On peut sentir chez Mike Matheson une certaine nervosité. Il a décidé d'emporter avec lui ses vêtements d'hiver lors de son départ imminent pour la Floride, Nashville et la Caroline.

Certains pourraient se moquer de cette décision en supposant qu'il avait perdu la raison, mais Mike était un pragmatique. Il savait que même s'il partait vers des destinations réputées pour leur climat chaud et ensoleillé, les circonstances pouvaient changer.

La raison de son choix inhabituel résidait dans une possibilité bien réelle: il pourrait être transigé d'ici le 8 mars. Face à cette incertitude, il ne voulait pas prendre de risques.

Imaginer Mike débarquer à Winnipeg ou à Edmonton sans son manteau aurait été un spectacle à la fois comique et tragique. Dans le monde du sport professionnel, où les mouvements des joueurs peuvent être aussi imprévisibles que le temps lui-même, il était prudent de se préparer à toutes les éventualités.

« Ça fait huit ans que je suis dans la ligue, alors je suis habitué, a soutenu Mike Matheson. C’est sûr qu’il y a l’aspect humain où des gars qu’on aime beaucoup vont peut-être partir. Tu ne sais jamais. Il y a l’aspect famille aussi. Ça, c’est plus difficile. »

Dans le vestiaire et dans l'avion, l'atmosphère sera électrique et stressante. Le bruit des conversations sera teinté d'une anxiété palpable.

Chacun se demande qui sera le prochain à être échangé, qui partira et qui restera. Les joueurs s'étaient habitués à l'instabilité de leur profession, mais l'approche imminente de la date limite des transactions rend l'atmosphère plus tendue que jamais.

Mike Mathesson, avec son sac de voyage rempli de vêtements d'hiver, symbolisait cette tension. Son choix de ne pas prendre de risques était à la fois rationnel et symbolique. Il incarnait la prudence dans un environnement où la moindre erreur pouvait avoir des conséquences dévastatrices.

Tout comme David Savard.

« Je suis heureux ici et j’aimerais continuer d’être ici pour aider l’équipe à atteindre un autre niveau. Mais je m'attends à tout».

« Je pense qu’ils sont conscients de ce qu’on est en train de construire et l’environnement dans lequel on le fait. Les gars savent qu’ils sont dans une place où ils peuvent continuer de s’améliorer. Ils savent comment on fait les choses, comment on joue. Ils sont encouragés par ça. »

Alors que la date fatidique du 8 mars approche, le vestiaire est un foyer d'émotions contradictoires : l'espoir de rester, la peur d'être échangé, et surtout, le stress omniprésent qui plane sur tous. Une chose est sûre : personne n'oubliera le nom de Mike Mathesson de sitôt, ni la leçon de prévoyance qu'il a offerte à tous ceux qui l'entourent.

Amenez vos vêtements d'hiver en Floride à quelques jours de la date limite des transactions. Ça ne s'invente pas

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