David Savard s'écroule sur le marché des transactions

David Savard s'écroule sur le marché des transactions

Par David Garel le 2025-01-12

La descente aux enfers se poursuit pour David Savard, dont les performances sur la glace, déjà sous le feu des critiques avant sa blessure, ont atteint un nouveau creux hier soir face aux Stars de Dallas.

Savard, pourtant de retour au jeu après quatre rencontres manquées et supposément en forme car il n'était pas arrivé à 2 heures du matin comme le reste de ses coéquipiers qui avaient dû prendre l'avion tard de Washington, a offert une prestation que plusieurs décrivent comme la pire de sa carrière.

En seulement 12 minutes et 56 secondes, son plus faible temps de jeu depuis son arrivée à Montréal, le vétéran défenseur a commis trois revirements coûteux.

Des erreurs qui ont directement mené à des chances de marquer pour l’adversaire, laissant ses coéquipiers, et surtout le personnel d’entraîneurs, visiblement frustrés.

Son incapacité à suivre le rythme des Stars et à protéger adéquatement sa zone a été choquante.

À plusieurs reprises, il a semblé en retard dans ses déplacements, manquant d’énergie et de précision dans ses interventions.

Certains observateurs n’ont pas hésité à qualifier sa soirée d’atroce, affirmant qu’il semblait totalement dépassé.

Si les performances sur la glace sont préoccupantes, le contexte entourant Savard ne fait qu’aggraver la situation.

Les rumeurs de transaction l’envoyant à Edmonton, Winnipeg, ou encore Dallas semblent l’affecter profondément.

Ces bruits de couloir, bien qu’inévitables dans une ligue où les échanges sont fréquents, pèsent lourdement sur un joueur dont le corps montre des signes évidents d’usure.

« Même mes amis m’en parlent constamment. On dirait que je ne peux pas y échapper, » a confié Savard.

Cette pression constante, jumelée à son rendement décevant, est un dur retour sur terre quant à sa valeur réelle sur le marché des transactions.

Il y a quelques semaines à peine, certains espéraient que Savard puisse rapporter un choix de première ronde à la date limite des échanges.

Aujourd’hui, cette idée semble utopique. À la lumière de ses récentes performances, même l’obtention d’un choix de deuxième ronde devient incertaine.

Les équipes intéressées, telles qu’Edmonton et Winnipeg, pourraient être tentées de réduire leurs offres, sachant que Savard n’est plus qu’une ombre de lui-même.

Sa baisse de régime est d’autant plus préoccupante qu’elle survient à un moment où les Canadiens cherchent à maximiser leur retour sur leurs vétérans.

Une chose est certaine depuis des lunes : David Savard ne sera pas à Montréal la saison prochaine.

Avec l’arrivée d’Alexandre Carrier, l’émergence de jeunes défenseurs comme Logan Mailloux et David Reinbacher (qui sera bientôt de retour), et la volonté de Kent Hughes de rajeunir la brigade défensive, le départ de Savard n’est plus une question de « si », mais de « quand ».

Pour Mailloux, cette situation représente une opportunité en or. Le départ imminent de Savard libérera une place importante sur le flanc droit, ouvrant la porte à un rôle régulier pour le jeune défenseur.

Pendant que Savard connaissait une soirée cauchemardesque, les recruteurs sur la galerie de presse étaient surpris de voir à quel point il était sur le bord d'être fini.

Alors que la date limite des transactions approche, Kent Hughes devra décider de la meilleure façon de gérer la situation de Savard.

S’il est évident que le Québécois ne fait plus partie des plans à long terme de l’équipe, le défi sera d’obtenir une valeur raisonnable malgré son déclin apparent.

Pour l’instant, la seule certitude est que David Savard vit sur du temps emprunté à Montréal, et chaque match restant pourrait être son dernier dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.

Une fin difficile pour un joueur qui, malgré tout, a toujours donné son maximum pour son équipe.

Mais personne ne peut combattre le temps. David Savard est usé, magané, au point de s'écrouler.

Dans tous les cas, il s'est écroulé sur le marché des transactions.

Si l’état physique de David Savard est préoccupant, son état mental et émotionnel l’est tout autant, si ce n’est plus.

Les rumeurs persistantes de transactions, les critiques incessantes sur ses performances, et la pression de jouer dans un marché aussi exigeant que Montréal ont manifestement laissé des traces profondes, non seulement sur le joueur, mais sur l’homme et sa famille.

Depuis des semaines, Savard fait face à un feu roulant de spéculations qui impliquent une incertitude énorme pour lui et ses proches.

Sa famille n’est pas épargnée par ces turbulences. Les enfants entendent parler des rumeurs à l’école, et sa conjointe se voit constamment demander si le clan Savard prépare un déménagement.

Ce genre de tension affecte toute la cellule familiale, amplifiant le sentiment de vulnérabilité déjà ressenti par le joueur.

À chaque conversation, à chaque message texte reçu d’un ami ou d’un ancien coéquipier, Savard est ramené à cette réalité cruel : il vit sur du temps emprunté.

Même dans son cercle intime, certains lui rappellent les rumeurs, parfois sur un ton de plaisanterie, parfois plus sérieusement.

« C’est épuisant, » aurait confié une source proche de Savard.

« Il n’arrête pas de ressasser tout ça, et ça l’empêche de se concentrer pleinement sur son jeu. »

Les erreurs sur la glace, comme celles commises lors du match contre Dallas, ne sont donc pas seulement des signes d’un déclin physique.

Elles révèlent aussi un joueur mentalement épuisé, incapable de performer sous une pression constante.

Cette détresse mentale se reflète directement dans ses performances. Plus Savard lutte pour retrouver son niveau, plus il semble s’éloigner de l’objectif.

Cette spirale descendante est visible à l’œil nu : un joueur autrefois stable, fiable et robuste se montre désormais hésitant, vulnérable, et parfois complètement dépassé.

Les recruteurs présents lors de son dernier match n’ont pu que constater l’ampleur de cette régression. Si certains voyaient encore en lui une option intéressante pour solidifier une brigade défensive, ils sont aujourd’hui beaucoup plus hésitants à faire une offre conséquente.

Malgré tout, Savard demeure un joueur qui a toujours donné son maximum pour son équipe, parfois au détriment de sa propre santé.

Cette loyauté sans limite a peut-être contribué à son épuisement actuel. Porter l’uniforme du Canadien de Montréal, dans un rôle aussi exigeant, laisse des cicatrices, et Savard en porte aujourd’hui les marques profondes, à la fois physiques et mentales.

Si cette situation est difficile pour Savard, elle représente une opportunité en or pour un jeune comme Logan Mailloux.

Avec le départ imminent de Savard, la porte s’ouvre pour que le jeune défenseur prenne sa place dans l’alignement. 

Le flambeau passe, mais pour Savard, c’est un rappel brutal que le temps et les circonstances n’épargnent personne.

Ainsi va la vie.