On s’en souvient encore comme si c’était hier. Le Canadien de Montréal, pendant que tout le monde parlait de reconstruction et de patience éternelle, a décidé de se lever debout et de frapper un grand coup.
Cet été 2025 restera dans l’histoire récente du hockey à Montréal comme celui où Kent Hughes et Jeff Gorton ont enfin cessé de jouer les architectes patients pour se transformer en bulldozers stratégiques.
Pendant que la moitié des DG de la Ligue Nationale se grattaient la tête à coup de choix de deuxième ronde et de contrats temporaires, le duo du CH a pris une grande respiration et a envoyé une douche glaciale à travers la ligue.
Parce que, soyons honnêtes, personne ne s’attendait à voir le Canadien s’inviter dans la conversation des cinq équipes les plus améliorées de l’été, selon les experts les plus respectés.
Elliott Friedman, Frank Seravalli, Darren Dreger, peu importe la bannière : ils l’ont tous reconnu, d’une façon ou d’une autre, Montréal a changé de dimension.
Et ce n’est pas du vent. Ce n’est pas une déclaration de relations publiques. C’est du concret.
La pièce maîtresse du casse-tête? Noah Dobson.
Un défenseur de 25 ans, top-2 établi, qu’on a arraché à Long Island comme si c’était une vente de liquidation. Hughes a sacrifié les choix #16 et #17 du dernier repêchage ainsi qu’Emil Heineman.
Un prix qui, sur papier, peut paraître lourd.
Mais demandez à n’importe quel DG lucide : combien de fois dans une carrière peut-on mettre la main sur un défenseur droitier de ce calibre, encore jeune, avec un contrat contrôlable?
La réponse est simple : presque jamais.
Hughes et Gorton ont vu la fenêtre et ont frappé. Résultat? Le CH vient de solidifier son top-4 pour la prochaine décennie.
Et comme si ce n’était pas assez, Montréal a ajouté Zachary Bolduc, un Québécois qui ne traînera pas dans les ligues mineures très longtemps.
Ce n’est pas un futur Matthews ni un futur McDavid, mais c’est exactement le genre de pièce complémentaire que le CH n’avait pas dans ses rangs : polyvalent, capable de jouer partout dans l’alignement, et surtout, avec le petit feu sacré qu’on ne retrouve pas chez les Armia de ce monde.
Pendant ce temps, ailleurs dans la LNH, on parlait des Panthers de la Floride, champions de deux Coupes Stanley consécutives.
Oui, c’est une dynastie en construction, mais tout le monde sait qu’ils ne carburent qu’en séries.
En saison régulière, ils ne cherchent même pas à terminer premiers.
Toronto? C’est la chute libre. Marner est parti, Tavares vieillit plus vite qu’une banane oubliée sur le comptoir, et Morgan Rielly ne peut pas sauver la baraque à lui seul.
Tout repose maintenant sur Matthews, Nylander et Knies. Bonne chance avec ça.
À Ottawa, on continue de nous vendre le « noyau jeune » autour de Brady Tkachuk, mais soyons francs : c’est une équipe qui joue toujours au yo-yo.
Alors qu’est-ce qu’on a dans l’Atlantique?
Les Bruins : eux, ils ont clairement accepté qu’ils sont en reconstruction.
L’an dernier, tout le monde comprenait que ça sentait la fin, même si le chandail est sacré. Ils prennent leur temps, reconstruisent tranquillement.
Aucun move agressif cet été, pas d’onde de choc, juste le slow burn de la régénération, comme un baril de sirop d’érable qu’on allume tout doucement.
Et puis, il y a le Lightning de Tampa Bay… Là, on est dans le “mythique, mais dépassé”. Steven Stamkos? Parti.
Kucherov est encore là, 32 ans, Art Rossueur back‑to‑back, machine à points, mais un vétéran.
Brayden Point? Toujours costaud, mais les rumeurs sur son corps commencent à surgir.
Point approche de 30 ans. Ils se cramponnent à l’ancien, style relique. Ils ont encore du skill, mais c’est du stockage d’énergie morte : oui, Kucherov vient de rafler l’Art Ross avec 121 points , mais tu sens le vent tourner.
Ils n’augmentent pas, ils ne planent pas vers l’avenir ... ils survivent à leurs légendes.
Ce n’est pas un plan, c’est une nostalgie qui défie la péremption.
Les Panthers au sommet, intouchables en séries, et derrière… un boulevard qui s’ouvre pour Montréal.
Parce qu’avec Dobson qui débarque, Bolduc qui se greffe, et les jeunes comme Lane Hutson, Ivan Demidov, Juraj Slafkovsky et cie qui continuent de progresser, le Canadien ne joue plus dans la même catégorie qu’en 2024 ou 2025.
Et c’est là que ça devient croustillant. Quand tu regardes la hiérarchie de la LNH cet été, tu vois que les cinq équipes les plus améliorées ... selon les insiders ... incluent Montréal.
Les Panthers, le Wild du Minnesota, les Golden Knights, la Caroline… et les Canadiens.
Oui, Montréal. L’équipe qu’on ridiculisait depuis des années parce qu’elle ne faisait jamais partie des conversations sérieuses.
C’est une douche froide pour les autres DG. Parce que Hughes et Gorton n’ont pas seulement amélioré leur club, ils ont aussi renversé la perception.
Du jour au lendemain, le CH n’est plus une équipe « en transition » mais une menace qui peut surprendre dès cette année.
Et ça, dans la LNH moderne, ça compte.
Parce qu’une fois que la perception change, les joueurs commencent à regarder Montréal autrement. Les agents commencent à dire à leurs clients : « Hey, là-bas, il se passe quelque chose. »
Et n’oublions pas : ce n’est pas fini. Hughes a laissé la porte ouverte à d’autres transactions.
Jeff Gorton, dans un podcast cet été, a laissé tomber une petite bombe : « Nous ne croyons pas que notre travail est terminé. »
Traduction : s’il y a une ouverture pour aller chercher un deuxième centre, le CH sera dans la course. Et quand tu ajoutes ça à ce qui a déjà été fait, tu comprends pourquoi Montréal fait maintenant partie du fameux top 5.
Ce qui est ironique dans tout ça, c’est que Toronto, Ottawa, Buffalo et Detroit regardent Montréal grimper pendant qu’eux stagnent ou reculent.
Les Leafs, malgré Matthews, sont en perte de vitesse. Ottawa et Buffalo se cherchent encore. Detroit est en mode rafistolage.
Et Montréal? Montréal a fait en trois mois ce que ces clubs-là tentent de faire depuis dix ans.
Au final, Hughes et Gorton ont envoyé un message clair : la reconstruction, c’est terminé.
Maintenant, on joue pour vrai. Les sceptiques diront que l’équipe n’est pas encore prête à soulever la Coupe. Peut-être.
Mais le fait que Montréal se retrouve dans le top 5 des experts pour les améliorations estivales est une victoire en soi.
Parce qu’on ne parle plus d’une équipe qui espère des miracles, mais d’une équipe qui crée ses propres miracles.
Bref, quand l’automne arrivera, la pression sera énorme.
Mais pour une fois, ce ne sera pas une pression de survie.
Ce sera une pression excitante, celle d’un club qui commence à faire peur.
Et ça, mesdames et messieurs, c’est la vraie définition d’un coup de l’été.
AMEN