Déconfiture à Brossard: Josh Anderson refuse la transaction

Déconfiture à Brossard: Josh Anderson refuse la transaction

Par David Garel le 2025-09-10

On ne peut plus cacher la vérité à Brossard. Josh Anderson est devenu un malaise.

Le gros ailier, longtemps vendu comme le prototype idéal, rapide, robuste, explosif, n'a jamais su répondre aux attentes.

Mais après sa saison courageuse de l'an dernier, on se disait qu'il allait arriver au camp en pleine forme. Le contraire est arrivé.

Son corps est lourd... son souffle est court...

Selon plusieurs sources présentes à l’entraînement intra-joueurs et une source à l'interne, Anderson est arrivé penché, littéralement essoufflé dès les premières répétitions.

On le voit retenir son souffle, les mains sur les hanches. Le taux de gras serait trop élevé. Le nouveau papa n’a pas trouvé l’équilibre entre ses nuits écourtées et sa préparation estivale.

Les résultat est plus qu'inquiétant: on dirait un moteur... qui tousse...

C’est le genre de détail qui fait peur, à moins d'une semaine du camp d'entraînement, dans une organisation qui mise désormais sur la jeunesse, la vitesse et la constance.

Même Patrik Laine a l'air d'une Ferrari à côté de lui.

Et c’est là que le malaise devient structurel. Josh Anderson, c’est 5,5 millions par saison jusqu’en 2027. Pour un attaquant qui a inscrit seulement 15 buts et 27 points la saison dernière, c’est un boulet.

Dans une ligue où chaque dollar compte, son contrat bloque la flexibilité du Canadien. Impossible d’ajouter une vedette sans sortir un gros salaire. Impossible de respirer.

Brendan Gallagher, avec ses 6,5 millions, est encore moins échangeable à cause de sa clause de non-mouvement complète.

Anderson est la seule carte que Kent Hughes peut vraiment jouer pour libérer de l’espace.

Le plus cruel dans tout ça? Josh Anderson serait parfait pour équilibrer une transaction impliquant Sidney Crosby. Son salaire de 5,5 millions, combiné à d’autres pièces, permettrait d’absorber les 8,7 millions du capitaine des Penguins.

Mais voilà : Anderson a une clause. Il refuse d’être échangé à trois équipes précises. Et selon ce qui circule, Pittsburgh fait partie de cette liste.

Ouch. Il bloque lui-même l’unique scénario où son contrat aurait enfin du sens. Le Canadien voudrait l’impliquer comme un throw-in, mais Anderson dit non. C’est un veto clair.

À Montréal, le malaise grandit. Anderson n’est plus vu comme une solution, mais comme un problème. Dans la ligue, son nom est associé au concept le plus toxique : un salary dump. Un contrat qu’on doit payer pour se débarrasser.

Et pourtant, tout le monde le sait : Anderson peut encore être utile. En séries, il a montré contre Washington qu’il pouvait être une menace en profondeur, un joueur de quatrième trio qui change le rythme par une mise en échec ou une poussée au filet. Dans un rôle secondaire, il peut redevenir efficace. Mais pas à 5,5 millions.

Kent Hughes est pris à la gorge. Il sait qu’il doit bouger. Mais il se heurte à une impasse.

Gallagher est intouchable parce qu'il possède une clause de non-mouvement complète. Et même si cette clause se transforme en clause de 6 équipes qu'il peut refuser en 2026-2027, personne n'en veut sur le marché des transactions.

Anderson est la pièce logique, mais il bloque lui-même Pittsburgh.

Kirby Dach est sacrifiable, mais son profil plaît encore trop à l’organisation. Par contre, s'il y a transaction avec les Penguins pour Sidney Crosby, il est assuré à cent pour cent que le jeune joueur de centre sera impliqué.

Reste que Kent Hughes aurait vraiment utilisé Anderson dans la transaction pour équilibrer les salaires.

Le fait qu'Anderson ait placé Pittsburgh sur sa liste de 3 équipes amplifie le malaise.

Un malaise qui traîne. Et à mesure que le camp approche, il grossit. Comme le taux de gras d'Anderson.

Le pire dans ce dossier, c’est l’aspect humain. Anderson est aimé dans le vestiaire. C’est un gars qui rit, qui encourage, qui se jette dans la mêlée. Ses coéquipiers respectent son courage. Mais eux aussi voient qu’il tire de la patte. Eux aussi voient qu’il ne suit plus le rythme.

Et c’est là que la tristesse s’installe. Josh Anderson n’est pas un mauvais joueur. Il n’est pas un mauvais gars.

Il est simplement devenu trop lourd, trop cher, trop lent pour un Canadien qui veut accélérer.

L’an passé, les partisans s’étaient presque réconciliés avec lui. Malgré ses ratés, ses mains de pierre et son absence de vision en échappée (bonjour les tirs dans la baie vitrée), il avait montré du cœur. Il fonçait, il se relevait, il encaissait les coups.

Les amateurs, surtout les partisanes, voyaient en lui le gars courageux, le guerrier imparfait mais loyal. Son manque de production était pardonné au nom de son intensité.

Mais à Brossard, alors que tous les gars semblent en "game shape" (à part Brendan Gallagher), tout semble s’écrouler.

Parce qu’un attaquant de puissance qui n’a plus sa puissance ni sa vitesse… ne reste qu’un poids mort. Anderson arrive au complexe de Brossard avec le souffle court, le dos penché, comme s’il portait une armure trop lourde pour lui.

La magie de l’an dernier, ce fragile pacte de tolérance avec la foule, est déjà brisé.

Le public ne veut pas d’un joueur « beefé » hors de forme, qui peine à suivre ses propres coéquipiers.

Et à Montréal, la patience est courte : si tu n’as plus les jambes, tu n’as plus d’excuses.

Josh Anderson traverse déjà une tempête. Oui, il y a toutes les raisons du monde d’arriver en retard sur sa préparation. Être nouveau papa, gérer des nuits blanches, trouver un équilibre entre famille et hockey, c’est un défi immense.

Mais à Montréal, il n’y a pas de pitié. Quand tu gagnes 5,5 millions de dollars par saison, tu n’as pas le droit d’arriver hors de forme, encore moins quand l’équipe mise sur la vitesse et la jeunesse pour franchir un cap.

Anderson est apprécié dans le vestiaire, il reste capable de coups d’éclat en séries… mais son corps lourd et son contrat trop long en font aujourd’hui un frein plutôt qu’un moteur.

Et dans une ville où chaque erreur est scrutée, il ne lui reste qu’une seule option : retrouver immédiatement ses jambes et ses poumons... et ses muscles.

Sinon, le CH n’aura pas d’autre choix que de l’écarter du projet. Même s'il refuse la transaction pour Pittsburgh...