Daniel Brière, directeur général des Flyers de Philadelphie, est actuellement en pleine tourmente, et pour cause : son empressement à accélérer la reconstruction de l’équipe l’a plongé dans une série d’erreurs majeures.
Son choix de donner un contrat de 8 ans à Owen Tippett, assorti d’un salaire de 6,2 millions de dollars par saison, est perçu comme un pari raté, surtout compte tenu des performances récentes de l’attaquant.
Les partisans se demandent si Tippett est vraiment à la hauteur d’un tel investissement, et plusieurs considèrent qu’il s’agit là d’un contrat prématuré qui va hanter les Flyers pour longtemps.
Mais l’erreur la plus retentissante de Brière réside sans doute dans ses choix au repêchage. Lors du repêchage de 2024, Brière a préféré sélectionner Jett Luchanko au lieu de Zeev Buium, un défenseur très en vue et considéré comme l'un des meilleurs de sa classe.
Brière avait la possibilité de sélectionner Zeev Buium, un défenseur dont le nom circulait déjà parmi les analystes comme un potentiel pilier défensif.
Classé parmi les meilleurs défenseurs de sa génération, Buium est reconnu pour son intelligence sur la glace, sa vision du jeu exceptionnelle et sa capacité à manœuvrer efficacement même sous pression.
De nombreux recruteurs estimaient qu’il pouvait même être pris dans le top 10. Pourtant, à la surprise générale, Brière a décidé de céder le 12e choix au Wild du Minnesota en échange du 13e choix et d’un choix de troisième ronde en 2025, perdant ainsi l’opportunité de recruter un joueur qui aurait pu solidifier leur défense pour les années à venir.
Le Wild n’a pas hésité une seconde et se sont emparés de Buium, un geste applaudi par les analystes, qui voyaient là un vol en plein jour.
À la place, les Flyers ont sélectionné Jett Luchanko, un jeune centre rapide, mais considéré comme un joueur de fin de premier tour par la majorité des experts.
Un joueur vite sur patins, mais sans aucune créativité avec ses mains.
Luchanko est loin d’égaler les qualités de Buium en termes d’impact immédiat et de potentiel défensif. En optant pour Luchanko, Brière a misé sur un joueur qu’il voit comme un futur Nick Suzuki.
Pourtant, cette comparaison ne tient pas aux yeux des sceptiques : alors que Nick Suzuki a montré dès ses premières années un talent offensif remarquable avec 96 points en 65 matchs lors de sa saison d’éligibilité,
Luchanko n’a cumulé que 74 points en 68 matchs avec Guelph. Débutant la saison avec les Flyers, Luchanko n’a finalement disputé que quatre matchs avant d’être renvoyé dans les rangs juniors, où son retour n’a pas été flamboyant avec seulement un point en trois matchs.
On raconte que l'obsession de Brière pour Nick Suzuki lui a fait perdre la tête. Brière est en amour avec le capitaine du CH au point d'avoir déclaré après le repêchage:
"Si Luchanko devient la moitié de Suzuki, on va être heureux."
Brière a ensuite perdu patience face aux journalistes.
"Non, rien de rien : je ne regrette pas mon choix,"
"Luchanko était un joueur que tout notre staff aimait. À valeur égale, on préférait le centre, compte tenu de notre organigramme pour l’avenir."
Pourtant, Philadelphie avait la possibilité de choisir Buium, un joueur dont le potentiel était comparé à celui d'un prodige par les recruteurs.
Ce choix a créé la colère des fans, d’autant plus que Brière a justifié sa décision en expliquant que la taille des défenseurs de l’équipe était un facteur l'avait convaincu.
Il trouvait qu'il avait trop de petits défenseurs sous la main.
Mais cette explication est loin d’avoir convaincu, surtout quand on sait que Brière a récemment acquis Jamie Drysdale, un défenseur jugé trop fragile et décevant dans sa zone pour Cutter Gauthier.
En ce moment, Drysdale est tout simplement l'un des pires défenseurs de la LNH dans sa propre zone. Son jeu est tout simplement catastrophique.
Les erreurs de Brière ne se limitent pas au repêchage et aux contrats ; ses gardiens peinent également à stabiliser la défense des Flyers.
Avec une moyenne de buts encaissés de 3,85 par match, Philadelphie lutte pour se maintenir à flot.
La blessure de Samuel Ersson a fait couler le navire.
Ivan Fedotov, en qui l’organisation fondait de grands espoirs, ne répond pas aux attentes, et son remplaçant, Aleksei Kolosov, peine à faire la différence.
En désespoir de cause, Brière aurait même approché le Canadien de Montréal pour obtenir Cayden Primeau , montrant ainsi à quel point il est en quête de solutions immédiates.
Brière aurait même tenté d'obtenir Samuel Montembeault, mais pour l'instant, Kent Hughes ne veut pas bouger. Reste que Cayden Primeau reste toujours une possibilité à Philadelphie.
Dans ce contexte, la situation de Matvei Michkov est l’un des seuls points positifs de cette reconstruction chaotique. Avec neuf points à ses huit premiers matchs, Michkov a montré des signes prometteurs, mais sa production a chuté récemment, reflétant peut-être l’instabilité qui règne au sein de l’équipe.
Toutefois, les performances décevantes de joueurs comme Morgan Frost, Owen Tippett et Bobby Brink soulignent les lacunes d’un effectif où les erreurs de gestion se multiplient.
Au lieu d’instaurer une fondation solide pour l’avenir, Brière a compromis la reconstruction des Flyers par des décisions précipitées et mal calculées.
Alors que les Canadiens de Montréal ont su tirer profit de leur processus de reconstruction en acquérant un prodige comme Ivan Demidov, Philadelphie semble retourner à la case départ.
Les prochains mois seront cruciaux pour Brière, qui devra prouver qu’il est capable de corriger ses erreurs et de redonner aux Flyers une direction claire dans la reconstruction, eux qui ont 3 choix de première ronde au prochain repêchage.
Une chose est claire: il va continuer d'appeler Kent Hughes pour Cayden Primeau...et pour Nick Suzuki?