Depuis les propos controversés de Pascal Leclaire sur Cole Caufield, la scène médiatique québécoise a été le théâtre d’un véritable lynchage public.
« Cole Caufield ne sert tellement à rien quand il ne marque pas qu’il faudrait l’envoyer dans les gradins. »
Leclaire remettait en question l’utilité de Caufield en dehors de ses prouesses offensives, soulignant que son jeu défensif laissait à désirer et suggérant que, sans ses buts, Caufield ne contribuait pas suffisamment à l’équipe pour justifier sa place sur la glace.
Cette remarque a immédiatement provoqué une réaction intense des partisans du Canadien, qui n'ont jamais accepté les propos de Leclaire.
Les commentaires cinglants de l’ancien gardien ont suscité un raz-de-marée de critiques, au point où Leclaire a dû disparaître des ondes de TVA Sports et de La Poche Bleue pour quelques jours, pris dans la tourmente jusqu'au cou.
Mais alors que lui et sa famille vivent un enfer à cause de la virulence des attaques en ligne, Alain Crête a enfoncé le clou de façon brutale avec des déclarations sans retenue.
La question se pose : Crête avait-il vraiment besoin de frapper un homme déjà à terre ?
Dans un commentaire direct et sans équivoque, Alain Crête a rejeté en bloc les critiques de Leclaire sur le jeu défensif de Caufield. Irrité par les propos de son confrère, Crête a tout simplement été cinglant :
« Sacrez-moi patience avec la défensive de Caufield. Je vais te dire une affaire. Là, c’est le Caufield qu’on a vu il y a deux ans avant qu’il soit arrêté par sa blessure et qu’il se fasse opérer à l’épaule. »
Alain Crête a clairement fait savoir qu’il se moque des attentes défensives envers Caufield, affirmant que son apport offensif est bien plus important pour le Canadien. Il a insisté :
« La défensive, il y en a un paquet de gars qui peuvent jouer ça dans ce club-là. Sacre-moi patience. Si le gars a un score de 40. Tant mieux pour lui. Tant mieux pour le club. »
@bpmsportsradio « Sacrez-moi patience avec la défensive de Caufield! » - Alain Crête 🔵⚪️🔴 Votre avis? 🤔 #caufield #habs #ch ♬ son original - BPMSPORTSRADIO
Pour Crête, l’apport offensif de Caufield est ce qui compte, et il se moque que Leclaire ait souligné des lacunes défensives. Il est allé jusqu’à rappeler que même des légendes comme Mike Bossy n’étaient pas réputées pour leur jeu défensif, mais pour leur talent de marqueur :
« Est-ce qu'on demandait à Mike Bossy de jouer en défensive. Sacre-moi patience. »
Depuis que les critiques ont explosé, Leclaire s’est éclipsé des plateaux de TVA Sports et de La Poche Bleue, submergé par une vague de haine et de moqueries en ligne.
Des attaques personnelles et des commentaires dégradants, parfois même dirigés vers sa famille, ont transformé sa vie en cauchemar.
Ses proches vivent une pression constante, subissant de plein fouet les conséquences des propos de Leclaire. La violence des critiques est allée bien au-delà de la simple opinion sportive.
Et pourtant, Alain Crête, en rajoutant une couche, a en quelque sorte légitimé ces attaques en ridiculisant publiquement Leclaire.
La prise de position sans concession de Crête a divisé l’opinion publique. Pour certains, Crête a simplement exprimé une vérité qui devait être dite : Caufield est un atout offensif et son rôle n’est pas de se concentrer sur la défensive.
Mais pour d’autres, cette intervention manquait de sensibilité et de compassion. En ciblant directement Leclaire avec des propos durs, Crête a ravivé la polémique et intensifié les critiques contre l’ancien gardien.
« Crête a peut-être raison, mais il pourrait avoir un peu de respect. Leclaire est déjà à terre. Pourquoi enfoncer le clou ? »
« Franchement, Alain, ce n’est pas en démolissant un autre analyste que tu sers l’équipe. Un peu de décence ne ferait pas de mal. »
« La défense de Caufield ? On s’en fout. Mais démolir publiquement un gars ? C’est un manque de professionnalisme. »
Cette saga expose une réalité troublante dans le monde des médias sportifs : dès qu’une opinion sort du cadre des attentes populaires, elle est durement sanctionnée.
Pour Leclaire, qui tentait d’offrir une analyse critique du jeu de Caufield, les conséquences ont été brutales. Crête, en adoptant un ton moqueur, a en quelque sorte validé l’idée que toute critique sur un jeune talent populaire est intolérable.
Caufield n’est pas tenu de se concentrer sur la défensive selon Crête, et toute critique de ce genre est, selon lui, sans fondement.
Le fait que Leclaire ait été forcé de se retirer des ondes pour quelques jours pourrait décourager d’autres analystes d’exprimer des opinions moins populaires.
Le départ de Leclaire des ondes pour quelques jours a montré qu’il y a un prix à payer pour exprimer une opinion impopulaire, surtout dans un marché comme celui de Montréal, où il est interdit de s'en prendre aux chouchous comem Caufield.
Il faut dire que l'envoyer dans les gradins était vraiment une proposition étrange, pour ne pas dire stupide.
En ajoutant de l’huile sur le feu, Alain Crête a peut-être renforcé sa popularité auprès de ceux qui idolâtrent Caufield, mais il a aussi intensifié la douleur de Leclaire et de sa famille.
Parfois, un peu de retenue et de compassion ne serait pas de trop dans ce monde où les mots peuvent blesser autant que les actions.
La question reste ouverte : la critique sportive peut-elle encore être exprimée librement ?
Ou bien les analystes devront-ils désormais se conformer aux attentes du public, au risque de subir le même sort que Pascal Leclaire ?
Dans tous les cas, plus personne ne va dire que Caufield doit aller dans les gradins.