Le ciel vient de tomber sur la tête de Samuel Montembeault. Alors que le gardien québécois vivait enfin l’apogée de sa carrière avec le Canadien de Montréal, une blessure sérieuse à la cuisse pourrait bien mettre fin à sa saison et compromettre son avenir avec l’équipe.
Selon les informations rapportées par l’informateur Marc-Olivier Baudouin, deux sources proches de l’organisation ont indiqué que Montembeault souffrirait de deux déchirures à la cuisse.
Il lui aurait été recommandé un repos complet de 14 jours, suivi d’un retour progressif à l’entraînement. Cependant, ses chances de revenir en séries éliminatoires sont quasi nulles, peu importe le parcours du Canadien.
Cette nouvelle est d’autant plus dévastatrice que Montembeault avait été un leader pour l’équipe tout au long de la saison. Avec une fiche de 31-24-7 en 62 matchs et un pourcentage d’arrêts de .902, il avait largement contribué à la qualification du Canadien pour les séries éliminatoires.
Sa performance lors des deux premiers matchs contre les Capitals de Washington avait également été solide, malgré les défaites.
C’est une tragédie sportive. Une injustice monumentale. Une blessure qui ne fait pas que déchirer une cuisse : elle fracasse une destinée.
Samuel Montembeault, héros discret d’un Canadien de Montréal en résurrection, voit son rêve de séries éliminatoires s’éteindre dans la douleur. Littéralement.
Et à Montréal, cette nouvelle fait l’effet d’une onde de choc, dans le cœur des partisans, mais surtout, on parle d'une blessure psychologique pour l’athlète, sa famille et son entourage.
Samuel Montembeault s’est battu toute la saison comme un chien pour faire taire les critiques, pour gagner sa place, pour élever le niveau d’une équipe qu’on disait encore en reconstruction. Il a tout donné. Il a joué plus de 60 matchs, un record personnel, souvent laissé seul, fatigué, mais toujours debout.
Et voilà la récompense : l’absence totale.
Le pire, dans cette histoire, c’est que Montembeault n’avait jamais été aussi près de l’ivresse. Il a tenu le fort pendant les longs mois d’hiver. Il a résisté à l’arrivée de Dobes. Il a résisté aux crtiiques du public québécois, qui doute de lui depuis le jour un.
Et quand les séries sont enfin arrivées, ce moment tant espéré, il a répondu présent. Il a été solide. Pas parfait, non. Mais solide. Suffisamment pour garder son équipe en vie. Jusqu’à ce que cette maudite cuisse cède.
Ce qui rend cette histoire encore plus cruelle, c’est l’homme derrière le masque. Samuel Montembeault est un bon Jack. Un leader naturel dans le vestiaire. Un mentor pour les jeunes, un pilier silencieux. Il a accueilli Ivan Demidov comme un grand frère. Il a rassuré Dobes. Il a guidé Lane Hutson. Il a été là, pour tout le monde.
Et aujourd’hui, il est seul avec sa douleur. Avec ses deux déchirures musculaires. Avec ses regrets.
Parce que ce qu’on ne dit pas assez, c’est que cette blessure est probablement la conséquence directe d’une utilisation excessive.
Montembeault a été surutilisé cette année. Il a porté le CH sur ses épaules. Et il l’a payé au prix fort. Injustice tragique : c’est lui qui a mené le CH jusqu’ici, et ce ne sera pas lui qui écrira les prochaines pages.
Ce seront les autres. Dobes pour l'instant. Fowler, un jour.
Le Québec est dur avec ses gardiens. Cruel. Ingrat. Dès qu’ils montrent la moindre faille, les critiques fusent.
Montembeault n’a jamais eu le luxe de la patience. On l’a toujours vu comme un numéro deux qui se prenait pour un numéro un. Il a prouvé le contraire, match après match. Et pourtant, il n’a jamais reçu l’amour qu’il méritait.
Et pendant ce temps, le Canadien paie 3,15 millions de dollars pour un gardien qui a joué 60 matchs. Faites le calcul : environ 52 500 $ par départ. Une aubaine dans une ligue où Charlie Lindgren gagne quasiment autant pour 35 matchs. Et dire que Lindgren a été mis à la porte de Montréal.
Le contrat de Montembeault est un vol. Un drame financier. Un des pires dossiers gérés par un agent dans les dernières années. Paul Corbeil s’est complètement planté. Montembeault aurait pu « casher » cet été. Il aura 29 ans à la fin de ce contrat. Ce sera trop tard.
On peut bien dire que c’est une évaluation quotidienne. Que rien n’est officiel. Que Martin St-Louis garde le cap. Mais on n’est pas naïfs. Si Montembeault ne peut même pas servir de gardien auxiliaire, c’est que c’est grave. Très grave. Et les rumeurs des deux déchirures à la cuisse le confirment.
Il faut le dire franchement : nos pensées sont avec Samuel Montembeault. Avec sa famille. Avec ses proches. Parce qu’il ne méritait pas ça. Parce que personne ne mérite de rater le sommet après avoir gravi toute la montagne.
Le rêve est brisé. Et le silence autour de sa blessure fait encore plus mal. Parce qu’il aurait dû être là. Parce qu’il avait tout donné. Parce qu’il s’était imposé contre tous les pronostics.
Et parce que maintenant, il n’est plus que le spectateur de son propre rêve.