Ce soir à Buffalo, tout le monde parlait du Canadien de Montréal. Même après cette incroyable victoire de 9-3 des Sabres contre les Blackhawks de Chicago, le pauvre Ukko-Pekka Luukkonen devait répondre à la rumeur d'Elliotte Friedman, comme quoi le CH est interessé à transiger pour obtenir ses services.
La dégelée ne règle absolument rien. Oui, les Sabres ont dominé Chicago d’un bout à l’autre, mais pour Ukko-Pekka Luukkonen, ce match devait être l’occasion de se relancer, de montrer qu’il pouvait reprendre son filet après des semaines d’instabilité.
Résultat? Trois buts accordés sur seulement 23 tirs. Un pourcentage horrible de .870 dans un match tranquille pour lui. C’est un résumé parfait du paradoxe UPL : même quand Buffalo écrase un adversaire, le gardien ne rassure personne. (moyenne de buts alloués de 3,01 et pourcentage d'efficacité de 881 cette saison).
Et c’est exactement ce qui relance les rumeurs. Encore.
Parce que Luukkonen n’est plus seulement un gardien en difficulté. Il est devenu un dossier lourd, un contrat qui pèse, un casse-tête permanent pour une équipe déjà incapable de gagner deux matchs consécutifs depuis un an et demi.
Et c’est là que Montréal entre dans le portrait : les Canadiens cherchent un gardien, Montembeault est en chute libre, et Elliote Friedman place officiellement UPL dans la discussion.
Les Sabres sont à nouveau ce qu’ils ont été trop souvent dans les quinze dernières années : un cauchemar organisationnel. Derniers dans l’Est. Battus 6-2 à domicile par les Flames, l’équipe 32e au classement. Une séquence catastrophique, un vestiaire abattu, un coach sur la sellette, et une pression monstrueuse d’un marché tanné de se faire humilier.
Et dans ce chaos, un problème majeur prend toute la place : ils ont trois gardiens… et aucun plan.
Alex Lyon, à .907 de pourcentage d'efficacité, fait le travail
Colton Ellis, révélation surprise, ne peut pas être renvoyé dans la LAH sans ballottage et risque d’être réclamé instantanément. (.896 de pourcentage d'efficacité).
Et puis, UPL… contracté jusqu’en 2029, 4,75 M$ par année, et incapable de voler un match depuis deux saisons.
Buffalo veut absolument donner le filet à Lyon et conserver Ellis… ce qui force mécaniquement l’ouverture d’une porte de sortie pour Luukkonen.
“C’est un dossier à surveiller. Luukkonen pourrait bouger.”
Dans 32 Thoughts, Friedman a été très clair
« Buffalo a encore beaucoup trop de gardiens. C’est clair qu’ils adorent Ellis.. Luukkonen est le candidat intéressant pour le CH "
Quand Friedman met un joueur dans cette catégorie, ce n’est pas de la rumeur molle : c’est du sérieux.
Et parmi les équipes citées par les insiders?
Edmonton, toujours à la recherche d’un gardien depuis 2017;
Vancouver, qui panique dès que Demko éternue;
Winnipeg, maintenant privé d’Hellebuyck pour 4 à 6 semaines;
Et Montréal.
Parce que le CH est en crise devant le filet
Il n’y a plus de débat. Montréal n’a plus de numéro un. Montembeault se fait sortir d’un match sur deux, Dobeš vient d’accorder 22 buts à ses 6 derniers matchs, et Martin St-Louis vient de dire, pour la première fois depuis son arrivée, qu’il ne savait pas qui allait jouer un samedi soir au Centre Bell.
Et en pleine tempête, Kent Hughes ne peut ni rappeler Fowler (trop jeune, selon le DG), ni continuer à regarder son équipe couler pendant que Montembeault s’effondre sous les critiques, les insultes et une pression devenue invivable.
Et dans un marché où rien n’est vraiment disponible… UPL devient automatiquement une option.
Mais pourquoi Montréal regarderait Luukkonen, un gardien qui connaît. des difficultés?
Parce que c’est un achat à rabais.
Parce que c’est un gardien de 6’5’’ qui, dans un système structuré, a déjà montré qu’il pouvait donner du hockey de haut niveau.
Parce qu’il est encore jeune (26 ans) et que les Sabres eux-mêmes croient qu’il peut redevenir un numéro un… mais plus chez eux.
Parce qu’un changement d’environnement fonctionne parfois mieux qu’un changement d’entraîneur.
Kent Hughes veut un jeune gardien NHL-ready, pas un rappel de panique.
Un joueur qui peut devenir un projet réhabilité dans un nouvel environnement.
Exactement le type de move que Kent Hughes adore.
Le scénario logique : Montréal remplace Montembeault et laisse la saison se terminer avec Dobeš + UPL
Mais Montembeault ne peut pas être échangé pour grand-chose à ce stade.
Si UPL débarque à Montréal, Montembeault ne prendra pas le chemin de Buffalo. Les Sabres n'en veulent pas.
C’est ce qu’on entend depuis 48 heures à travers la ligue. Cela veut dire qu'il faudra offrir des choix et/ou des espoirs.
C’est maintenant une question de survie sportive.
Le CH est officiellement dans le dossier. Et pour la première fois depuis longtemps, il a une option réaliste pour stabiliser son filet.
Si Kent Hughes veut sauver sa saison, c’est à Buffalo que ça commence.
