Daniel Brière à l'air d'un génie: l'espoir qui change tout

Daniel Brière à l'air d'un génie: l'espoir qui change tout

Par Nicolas Pérusse le 2025-10-03

Ce soir, à son premier match universitaire, Porter Martone est en train de montrer pourquoi il pourrait devenir la pièce manquante du casse-tête des Flyers. L'’ailier de 18 ans n’a pas seulement marqué : il a imposé sa signature.

Un but devant le filet, arraché sur un retour, comme seul un joueur capable de s’imposer physiquement peut le faire. Une entrée de zone rapide où il a transporté la rondelle avec aplomb. Et une altercation, presque un combat, pour rappeler que chaque présence de Martone est une épreuve de force.

C’est ça, Porter Martone. Un joueur qui, à chaque fois qu’il saute sur la glace, change le ton du match. À 18 ans, il agit déjà comme un vétéran qui refuse de passer inaperçu. Et c’est exactement ce que Daniel Brière voulait.

Parce que les Flyers, depuis l’arrivée de Brière comme directeur général, ont misé gros sur le talent pur. Matvei Mishkov, ce diamant offensif russe. Trevor Zegras, ce magicien créatif au centre.

Deux joueurs capables de ralentir le jeu, de manipuler la rondelle comme peu d’autres. Mais il manquait quelqu’un pour transformer cette magie en domination totale. Ce quelqu’un, c’est Martone.

Imaginez le tableau. Zegras contrôlant la zone offensive et distribuant les rondelles avec une patience désarmante. Mishkov prêt à marquer de partout.

Et Martone planté devant le filet, attirant les défenseurs, ouvrant l’espace et finissant les jeux. C’est plus qu’un trio. C’est une arme de destruction massive.

Ce soir, c’est exactement ce qu’il a démontré. Son but n’avait rien de spectaculaire au sens artistique du terme. Pas de feinte complexe, pas de tir voilé. Mais un but de pur compétiteur : position parfaite, force brute, et la main assez rapide pour sauter sur le rebond avant tout le monde.

C’est le genre de séquence qui, avec Mishkov et Zegras autour de lui, va se répéter encore et encore à Philadelphie.

Et que dire de son intensité. Après son but, Martone a encore attiré l’attention avec une entrée de zone où il a coupé en plein centre, imposant sa présence comme un rouleau compresseur.

Quelques instants plus tard, il était déjà mêlé à une altercation. Le genre de séquence où tu vois le futur : pas seulement un marqueur, mais un joueur qui intimide, qui provoque, qui annonce à l’adversaire que chaque présence contre lui sera pénible.

Voilà la vision de Brière. Oui, il a ajouté du talent pur. Mais il ne s’est pas contenté de ça. Avec Martone, et avec d’autres choix comme Jack Nesbitt (6’4’’) et Carter Amico (6’5’’), il construit aussi une équipe massive.

Les Flyers ne veulent plus seulement être spectaculaires. Ils veulent redevenir imposants. Redevenir les Flyers.

Parce que l’histoire de Philadelphie, c’est ça. Les Broad Street Bullies. Dave Schultz, Bobby Clarke, Bill Barber et plus tard, Rick Tocchet. Des joueurs qui incarnaient la peur et la brutalité. Cette époque a marqué la ligue entière, mais depuis, les Flyers semblaient perdus, coincés entre nostalgie et modernité. Brière, lui, a choisi la voie du milieu.

Mishkov et Zegras amènent la magie. Martone et les autres amènent le poids, la robustesse, la douleur. Ensemble, ça donne une équipe qui peut à nouveau faire peur.

Et Martone n’est pas seulement un gros bonhomme. C’est un joueur qui sait marquer, qui a des mains fines, qui a progressé sur ses faiblesses. Son coup de patin, autrefois critiqué, est aujourd’hui beaucoup plus solide.

Ce soir, sur ses entrées de zone, il a prouvé qu’il peut tenir la cadence. Il n’a pas besoin d’être le plus rapide. Comme Tkachuk, comme Perry, il sait se placer, lire le jeu, et profiter des ouvertures.

Ce n’est pas un hasard si les recruteurs le décrivent comme l’archétype du power forward moderne. C’est exactement ce qu’on voit ce soir. 

Et il ne cache pas ses ambitions. « Mon mindset, c’est de percer la LNH cette année », a-t-il dit. À 18 ans, peu de joueurs osent parler ainsi. Martone n’a pas peur de se projeter. Et quand tu vois son impact en OHL, son rôle avec Équipe Canada junior, et même son passage avec l’équipe nationale senior, tu comprends que ce n’est pas de l’arrogance. C’est une réalité.

À Philadelphie, les partisans voient déjà venir le trio. Zegras pour la magie. Mishkov pour la créativité. Martone pour la force et la finition. C’est le genre de combinaison qui peut redonner aux Flyers une identité claire, une direction, et surtout une équipe que personne ne voudra affronter.

Pendant ce temps, les Bulldogs se battent ce soir contre un adolescent qui joue déjà comme un homme. Porter Martone a marqué. Il a provoqué. Il a failli se battre. Et il a rappelé que son avenir est écrit : il ne sera pas seulement un joueur de la LNH. Il sera le joueur qui redonne aux Flyers leur visage.

Daniel Brière l’avait dit : il voulait construire une équipe qui allie talent et puissance. Ce soir, Martone prouve qu’il avait raison.

Et à voir son impact en direct, une chose est certaine : avec Zegras, Mishkov et Martone, les Flyers n’ont pas seulement un futur premier trio.

Ils ont une vision.

Et grâce à cette vision, Daniel Brière a l’air d’un génie.