir.
Peu importe comment se terminera son aventure avec le Tricolore, Brendan Gallagher restera dans les mémoires comme l’un des joueurs les plus acharnés et courageux de l’histoire récente de l’équipe.
Mais pour l’instant, le guerrier est à bout de souffle, et son avenir est plus incertain que jamais.
Son cœur veut continuer, mais son corps et les réalités financières de la LNH pourraient décider pour lui.
On peut comprendre qu'il était dans tous ses états ce soir.