Jean-Charles Lajoie s’est manifestement forgé une réputation bien particulière : celle de l’ennemi numéro un du Canadien de Montréal.
Au fil des semaines, ses critiques virulentes n’épargnent personne, passant d’un Martin St-Louis critiqué pour son inexpérience comme entraîneur à un Kent Hughes, jugé trop rapidement comme un génie.
Lajoie n’hésite pas à remettre en question les décisions de la direction et les choix de Hughes, notamment en ce qui concerne les acquisitions de Kirby Dach et Alex Newhook.
Dans l’émission JiC sur TVA Sports, Lajoie et Tony Marinaro ont soulevé une question essentielle : s’est-on précipité en attribuant à Kent Hughes le titre de génie pour ses manœuvres sur le marché des échanges?
« Les Canadiens peuvent encore gagner ces échanges, mais jusqu’ici, ce n’est pas convaincant », a souligné Marinaro, faisant écho aux doutes qui grandissent dans l’esprit des partisans.
Pour Lajoie, bien que Dach montre un potentiel intéressant, il ne sera probablement jamais un joueur de premier plan dans le top 6 de l'équipe à long terme.
« Dans cinq ans, il va être au centre du troisième trio du Canadien, et là, on va être en business », avance Lajoie, le comparant aux Staal, Eric et Jordan, tout en espérant que Dach développe une dominance aux cercles de mises au jeu.
Un rôle de centre de troisième trio, pour un joueur sur qui Hughes misait pourtant pour redonner du souffle à l’attaque du Canadien?
Pour Lajoie, cette possibilité fait réfléchir et met en évidence une certaine hâte à qualifier cette acquisition de succès éclatant.
Quant à Alex Newhook, l’opinion de Lajoie est encore plus tranchée. Sans détour, il affirme que l’ancien de l’Avalanche ne fera pas partie du portrait du CH à long terme.
« Dans cinq ans, il va être dans les jambes sur une troisième unité », tranche-t-il, exprimant ainsi sa déception cinglante quant à la valeur réelle de Newhook dans la formation montréalaise.
Lajoie laisse entendre que ces choix de Kent Hughes pourraient finalement s’avérer plus coûteux que bénéfiques pour le Canadien.
Mais les reproches de Lajoie ne s’arrêtent pas là. Dans une longue analyse, il déplore aussi l’absence flagrante de leadership au sein de l’équipe actuelle.
Contrairement à d’autres franchises comme les Panthers de la Floride ou les Bruins de Boston, où le groupe de leadership est solide et bien défini, le Canadien semble en manque de vétérans inspirants.
Lajoie rappelle l’époque où Marc Bergevin avait pris des décisions audacieuses en intégrant des joueurs d’expérience comme Shea Weber, Corey Perry et Eric Staal, qui ont joué un rôle crucial dans la course improbable du CH vers la finale de la Coupe Stanley en 2021.
Selon lui, ces vétérans avaient su se lever pour défendre l’équipe et imposer une mentalité gagnante, des qualités qui font aujourd'hui cruellement défaut au vestiaire du Canadien.
À ses yeux, la reconstruction du CH manque de guide.
« Qui sont ces vétérans à Montréal? La vérité, c’est que nous n’en avons aucun », affirme Lajoie, laissant entendre que l’actuelle direction a négligé l’importance des leaders dans son approche de reconstruction.
Il insiste sur le fait qu’un groupe de jeunes joueurs en développement ne peut progresser sans mentors aguerris pour les encadrer et les guider, particulièrement dans un marché aussi exigeant que Montréal.
Pour Lajoie, la reconstruction menée par Hughes et Gorton semble boîteuse et la stratégie de former une équipe compétitive pour le futur pourrait échouer en raison de ce manque de soutien aux jeunes talents.
Jean-Charles Lajoie ne voit dans les décisions de Kent Hughes ni vision ni stabilité à long terme.
Le journaliste ne manque jamais une occasion de rappeler aux partisans qu’un retour aux séries semble encore bien loin, et que, sans un vrai groupe de leaders pour épauler les jeunes et insuffler une culture de travail et de discipline, le CH risque de s'enfoncer dans une perpétuelle transition.
Jean-Charles Lajoie n’a pas hésité, dans sa critique du Canadien, à prendre ouvertement la défense de Marc Bergevin.
Lajoie rappelle que Bergevin avait su bâtir une équipe avec un noyau solide de vétérans qui ont mené Montréal à une finale de la Coupe Stanley.
« On a trop vite balayé sous le tapis les bonnes décisions de Bergevin », affirme-t-il, soulignant que Weber, Perry, et Staal avaient insufflé au vestiaire une cohésion et une force de caractère qui manquent cruellement aujourd’hui.
Pour Lajoie, les manœuvres de Kent Hughes manquent de cette profondeur stratégique. Tandis que Bergevin avait su sacrifier certaines pièces pour acquérir des joueurs d’expérience prêts à encadrer les jeunes, Hughes, selon lui, se concentre uniquement sur des acquisitions sans réelle vision à long terme.
La prétendue magie des échanges de Hughes, qui semblait du génie avec des joueurs comme Dach ou Newhook, s'effondre jour après jour, laissant Lajoie de plus en plus cruel envers la capacité de Hughes à gérer le Canadien dans un marché aussi impitoyable que celui de Montréal.
Lajoie se montre ainsi sans pitié dans sa conclusion : pour lui, Hughes est un architecte encore bien fragile, loin du talent de Bergein, qui est passé à trois victoires de la Coupe Stanley.
Avec la pression qui monte et des attentes toujours plus fortes de la part des partisans, il juge que le DG n’aura d’autre choix que de réévaluer sérieusement ses stratégies s’il veut éviter de mener le Canadien à une autre saison de médiocrité.
La critique de Lajoie est cinglante, mais son verdict est clair : à ce rythme, Kent Hughes ne fait que reculer le CH, le laissant dériver dans une interminable reconstruction sans direction ni réelle promesse d’avenir.
Un effondrement...avant même que la maison ne soit reconstruite.
OUCH.