David Savard a-t-il vraiment regardé le même match que nous hier soir ?
Après une défaite amère de 3-1 face aux Penguins de Pittsburgh, le vétéran défenseur a déclaré que l'équipe avait été "solide défensivement".
Une affirmation qui laisse perplexe, surtout quand on pense aux erreurs flagrantes de Mike Matheson, son coéquipier et ami, dont les revirements en pleine zone défensive ont mené directement aux buts de Sidney Crosby.
Soit Savard tente de prendre la défense de Matheson, soit il refuse de voir la réalité en face.
Revenons sur les faits.
Hier soir, Matheson a offert à Sidney Crosby un cadeau en or dès les premières minutes du match, causant un revirement crucial lors d'une tentative de sortie de zone maladroite.
Résultat ? Crosby n’a pas hésité à saisir l’occasion pour ouvrir le score, un coup dur dès l’entame pour une équipe censée se racheter après un entraînement punitif imposé par Martin St-Louis.
Voici la vidéo de ce premier but, où l’on voit Matheson hésiter et offrir la rondelle à l'adversaire :
Mais ce n’est pas tout.
En fin de match, alors que le Canadien joue le tout pour le tout en retirant Montembeault pour un attaquant supplémentaire, Matheson tente de maintenir la pression en zone offensive.
Ce qu’il fait en réalité, c’est de causer un autre revirement à la ligne bleue, menant directement au troisième but des Penguins dans un filet désert. Lane Hutson a bien tenté de récupérer cette dernière bévue, mais le mal était déjà fait.
Voici la vidéo du troisième but, scellant la défaite dans une séquence qui souligne le manque de discipline défensive :
Savard, en tant que vétéran, a sans doute voulu protéger son coéquipier. Mais à un certain point, il devient difficile de défendre l’indéfendable.
Les performances de Matheson hier soir n’ont rien de "solide", bien au contraire.
Ces erreurs ne sont pas le fruit de l’inexpérience, mais bien de l’inattention et d’un manque flagrant de coordination, des éléments que l’on attend d’un joueur de son calibre.
En voulant sauver la face pour son ami, Savard risque d’ajouter à la frustration des partisans, qui ont, eux, les faits sous les yeux.
Il est important de valoriser l’esprit d’équipe et la camaraderie dans une formation, mais lorsque les erreurs sont aussi visibles et coûteuses, le déni n’aide en rien.
Martin St-Louis a insisté sur la discipline, la rigueur et la responsabilité individuelle dans son approche.
Avec ces propos, Savard envoie un message qui semble aller à l’encontre de cette philosophie, en minimisant les erreurs de Matheson sous le couvert d’une "solidité défensive" bien fictive.
Au final, le Canadien a besoin de réalisme pour avancer.
Et si l’on continue de défendre des performances qui, comme celle de Matheson, pèsent sur l’équipe, il sera difficile d’instaurer la discipline que St-Louis recherche tant.
Misère...