Depuis que Kent Hughes, directeur général du Canadien de Montréal, a eu une conversation franche et sévère avec Juraj Slafkovsky, la nouvelle a traversé l’Atlantique et fait grand bruit en Slovaquie.
Là-bas, les médias se sont emparés de cette histoire, transformant l’échange en un récit sensationnaliste, amplifiant les tensions et jetant un nouvel éclairage sur les difficultés du jeune joueur.
Alors que Patrik Laine a illuminé le Centre Bell avec un retour remarqué, Slafkovsky continue de se battre pour répondre aux attentes élevées associées à son contrat de 8 ans, d’une valeur de 7,6 millions $ par saison.
Et maintenant, c’est la gestion de Martin St-Louis, jugée trop "soft", qui est remise en question par son propre DG.
Le point culminant de cette saga s’est déroulé dans une réunion privée entre Hughes et Slafkovsky.
Selon des informations divulguées par le joueur lui-même après le match contre les Islanders, cette réunion avait pour objectif de "secouer" le jeune attaquant slovaque.
« Uhhh, comment dire... J’ai reçu une bonne "engueulade" hier par quelqu’un de l’organisation. Je devais me réveiller, » a confié Slafkovsky.
Et ce « quelqu’un », ce n’était pas Martin St-Louis, habituellement son principal mentor.
Slafkovsky a finalement révélé qu’il s’agissait de Kent Hughes lui-même, une rare intervention directe du DG, qui avait jusque-là laissé son entraîneur gérer les joueurs.
« Marty me dit ces choses tous les jours, mais parfois, tu as besoin d’entendre la vérité d’une autre voix. Ça m’a aidé. »
En Slovaquie, cette révélation a été traitée comme un scandale national.
Les journaux et sites spécialisés ont multiplié les titres accrocheurs, allant jusqu’à suggérer que Hughes regrettait déjà le contrat faramineux accordé à Slafkovsky cet été.
« Juraj sous pression : même son DG doute de lui »
« Hughes en colère contre Slafkovsky : les Canadiens ont-ils fait une erreur ? »
« Le prodige slovaque sur la sellette : une crise au sein des Canadiens ? »
Ces articles ont non seulement jeté de l’huile sur le feu, mais ils ont également alimenté le débat public sur le potentiel réel de Slafkovsky, certains remettant en question sa sélection au premier rang du repêchage de 2022.
Le retour de Patrik Laine, un autre joueur slovaque, a offert un répit temporaire. En marquant un but spectaculaire lors de son premier match avec le Canadien, il a instantanément gagné les cœurs des partisans montréalais.
Pourtant, cette lumière n’a fait qu’accentuer l’ombre qui plane sur Slafkovsky.
Alors que Laine recevait des acclamations et que le Centre Bell vibrait d’enthousiasme, Slafkovsky, malgré une amélioration notable dans son jeu, restait en retrait.
Selon plusieurs sources, l’intervention de Hughes met en lumière des tensions croissantes entre la direction et Martin St-Louis.
Le DG reprocherait à son entraîneur d’être trop « soft » dans sa gestion des jeunes joueurs, en particulier Slafkovsky et Kirby Dach.
Cette critique semble s’aligner avec un sentiment général au sein de l’organisation : l’équipe manque de résultats concrets, et les décisions de St-Louis, bien qu’axées sur le développement à long terme, ne donnent pas les fruits escomptés.
Avec son contrat lucratif qui prendra effet la saison prochaine, Slafkovsky porte un poids immense sur ses épaules.
Entre les critiques médiatiques à Montréal et en Slovaquie, l’intrusion dans la vie privée de sa famille, et maintenant cette confrontation directe avec Hughes, le jeune joueur est dans une situation où chaque mouvement est scruté à la loupe.
Certains journalistes ont noté que, bien qu’il soit talentueux, Slafkovsky manque parfois d’intensité et semble hésiter à prendre les devants.
Comparaisons avec Laine : L’impact immédiat de Laine met en évidence l’écart entre les attentes envers Slafkovsky et sa production réelle.
Dans les coulisses, des rumeurs circulent selon lesquelles Jeff Gorton, président des opérations hockey, envisagerait de publier une lettre similaire à celle qu’il avait envoyée aux partisans des Rangers.
Cette lettre annoncerait une nouvelle phase de reconstruction, marquée par une refonte majeure du noyau de l’équipe.
Certains membres de la direction jugent que le noyau actuel, comprenant Slafkovsky et Dach, manque de "grinta", cette étincelle qui sépare les bons joueurs des grands compétiteurs.
Si l’intervention de Hughes avait pour but de motiver Slafkovsky, elle a également exposé une faille dans l’unité organisationnelle du Canadien.
Les tensions entre St-Louis, Hughes, et les jeunes joueurs clés comme Slafkovsky et Dach pourraient avoir des répercussions majeures.
Les médias slovaques, toujours prêts à amplifier les controverses, continueront sans doute à suivre cette histoire avec attention, alimentant la pression sur un joueur qui n’a pas encore trouvé son rythme dans la LNH.
Juraj Slafkovsky fait face au moment le plus critique de sa jeune carrière. S’il parvient à canaliser cette pression en énergie positive, il pourrait prouver à Hughes, St-Louis, et aux fans qu’il mérite pleinement sa place dans le futur du Canadien.
Sinon, ce chapitre pourrait marquer le début d’une relation houleuse entre le joueur et une organisation qui mise sur lui pour incarner l’espoir d’une reconstruction réussie.