La tension se fait sentir de plus en plus... entre Laval et St-Louis...
David Reinbacher, cinquième choix au total en 2023, va officiellement effectuer son retour au jeu. Et ce retour, s’il fait le bonheur de Pascal Vincent et des partisans lavallois, pourrait bien être le début d’une nouvelle dynamique commerciale sur le marché des transactions dans la LNH.
Car au même moment, les Blues de Saint-Louis s’effondrent. Et les recruteurs du Missouri ont les yeux rivés sur Laval. Le Rocket affronte ce week-end les Americans de Rochester, mais ce sont les regards des Blues qui inquiètent les dirigeants du CH.
Reinbacher formera une première paire intrigante avec Adam Engström, lui-même considéré comme l’un des patineurs les plus fluides du bassin de défenseurs du Tricolore.
Engström, on s’en souvient, s’était attiré les éloges de Martin St-Louis au camp d’entraînement. Mais leur association n’a rien d’innocent. Elle sert d’aimant à recruteurs.
Parce qu’à Saint-Louis, la reconstruction n’est plus une rumeur : c’est un besoin vital. Et ce sont ces deux jeunes arrières, Reinbacher et Engström, qui attirent l’attention des Blues, en plus de Kaiden Guhle, dont la fragilité commence à irriter plusieurs décideurs montréalais.
À Saint-Louis, on ne peut plus se voiler les yeux. Après 11 matchs, les Blues affichent une pathétique fiche de 3 victoires, 6 défaites et 2 revers en prolongation. Huit maigres points, une attaque amorphe, une défensive poreuse, un vestiaire démobilisé.
L’erreur Logan Mailloux (transigé pour Zachary Bolduc) est sur toutes les lèvres. Annoncé comme un espoir capable de transformer la défense des Blues sur le flanc droit, Mailloux accumule les revirements et joue avec la peur dans les yeux.
Son différentiel est catastrophique (-9), il n'a pas obtenu le moindre point en 8 matchs et il n’a pas la confiance du coach Jim Montgomery.
Et ce qui devait être une aubaine post-transaction, tellement Mailloux était en feu lors des matchs pré-saison, commence à ressembler à un désastre.
Du côté gauche, ce n’est guère mieux. Tyler Tucker n’a pas l’étoffe d’un défenseur régulier de la LNH et fait peine à voir sur la glace.
Cam Fowler, le vétéran prolongé de 3 ans cet été pour stabiliser la ligne bleue, reste efficace, mais son âge commence à se faire sentir.
Justin Faulk demeure efficace, mais vieillit. Même chose pour Colton Parayko, alors que Philip Broberg est le seul défenseur qui représente l'avenir.
C’est donc tout naturellement que les Blues se tournent vers le marché des transactions. Et l’intérêt pour David Reinbacher est réel.
On chuchote dans les coulisses que les recruteurs des Blues seront présents à Laval lors des deux matchs contre Rochester ce week-end.
Leur mission est claire : évaluer Reinbacher, mais aussi observer Engström, qui a acquis une très belle valeur sur le maché.
L'organisation veut au moins deux jeunes défenseurs à intégrer dans un nouveau cycle, autant à gauche qu’à droite. Et si Logan Mailloux ne redresse pas la barre, il pourrait même être renvoyé à Springfield avant longtemps.
Le problème, c’est que David Reinbacher n’est pas un "prospect" de second ordre, malgré ses erreurs à répétition. Le CH l’a repêché 5e au total. Malgré une première saison écourtée par une blessure grave au genou et cette blessure à la main qui l'a encore retardé, le Tricolore continue de le considérer comme un élément fondamental de sa reconstruction défensive.
Il y a des débats, certes. Plusieurs partisans, frustrés, auraient préféré Matvei Michkov. D’autres évoquent la possibilité que Dmitry Simashev et Ryan Leonard aient eu un meilleur impact immédiat.
Mais Reinbacher, à l’interne, reste un projet chéri. L'organisation sait qu’il possède les outils pour devenir un défenseur de 22 à 24 minutes par match, capable de tuer des punitions, d’affronter les meilleurs trios adverses, et d’être calme dans les moments cruciaux.
Cela dit, si l’occasion se présente d’obtenir un centre établi dans la fleur de l’âge, Kent Hughes écoutera. Et c’est exactement ce que les Blues pourraient offrir.
Les Canadiens ne veulent pas de Nazem Kadri, dont le nom a souvent circulé dans les rumeurs. À 34 ans, son profil n’intéresse pas Kent Hughes, qui veut bâtir un noyau cohérent, où les joueurs peuvent grandir ensemble.
C’est là que Robert Thomas devient la cible numéro un. Centre naturel, excellent patineur, la même intelligence de jeu que Nick Suzuki, contrat raisonnable (8,125 M$ jusqu'en 2031), et toujours sous contrôle à long terme.
Si les Blues décident de faire le grand ménage, Thomas pourrait être mis sur le marché. Il faudra toutefois payer cher. Reinbacher sera loin d'être assez. Il faudra rajouter un choix de première ronde et/ou Michael Hage au minimum.
Selon nos infos, Hage est toujours intouchable aux yeux de Kent Hughes.
On pourrait aussi décider d'offrir un package incluant Kaiden Guhle à la place de Reinbacher. Et il ne faut pas oublier qu'Adam Engstrom a une énorme valeur sur le marché des transactions. Mais peu importe l'offre, il faudra plusieurs éléments de premier plan poru convaincre les Blues de sacrifier Thomas.
L’autre option est Jordan Kyrou. Officiellement ailier, Kyrou répète depuis plus d’un an qu’il veut jouer au centre. Il croit être capable de pivoter un deuxième trio, et à Montréal, l’expérience pourrait être tentée.
Avec son explosivité et sa créativité, Kyrou pourrait former un duo redoutable avec Demidov. Et dans les derniers jours, plusieurs partisans du CH ont admis, parfois à contrecœur, qu’ils échangeraient Kaiden Guhle pour mettre la main sur Kyrou. Surtout en voyant les blessures récurrentes du défenseur albertain, désormais considéré comme un joueur de porcelaine.
Le plus inquiétant dans tout ça, c’est que les Blues ne semblent plus croire à leur groupe actuel. Les rumeurs internes font état d’un grand nettoyage à venir. Le capitaine Brayden Schenn, désormais trop lent pour suivre le rythme de la LNH moderne, pourrait être échangé à une équipe aspirante.
Pavel Buchnevich intéresse plusieurs clubs. Même le nom de Colton Parayko circule, bien que son contrat soit lourd. Saint-Louis veut rajeunir, se débarrasser de ses erreurs passées, et bâtir une nouvelle colonne vertébrale. Et dans cette colonne, deux jeunes défenseurs comme Reinbacher et Engström (ou Guhle) seraient parfaits.
C’est pourquoi le retour au jeu de Reinbacher ce vendredi prend une signification bien plus grande qu’un simple match dans la Ligue américaine. C’est une vitrine et une audition.
S’il joue bien, s’il montre qu’il est remis de sa fracture métacarpienne et de sa blessure au genou, il devient immédiatement une des pièces les plus en demande du marché.
Le Rocket n’a peut-être jamais eu autant d’importance dans l’actualité de la LNH. Parce qu’en plus de Reinbacher, Joshua Roy et Owen Beck seront assurément échangés en 2025-2026 comme throw-in.
Voilà deux éléments qui ne valent rien, mais qui peuvent embellir un "package deal" aux yeux de St-Louis.
Mais c’est la paire Reinbacher–Engström qui sera scrutée à la loupe. Leurs minutes, leurs relances, leur lecture du jeu, leur confiance, leur jeu sans la rondelle. Tout sera analysé..
Et Kent Hughes le sait. Il sait que si Saint-Louis veut vendre, il faudra payer la lune.
Mais pour un Robert Thomas, le DG du CH est prêt à tout...
