Détails qui inquiètent : Phillip Danault n’a pas juste rouillé

Détails qui inquiètent : Phillip Danault n’a pas juste rouillé

Par André Soueidan le 2025-12-23

Retour à Montréal à 32 ans, chandail bien ajusté, rôle clair, attentes réalistes. L’entrée en scène de Phillip Danault n’avait rien d’un conte de fées, mais elle n’a pas non plus viré au cauchemar.

C’était une soirée de transition, une reprise de contact avec un environnement qu’il connaît trop bien… et qui ne pardonne rien.

Utilisation graduelle, responsabilités défensives assumées, minutes contrôlées. 15 minutes 29 secondes, pas une de plus.

On sentait le staff prudent, conscient que ce retour-là ne se joue pas en une période.

Ivan Demidov a d’ailleurs ramené tout le monde à l’effort pur avec un but opportuniste, rappelant que le moteur du CH passe maintenant par l’énergie et le rythme.

Danault, lui, s’est glissé dans ce décor-là sans faire de vagues, exactement comme prévu.

Mais impossible de contourner ce qui a sauté aux yeux ... et que Pierre Houde a lui-même nommé en ondes.

Le cercle des mises au jeu a été pénible. 33 %, seulement 4 mises au jeu gagnées sur 12.

Pour un centre amené justement pour stabiliser ce secteur, c’est le premier point d’exclamation du dossier.

À l’inverse, Nick Suzuki a fait le boulot avec 55,6 %, dix gains propres, montrant clairement où se situe le tempo actuel de l’équipe.

Le détail qui a alimenté les discussions après le match, ce sont les images diffusées par le club lui-même : Danault aperçu avec une ceinture chauffante au vestiaire.

Rien de dramatique en soi.

À 32 ans, gérer le bas du dos, la raideur, les tensions musculaires, ça fait partie de la réalité quotidienne.

Surtout pour un centre qui encaisse, pivote, se penche constamment au cercle.

Ça n’annonce pas une blessure, mais ça confirme une chose : ce n’est plus un joueur qu’on peut lancer tête première dans une charge de travail lourde sans précautions.

Le contexte aide à comprendre.

Danault sort d’une période moins évidente, a été malade récemment, a perdu un peu de jus musculaire, et ça se reflète souvent d’abord dans les mises au jeu.

Sur l’ensemble de la saison, il demeure autour de 52 %, ce qui rassure. La mécanique est là. Le timing, lui, doit revenir.

Ce premier match n’était pas une audition, ni un verdict.

C’était un constat de départ.

Défensivement fiable, lecture du jeu intacte, mais un détail précis à corriger rapidement.

Le genre de détail que Martin St-Louis n’ignore jamais longtemps.

Danault n’a pas juste rouillé. Il a montré exactement où le travail commence.

Et à Montréal, c’est souvent là que tout se joue.

À suivre ...