Crise de Louis Morissette: ses propos sur Lane Hutson sont inacceptables

Crise de Louis Morissette: ses propos sur Lane Hutson sont inacceptables

Par David Garel le 2024-12-23

Louis Morissette est bel et bien devenu l’ennemi public numéro un du Canadien de Montréal

Après avoir lancé une offensive virulente contre le Canadien de Montréal dans les studios de Cogeco Média en novembre dernier, Louis Morissette ne s’est pas calmé.

Lors de l’épisode de fin d’année de son balado La Poire et le Fromage, avec Alexandre Pratt de La Presse comme invité, l’humoriste-producteur-acteur a de nouveau écorché le Tricolore.

Cinglant et sans filtre, Morissette a continué de tirer à boulets rouges sur l'organisation du CH et plusieurs piliers de l’organisation, dont Nick Suzuki et Lane Hutson.

Louis Morissette a été sans pitié concernant le jeune défenseur étoile Lane Hutson, considéré par beaucoup comme un véritable prodige.

Selon lui, l’engouement autour de Hutson est totalement exagéré.

"Il a une shot de Bantam A".

« Je trouve que les amateurs et les journalistes… Overhype, en très bon français, Lane Hutson. On le voit plus gros qu’il ne l’est réellement. Ça, je ne change pas d’idée. Je ne pense quand même pas que c’est un défenseur 1-2. »

Morissette a critiqué le physique de Hutson, affirmant que même s’il prenait du poids pour compenser sa petite stature et son tir des ligues mineures, cela nuirait à son style de jeu.

« S’il prend 15-20 livres, ce petit gars-là, il va être moins rapide et moins fluide. Il va ramer. Il n’a pas fini de ramer, le rameur, là. »

Cette séquence vidéo a enragé le Québec en entier:

Avec une ironie acerbe, Morissette a également ridiculisé les attentes irréalistes des fans quant à l’avenir de Hutson en NHL.

« Lane Hutson est une superstar. Il va prendre 15-20 livres, il sera sur une première paire dans la ligue nationale pour 10-15 ans. Ça, là, je m’excuse, mais NON, en majuscule. »

Nick Suzuki, capitaine du Canadien, n’a pas échappé à la colère de Morissette, qui a qualifié les comparaisons avec Maurice Richard de « ridicules ».

« Après 312 matchs, Nick Suzuki a un point de plus que Maurice Richard. Là, on est en train de nous dire que Suzuki et Maurice vont dans la même phrase. Ça, ça me rend dingue. »

Pour Morissette, Suzuki est largement surévalué par les fans et les analystes du Tricolore. Il a même soutenu que le Canada a bien fait de privilégier un joueur comme Seth Jarvis.

« Je prendrais Seth Jarvis any day. Je ne dis pas que Nick Suzuki est mauvais, mais je ne crois pas qu’il sera notre premier centre quand on aura une équipe gagnante. Il est un deuxième centre. Point. »

Dans un aveu brutal, Morissette a exprimé à quel point le Canadien de Montréal le déprime.

« Je veux que Montréal perde le plus de matchs possibles pour avoir le meilleur choix au repêchage. Je suis dans le camp réaliste. On est loin, très loin d’une équipe gagnante. »

Il a également critiqué la complaisance des partisans et des journalistes qui, selon lui, participent à l’échec de la reconstruction du Canadien.

Selon Morissette, les amateurs et les journalistes, peut-être teintés par les amateurs, surestime tout ce qui touche au Canadien. 

Ces déclarations sont dans la continuité de celles faites par Louis Morissette en novembre dernier sur les ondes du 98,5 FM.

Déjà à cette époque, il avait dénoncé la complaisance des fans et la médiocrité généralisée du Canadien.

« Je suis flabergasté, en bon français, à quel point on accepte la médiocrité. On se ferme la gueule, et on continue d’encourager une organisation qui ne mérite pas ce soutien. »

Louis Morissette est devenu l’une des voix les plus critiques envers le Canadien de Montréal. Ses interventions, à la fois incisives et sans pitié, reflètent le désenchantement d’une partie croissante des partisans face à une reconstruction qui semble sans fin.

En attaquant des piliers comme Suzuki et Hutson, Morissette pose une question qui dérange : le CH est-il vraiment sur la bonne voie, ou ses failles sont-elles masquées par un optimisme aveugle ?

En novembre, invité à l'émission Ça sent la Coupe sur les ondes du 98,5 FM, Louis Morissette avait décoché des flèches bien aiguisées envers le Canadien, ses dirigeants, et même ses partisans.

Devant Mario Langlois, Pierre Gervais et Stéphane Waite, il avait exprimé son ras-le-bol face à ce qu’il considère comme une acceptation généralisée de la médiocrité.

« Je suis flabergasté, en bon français, à quel point on a accepté la médiocrité. À quel point les gens sont généreux, optimistes, de bonne humeur... On accepte la médiocrité et on se ferme la gueule. »

Morissette avait également ridiculisé certaines pratiques qu’il estime absurdes, comme l’idée qu’un gardien ne puisse jouer deux soirs consécutifs.

« Quand ils jouent deux games en deux soirs, on a accepté que c’est normal qu’ils perdent... Un gardien ne peut plus goaler deux games en deux soirs, c’est ben trop difficile. »

Sa critique avait culminé avec une attaque directe contre la gestion des jeunes joueurs, citant le cas de Cayden Primeau comme exemple d’une organisation qui freine plutôt qu’elle ne développe ses talents.

Ces propos avaient fait grand bruit, suscitant autant d’appuis que de critiques, mais ils avaient clairement établi Louis Morissette comme une des voix les plus critiques du paysage sportif montréalais.

Dans son dernier épisode de fin d’année, Morissette s’est aventuré sur un terrain encore plus glissant en attaquant Lane Hutson, l’un des espoirs les plus prometteurs du Canadien.

Ce jeune défenseur, déjà adulé par les amateurs, représente l’avenir de la franchise pour plusieurs observateurs. Pourtant, Morissette a remis en question son potentiel et critiqué l’engouement qui l’entoure :

Ces commentaires ont un goût amer pour les partisans qui voient Hutson comme une pierre angulaire de la défense du Tricolore.

Attaquer un jeune joueur si tôt dans sa carrière peut sembler sensationnaliste, voire inutilement provocateur.

S’il est clair que Morissette aime provoquer, s’attaquer à Lane Hutson pour monter ses cotes d'écoute, il est allé trop loin.

Mépriser de cette façon un symbole d’espoir pour des fans qui ont souffert depuis trop longtemps est ridicule.

Hutson n’est pas seulement un défenseur talentueux, mais aussi une figure d’inspiration pour les partisans qui rêvent de jours meilleurs pour le Canadien.

Là où ses critiques sur Suzuki ou sur la gestion de l’équipe peuvent trouver un certain écho chez les amateurs frustrés, ses propos sur Hutson n'ont pas passé publiquement.

En ciblant un jeune joueur qui bad record sur record, Morissette s’expose à des critiques encore plus virulentes que celles qu’il adresse à l’organisation.

Les blagues méchantes de Louis Morissette envers Lane Hutson ont franchi une ligne qui ne passe tout simplement pas.

Sur les réseaux sociaux, les partisans du Canadien se sont mobilisés en masse pour défendre leur jeune prodige, qualifiant les propos de l'humoriste de "démesurés" et "irrespectueux".

Pour eux, s’attaquer à Hutson, c’est attaquer l’espoir d’un avenir meilleur pour le Tricolore, une lueur dans un tunnel de reconstruction interminable.

Les réactions sont virulentes, et la communauté de fans a été cinglante : certains appellent au boycott de ses productions, d’autres dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une quête de sensationnalisme au détriment du respect des joueurs.

Morissette, qui aime provoquer, semble cette fois avoir sous-estimé la passion et la loyauté des partisans envers l’un des leurs.

Dans une organisation où les jeunes talents sont encore en plein développement, Lane Hutson représente bien plus qu’un simple joueur : il incarne l’espoir et le rêve d’une équipe compétitive dans un futur proche.

En le réduisant à un « rameur », Morissette s’est aliéné une partie importante de la base de partisans, remettant en question sa propre crédibilité et sa capacité à formuler des critiques constructives.

Louis Morissette voulait frapper fort, mais il a touché une corde sensible. Dans un climat où les partisans sont déjà sur les nerfs face aux résultats du Canadien, son acharnement sur Hutson a déclenché une tempête.

Pour certains, Morissette n’est plus un simple critique : il est devenu l’ennemi public numéro un du CH.

L'humoriste-producteur-acteur a toujours aimé jouer avec le feu, mais attaquer Lane Hutson, c’est s’en prendre aux partisans du CH...