David Savard a le coeur brisé devant les journalistes

David Savard a le coeur brisé devant les journalistes

Par Marc-André Dubois le 2025-02-21

Le malaise était évident dans la salle de presse : David Savard ne cache plus son désarroi.

Si quelqu’un doutait encore du stress et de l’incertitude qui pèsent sur David Savard, la conférence de presse d’aujourd’hui en a été une preuve accablante.

Interrogé par les journalistes sur son avenir à Montréal alors que son nom circule de plus en plus intensément dans les rumeurs d’échange, Savard était visiblement mal à l’aise.

Son langage corporel en disait long : regard fuyant, posture fermée, réponses hésitantes. Chaque mot semblait pesé, comme s’il réalisait que sa réalité est en train de lui échapper.

Les Canadiens n’ont visiblement pas pris la peine de protéger leur vétéran en l’épargnant de cette épreuve médiatique.

Et pourtant, tout indiquait qu’il n’aurait jamais dû se retrouver devant les caméras dans un tel état d’esprit.

Savard a tenté de rester professionnel en expliquant qu’il y avait eu quelques discussions avec le club, mais rien de concret. Puis, il a lâché une phrase lourde de sens :

« Je l’ai toujours dit, j’aimerais rester ici, mais je comprends que c’est une business. On va voir ce qui va arriver d’ici la date limite. »

Des mots diplomates, mais un ton résigné. Le malaise était total. On sentait un homme qui n’a plus de contrôle sur son destin, qui voit bien que les décisions ont déjà été prises en haut lieu.

Ce qui frappe encore plus, c’est cette idée que Savard serait prêt à signer un contrat à rabais, presque au salaire minimum, juste pour rester à Montréal. Il veut rester. Il est prêt à tout. Mais Kent Hughes ne veut pas.

L'image était saisissante : un joueur qui donnerait tout pour porter encore le chandail du Canadien, mais une direction qui fait déjà ses calculs pour l’envoyer ailleurs.

Le moment était presque gênant, voire pitoyable. Il ne fait plus aucun doute que Savard est déjà échangé, que tout ce cirque autour d’une potentielle prolongation n’est qu’une illusion pour maintenir l’image du club.

Le vétéran québécois devra attendre jusqu’au 7 mars pour voir où il atterrira, mais son regard en disait long : il sait déjà que c’est fini.

Et en voyant Joel Armia, lui aussi stressé et mal à l’aise, expliquer que son agent discute avec le club, mais qu’il préfère ne pas y penser, on comprend que le ménage est en train de se faire.

D’ici là, le stress ne fera qu’augmenter. Pour Savard, sa femme et ses enfants, vivre cette situation jour après jour est un véritable cauchemar.

Une situation plus complexe qu’il n’y paraît : discussions, duos et marché des transactions en ébullition

David Savard l’a admis : il y a bel et bien eu des discussions avec le Canadien, mais selon lui, rien de sérieux. Une déclaration qui en dit long sur la gestion opaque de Kent Hughes.

Si le directeur général du CH a effectivement engagé des pourparlers, pourquoi n’a-t-il pas donné à Savard un signal clair ?

Ce flou ajoute encore plus de stress à une situation déjà intenable pour le vétéran québécois et sa famille.

Et ce n’est pas tout. Le marché des transactions ne concerne pas uniquement Savard. Joel Armia, lui aussi interrogé par les journalistes, a révélé que son agent discutait avec la direction, tout en précisant qu’il préférait ne pas trop y penser.

Mais son désir est clair : il veut rester. Armia, pourtant souvent critiqué, est en train de redevenir un joueur fiable sur le bottom-six du CH.

Or, un élément intéressant a émergé : les équipes ne veulent pas seulement Evans ou Armia, elles veulent les deux.

Selon plusieurs sources, certaines équipes verraient d’un très bon œil l’idée d’acquérir Evans et Armia ensemble, notamment parce qu’ils apportent une vraie chimie dans une équipe.

Ce n’est pas un hasard si Martin St-Louis a souvent mis Armia et Evans ensemble, deux joueurs qui forment un duo efficace défensivement et en désavantage numérique.

David Savard ne veut pas avoir la chance de gagner la Coupe Stanley à Edmonton, Winnipeg, Toronto, Ottawa ou le Colorado. 

Un package deal incluant Evans et Armia pourrait permettre à Kent Hughes d’aller chercher un choix de premier tour, une véritable aubaine pour un DG qui cherche à maximiser ses actifs.

Si cette possibilité se concrétise, cela signifierait que le 7 mars ne marquera pas seulement la fin de l’ère Savard à Montréal, mais peut-être aussi celle de Joel Armia et Jake Evans.

Une page importante du Canadien pourrait se tourner en un seul mouvement.

D’ici là, le stress continue de monter. Savard sait qu’il est sur le départ, Armia aussi, et le pire dans tout ça, c’est que les deux joueurs doivent encore aller sur la glace chaque soir en sachant qu’ils pourraient être échangés à tout moment.

David Savard, Jake Evans, Christian Dvorak, Joel Armia… autant de noms qui reviennent sans cesse dans les rumeurs de transactions, et autant de joueurs qui vivent des jours de plus en plus lourds à Montréal.

L’ambiance est pesante, presque morbide. À mesure que la date du 7 mars approche, le vestiaire du Canadien prend des allures de salle d’attente où chacun attend d’être appelé vers une nouvelle destination.

Savard affiche un regard perdu, Evans a déjà parlé au passé, Dvorak sait qu’il n’a plus d’avenir ici, et Armia semble résigné.

C’est une véritable scène d’enterrement, un spectacle presque cruel où des joueurs qui ont tout donné pour le Canadien doivent maintenant composer avec l’indifférence froide de la direction. La vente de feu est en marche, et personne ne semble en sécurité.

Quant à Christian Dvorak, son sort est presque encore plus cruel. Il a longtemps été vu comme un joueur superflu, un centre de transition en attendant la relève. Mais malgré une saison plus sérieuse et un effort indéniable pour redorer son image, il reste un « plan B » ou un « plan C » pour plusieurs équipes en quête d’un centre défensif.

Il n’y aura pas de grande reconnaissance pour lui à Montréal, seulement un échange pour se débarrasser de son contrat.

Et tout cela sous les yeux de Martin St-Louis, qui voit son équipe être démantelée morceau par morceau. Le coach croyait encore aux séries, il croyait en ses joueurs, mais Kent Hughes en a décidé autrement. L’ère des « plombiers » touche à sa fin, et une nouvelle page s’apprête à être tournée.

Le 7 mars ne sera pas une simple date limite des transactions à Montréal. Ce sera un moment qui marquera la fin d’un chapitre et le début d’un autre.

D’ici là, la tension ne fera qu’augmenter. L’ambiance de funérailles dans le vestiaire du CH est malaisante, et pour plusieurs vétérans, la dernière poignée de main avec leurs coéquipiers approche à grands pas.