Juraj Slafkovsky, la vedette numéro un de la Slovaquie, vit des moments difficiles.

L'attaquant du CH se retrouve sous les feux des projecteurs non pas pour ses exploits sur la glace, mais pour son silence face au drame qui a frappé le premier ministre slovaque, Robert Fico.

Ce dernier, une figure controversée connue pour ses positions pro-russes et anti-immigration, a été la cible d'une tentative d'assassinat mercredi L'attaquant, Juraj Cintula, un poète de 71 ans, a tiré plusieurs coups de feu sur Fico, le blessant gravement.

Robert Fico, hospitalisé depuis l'attaque, a subi deux opérations, et bien que sa vie ne soit plus en danger immédiat, son état reste grave et nécessite des soins intensifs.

Le vice-premier ministre, Robert Kalinak, a déclaré que Fico est actuellement dans un état stable avec un pronostic positif, bien que les soins intensifs soient toujours nécessaires.

Face à ce drame, Slafkovsky a choisi de rester discret. Après quelques mots initialement prononcés au moment de l'incident, où il affirme que ses pensées sont avec son premier ministre, le joueur de hockey s'est muré dans le silence, refusant de commenter davantage sur la situation.

Les médias slovaques en ont conclu que Slafkovsky préfère éviter de s'engager dans ce dossier complexe. Le silence de Slafkovsky est perçu par beaucoup comme une volonté de ne pas s'engager sur le terrain glissant dans la politique controversée de son pays, une décision compréhensible compte tenu de la polarisation intense que suscite Robert Fico.

La tentative d'assassinat de Fico a choqué la Slovaquie, un pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'OTAN.

La société slovaque est fortement divisée sur le plan politique, en grande partie à cause de la position populiste et antimigrants de Fico, ainsi que de sa politique pro-russe, notamment sa décision d'arrêter l'aide militaire à l'Ukraine.

L'attaque contre Fico n'est pas la première violence politique en Slovaquie. Le pays a déjà connu des épisodes violents, comme l'enlèvement en 1995 du fils du chef de l'État de l'époque, Michal Kovac, et l'assassinat en 1999 de l'ancien ministre Jan Ducky.

Le choix de Slafkovsky de ne pas s'exprimer davantage sur cette attaque semble être une décision stratégique visant à se distancier des controverses politiques qui entourent Robert Fico.

Il fait bien. Peu importe ce qu'il dit, il sera critiqué. C'est à se demander si tout cela ne finit pas par l'affecter mentalement, lui qui n'a toujours pas marqué en cinq matchs dans le tournoi (5 maigres passes).

En tant que figure publique et athlète de renom, toute déclaration de sa part pourrait être interprétée de diverses manières, et il semble avoir opté pour la prudence en cette période compliquée pour son pays.

Le silence de Juraj Slafkovsky n’est pas sans conséquences sur ses performances sportives. Depuis le début du tournoi, la superstar de la Slovaquie semble affectée par les événements en montagnes russes qui secouent son pays. Avec seulement cinq passes en cinq matchs, ses statistiques sont loin de refléter son talent habituel.

Slafkovsky paraît lourdement touché par la situation. Son manque de concentration sur la glace n'ont pas échappé à ses coéquipiers et aux journalistes.

Les attentes sont énormes pour l'enfant prodige, mais la pression combinée à l'angoisse liée à l'instabilité politique de son pays semble peser lourdement sur ses épaules.

Les joueurs de hockey, comme tous les athlètes, ne sont pas immunisés contre les effets des drames politiques et personnels. Pour Slafkovsky, voir son pays déchiré par la violence et la division politique est certainement une source de stress et de distraction.

Ses apparitions devant la presse se limitent à des réponses évasives et à un refus clair de commenter l’attaque sur le premier ministre, ce qui démontre son désir de se concentrer uniquement sur son sport. Pourtant, il est évident que l’impact émotionnel est profond.

Les fans de hockey slovaques, tout en respectant sa position, espèrent que Slafkovsky pourra surmonter cette période difficile et retrouver sa forme exceptionnelle.

La Slovaquie a besoin de son leadership et de son talent pour avancer dans le tournoi. La vie continue, le championnat du monde continue et nous espérons que Slafkovsky puisse se libérer de ce fardeau émotionnel.

Son équipe, ses fans et toute la nation slovaque attendent avec impatience qu'il renoue avec son niveau de jeu habituel, espérant que la situation politique s'apaise pour permettre à leur étoile montante de briller de nouveau.

Une chose est sûre: selon nous, il fait bien de ne pas s'engager sur le terrain glissant de la politique. Il aurait été perdant à tous les niveaux.

Votre Voix