L’attaque des Blues de St. Louis envers les Oilers d’Edmonton la semaine dernière a secoué la LNH, et les répercussions de ce geste audacieux se font encore sentir.
En soumettant des offres hostiles à deux jeunes espoirs des Oilers, Philip Broberg et Dylan Holloway, les Blues ont non seulement créé de l’incertitude à Edmonton, mais ont aussi envoyé un message clair à l’ensemble de la ligue : les négociations de contrat traînantes peuvent avoir des conséquences inattendues.
Marc-Olivier Beaudoin l’a bien exprimé sur les réseaux sociaux : « Trevor Zegras, Martin Necas, Patrik Laine, Rutger McGroarty, Yaroslav Askarov… tant d’encre qui a coulé sans dénouement pour le moment. L’offre hostile des Blues sur Dylan Holloway et Philip Broberg. De nombreux RFA de qualité encore sans contrat (Moritz Seider, Lucas Raymond, Matty Beniers, Dawson Mercer, Seth Jarvis, etc.). Il reste environ 1 mois avant le début des camps d’entraînement, aurons-nous bientôt droit à un peu d’action? »
Les noms de joueurs comme Moritz Seider, Lucas Raymond, Matty Beniers, Dawson Mercer, et Seth Jarvis résonnent fort parmi les équipes adverses, et les directeurs généraux seraient avisés de ne pas laisser leurs négociations s’éterniser.
L’action des Blues était sans doute calculée, ciblant une équipe déjà fragile avec des négociations cruciales en cours entre Stan Bowman, le nouveau DG des Oilers, et la superstar Leon Draisaitl.
En forçant la main à Edmonton, les Blues espèrent les pousser à sacrifier l’un de leurs jeunes talents ou même à revoir leur stratégie globale.
Mais au-delà de ce coup d’éclat, il est peu probable que de telles manœuvres se multiplient dans la ligue.
Cela dit, la situation met en lumière l’importance pour les directeurs généraux de ne pas tarder à conclure les négociations avec leurs joueurs clés.
Le DG des Canadiens de Montréal, Kent Hughes, a montré cet été qu’il était conscient de ces dynamiques en s’assurant que les signatures RFA (agents libres avec restriction) étaient rapidement bouclées, évitant ainsi tout risque de voir l’un de ses joueurs pris pour cible par une offre hostile.
Contrairement à d’autres, Hughes n’a pas laissé ses dossiers traîner et a pris les devants, signe d’une gestion prudente mais efficace.
Le geste des Blues est certes audacieux, mais il relève davantage d’une opportunité unique qu’ils ont su saisir plutôt que d’un nouveau paradigme dans la LNH.
Les offres hostiles, bien qu’un outil stratégique intéressant, restent risquées et peuvent rapidement dégénérer en querelles entre équipes.
Pourtant, cette situation particulière a révélé que les Blues ont su exploiter une faille dans l’armure des Oilers, un mouvement qui, même s’il ne porte pas fruit immédiatement, aura certainement des répercussions.
En conclusion, la leçon à tirer de cette saga pour les autres équipes, et notamment pour un DG comme Kent Hughes, est la nécessité de demeurer vigilant et proactif dans les négociations contractuelles.
Hughes a montré qu’il comprenait cette réalité en agissant rapidement cet été, contrairement à Bowman, qui s’est retrouvé vulnérable.
Les Blues ont joué leurs cartes avec brio, mais il ne faut pas s’attendre à une vague de telles actions.
Le coup calculé de St. Louis est un rappel que, dans la LNH, laisser traîner les choses peut mener à des surprises désagréables, et les DG avisés sauront en tirer des leçons pour l’avenir.
À suivre ...