Décision sans appel : Martin St-Louis tourne la page avec Samuel Montembeault

Décision sans appel : Martin St-Louis tourne la page avec Samuel Montembeault

Par André Soueidan le 2025-12-27

Le message est maintenant limpide, et il ne vient pas d’une déclaration officielle, mais bien d’un alignement.

Samuel Montembeault a beau avoir été rappelé du Rocket, a beau avoir repris l’avion avec l’équipe, a beau être physiquement présent, la décision sportive, elle, a déjà été prise.

Quand arrive le moment de choisir un gardien pour un match clé contre le Lightning de Tampa Bay, dans une course directe aux séries, Martin St-Louis ne tergiverse pas.

Le filet appartient encore à Jacob Fowler.

Le séjour de reconditionnement à Laval devait servir de reset.

Deux matchs avec le Rocket, deux défaites.

47 arrêts sur 52 tirs, des chiffres qui ne crient pas au désastre absolu, mais qui n’envoient surtout aucun signal de domination.

Rien qui force la main de l’entraîneur.

Rien qui impose un retour immédiat devant le filet du Canadien.

Encore moins quand on se rappelle que la dernière présence de Montembeault avec le CH remonte au 9 décembre, soir où il avait été remplacé en cours de match par Jacob Dobes.

@rds.ca Martin St-Louis a Samuel Montembeault à l’œil à l’entraînement du CH! 🤓 #GoHabsGo ♬ original sound - RDS

Entre-temps, quelque chose s’est passé.

Jacob Fowler a pris la place. Pas par pitié. Pas par défaut. Par performance.

En cinq départs, moyenne de buts alloués à 2,39. Pourcentage d’arrêts de ,918.

Du calme. De la structure. De la confiance. Des victoires.

Exactement ce que le Canadien cherchait désespérément depuis le début de la saison devant son filet.

La comparaison est brutale, mais elle est nécessaire.

Montembeault, cette saison, c’est cinq victoires en onze matchs. Une moyenne de 3,65. Un pourcentage d’arrêts de ,857.

Des chiffres qui ne mentent pas.

Des chiffres qui expliquent pourquoi le Canadien a cessé d’attendre.

Pourquoi la patience a ses limites. Pourquoi le mot « reconditionnement » est devenu un euphémisme pour dire qu’on cherchait une solution ailleurs.

Le plus révélateur dans tout ça, ce n’est même pas que Fowler obtienne un autre départ.

C’est que le Canadien n’alterne pas.

Dobes aurait pu avoir sa chance. Mais non.

Dans un match lourd de sens, contre un adversaire direct, le choix est clair. Fowler. Encore.

Les partisans l’ont compris avant même que l’organisation n’ose le dire.

Les blagues circulent. Les comparaisons font mal. Le malaise est public.

Et quand un gardien devient un sujet de dérision plutôt qu’un filet de sécurité, la messe est souvent dite.

Samuel Montembeault est peut-être de retour avec l’équipe.

Mais sportivement, la page est déjà tournée.

Le Canadien avance. Martin St-Louis aussi.

Et pour la première fois depuis longtemps, la question n’est plus de savoir quand Montembeault rejouera, mais plutôt jusqu’où Jacob Fowler peut mener cette équipe.

À suivre...