Le départ de Gino Chouinard de TVA va sans doute avoir un impact significatif sur les cotes d'écoute de la chaîne.

Animateur de "Salut Bonjour" depuis le 20 août 2007, Chouinard a su captiver et fidéliser une audience massive grâce à son authenticité, sa discipline et sa grande générosité.

Ses collègues soulignent qu'il a toujours su mettre en valeur les autres, créant une atmosphère de confiance et de camaraderie.

Son départ laisse un vide que TVA aura du mal à combler, et il est probable que de nombreux téléspectateurs se tourneront vers des chaînes concurrentes.

Cette situation rappelle la perte subie par le 98,5 FM avec le départ de Paul Arcand, qui va entraîner une chute considérable des cotes d'écoute de la station.

De même, TVA pourrait voir ses parts de marché diminuer au profit de ses concurrents, fragilisant ainsi sa position dominante dans le paysage médiatique.

Du côté de TVA Sports, Jean-Charles Lajoie restera en poste pour la saison 2024-2025. Bien que son contrat soit valide jusqu'en 2026, la station a décidé de ne pas le racheter en raison des coûts élevés que cela impliquerait.

Cette décision contraste avec celle de BPM Sports, qui a racheté le contrat de Lajoie, également valide jusqu'en 2026, pour un montant avoisinant les 500 000 dollars.

Pour BPM Sports, cet investissement était nécessaire pour apaiser l'ambiance au sein de la radio, où la majorité des employés souhaitaient son départ.

Initialement, TVA Sports espérait que Lajoie deviendrait le Gino Chouinard de la radio, une figure incontournable capable de surpasser le 5 à 7 de RDS, à l'image de ce que Chouinard a réalisé le matin avec "Salut Bonjour".

Cependant, Lajoie n'a pas réussi à atteindre ce statut, notamment parce qu'il n'a pas su, comme l’a fait Chouinard, rendre meilleurs ceux qui l’entourent.

"Gino sait comment mettre les autres en valeur. C’est son grand talent. C’est un don. C’est ce qui a fait la différence." affirme à la Presse, France Lauzière, vice-présidente des programmes de TVA de 2006 à 2013.

"À ses côtés, les collaborateurs rayonnaient. Les invités aussi. Tout le monde était en confiance. C’est quelque chose qu’on pouvait voir ».

Le départ de Chouinard marque la fin d'une ère pour TVA. Depuis ses débuts, il a su naviguer entre légèreté et gravité, captivant les téléspectateurs dès 5 h 30 chaque matin.

Sa capacité à jongler entre des sujets variés, de ses vacances en ski nautique à Lac-Mégantic aux tragédies nationales, a fait de lui une figure emblématique de la télévision québécoise.

Sous Chouinard, "Salut Bonjour" a su maintenir des parts de marché impressionnantes, avoisinant les 50 %, servant de locomotive pour toute la grille de jour de TVA.

"C’était beaucoup, beaucoup de pression. C’était une période hyper compétitive. On était contre Caféine à TQS. Ça jouait du coude. Ça roulait vite. Il fallait qu’il embraye." affirme l'ex-journaliste sportive, Marie-Claude Savard, qui s'occupait des sports.

« On travaillait fort, raconte Marie-Claude Savard. Gino venait d’adopter, Ève-Marie avait un enfant en bas âge, j’avais des parents malades… On faisait beaucoup de sacrifices. C’était sérieux. On organisait toute notre vie personnelle autour de l’émission. »

« On peut dire qu’on a tissé des liens solides, mais la raison pour laquelle on est encore proches les uns des autres, c’est parce qu’on a vécu de grands moments ensemble »

Sa succession par Ève-Marie Lortie en août sera sans doute scrutée de près, alors que TVA tentera de conserver sa précieuse audience matinale.

Tout comme Patrick Lagacé, la pression sur les épaules d'Ève-Marie Lortie sera immense, alors qu'il est assuré que TVA va perdre des parts de marché.

Le départ de Gino Chouinard pourrait bien redistribuer les cartes dans le paysage télévisuel québécois, au grand malheur de TVA.

Alors que tout est en train de bouger dans le paysage télévisuel et radiophonique avec les départs simultanés de Chouinard et Arcand, Jean-Charles Lajoie peut respirer à TVA Sports.

Au moins, il n'a pas la pression de Patrick Lagacé ou d'Éve-Marie Lortie. Il ne peut que hausser ses cotes d'écoute. Quand tu pars de tout en bas, tu ne peux que remonter.

Quand tu pars de tout en haut, tu ne peux que chuter. Parlez-en à Patrick Lagacé et Ève-Marie Lortie...

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