Il marque. Il distribue. Il défend. Il parle peu, mais il livre gros.
Depuis le tournoi des 4 Nations, Nick Suzuki n’est plus simplement bon : il est en train de faire exploser la hiérarchie.
Et pourtant, quelque chose cloche. Parce que plus il performe, plus le silence autour de lui devient assourdissant.
On veut bien croire au mythe de la méritocratie. Mais alors qu’il fracasse ses propres sommets personnels, qu’il domine ses affrontements directs, Nick Suzuki continue d’être traité comme une simple pièce de profondeur.
Rien de plus qu’un outil utile dans le bas d’un alignement national déjà planifié.
Sa fin de saison 2024-2025 est venue tout détruire sur son passage : 89 points, dont 37 dans les 26 derniers matchs.
Le capitaine du CH n’a pas simplement été productif. Il a été dominant. Responsable. Constant. Décisif.
Et depuis le tournoi des 4 Nations, chaque soir ou presque, il est celui qui porte l’offensive du CH sur ses épaules.
Et pourtant… aucune sélection. Aucun buzz.
Aucune reconnaissance concrète de ceux qui tiennent les listes dans leurs mains, à Hockey Canada.
On veut parler de profondeur, mais on ignore un joueur qui fait tout mieux que certains intouchables.
Le scandale est en train de couver. Parce que si Suzuki continue sur cette lancée en début de saison prochaine, il ne sera plus question de choix discutable, mais de faute professionnelle.
Le système est verrouillé.
Ce sont les mêmes noms qui circulent, les mêmes alliances en coulisses, les mêmes réseaux de confiance.
Suzuki n’en fait pas partie. Trop sobre. Trop discipliné. Pas assez bruyant. Il gène. Il fait mal paraître. Alors on préfère faire semblant qu’il n’est pas là.
Mais à ce rythme, le déni ne tiendra pas longtemps. Parce que Nick Suzuki est en train de faire trembler le système.
Et à un moment donné, quelqu’un, quelque part, va devoir le regarder droit dans les yeux et lui dire : « Non, t’es pas notre gars ».
Bonne chance avec ça.
Mais c’est là que ça devient gênant. Parce que personne ne conteste la place des intouchables — McDavid, MacKinnon, Marner… ce sont des monstres, des piliers, des évidences.
Mais c’est quand on commence à empiler des noms comme Mark Stone, Anthony Cirelli ou Brandon Hagel, avec une mine sérieuse, qu’on tombe dans l’absurde.
Ces gars-là? Très bons, oui. Bons soldats. Utiles.
Mais ils ne font pas ce que Suzuki fait. Ils n’ont pas à porter une équipe entière sur leur dos pendant six mois. Ils ne font pas 37 points en 26 matchs dans une équipe aussi jeune, aussi fragile, aussi exposée que le Canadien.
Ils ne sont pas le centre numéro un, le capitaine, le responsable de tout, soir après soir, sans jamais s’effondrer.
Alors si on les considère avant Suzuki, c’est pas une question de hockey. C’est une question de club privé.
Et tant que ces listes-là seront faites dans des salles fermées, Nick Suzuki va continuer à cogner à des portes verrouillées… en silence.
À suivre