Eugénie Bouchard a toujours su capter l'attention, mais cette fois, c'est avec un message clair et sans pitié qu'elle a pris position.
Lors d’une entrevue avec La Presse, la joueuse de tennis a emprunté les mots incisifs de Martin St-Louis pour riposter à ses détracteurs.
Avec une précision presque chirurgicale, elle a fait écho à la déclaration célèbre de l’entraîneur du Canadien :
« Pourquoi j’écouterais les critiques de gens que je n’irais pas voir pour des conseils? »
Une attaque frontale, dirigée autant vers les journalistes que les fans, qui démontre qu’elle, comme St-Louis, refuse désormais de se laisser abattre par les commentaires extérieurs.
Le coup de tonnerre signé Bouchard n'est pas un hasard: c'est clairement un écho aux déboires de St-Louis.
Cette déclaration marque un tournant dans le discours de Bouchard, qui n’a jamais caché à quel point les critiques méchantes ont impacté sa carrière.
À l’image de Martin St-Louis, qui a récemment choqué la salle de presse en s’en prenant directement aux partisans et aux médias, Bouchard a décidé de retourner la situation à son avantage.
« Pourquoi donnerais-je de l’importance à des gens qui n’ont jamais foulé un terrain de tennis, mais pensent tout savoir? », a-t-elle lâché, reprenant le discours de St-Louis.
Cette sortie ne laisse aucun doute : Bouchard a appris à ignorer les voix négatives, qu’elles viennent des tribunes ou des réseaux sociaux.
Cependant, cette déclaration ne fait qu’amplifier les parallèles entre son parcours et celui de St-Louis. Tous deux ont connu des sommets exceptionnels, suivis de descentes brutales marquées par des attentes démesurées et des critiques sans pitié.
L’été 2014 reste gravé dans les mémoires comme l’apogée de la carrière de Bouchard, lorsqu’elle est devenue la première Canadienne à atteindre une finale de Grand Chelem à Wimbledon.
Ce moment aurait pu cimenter son héritage, mais il a plutôt ouvert la porte à une pression dévastatrice. Comme elle l’a confié, les gens s'attendaient ensuite qu'elle gagne constamment. Si elle perdait, le public s'en prenait à elle de manière virulente.
St-Louis fait face à un dilemme similaire avec le Canadien. Après avoir insufflé un vent d’optimisme à son arrivée, il se retrouve aujourd’hui sous le feu des critiques, son autorité, son attitude et ses stratégies étant remises en question.
Le système défensif qu’il défend bec et ongles est devenu la risée d'une province entière, tout comme les choix de carrière de Bouchard l’étaient après son échec à maintenir un rang parmi l’élite.
Comme Bouchard, St-Louis a dû affronter des vagues de critiques : des fans mécontents, des journalistes en colère, et une pression incessante pour obtenir des résultats.
Tous deux ont vu leurs capacités et leur jugement remis en question par des observateurs qui, selon eux, ne comprennent pas les réalités du sport de haut niveau.
Bouchard a expliqué à quel point elle a laissé ces critiques pénétrer son esprit :
« Je me disais : ils ont sûrement raison! Et ça, c’est dangereux. J’ai laissé les voix dans ma tête l’emporter. » (crédit: La Presse)
De son côté, St-Louis, lors de sa fameuse sortie, a montré que cette pression constante peut aussi le rattraper. Avec des phrases telles que :
« J’ai toujours tassé les obstacles et les gens qui ont douté de moi. Et ça me nourrit. », il tente de montrer une façade forte, mais ses réactions émotives révèlent une fragilité similaire à celle de Bouchard.
Eugénie Bouchard et Martin St-Louis partagent une lutte commune : celle de prouver qu’ils peuvent surmonter l’adversité et les doutes qui pèsent sur eux.
En utilisant les paroles de l’entraîneur montréalais, Bouchard a rappelé à ses détracteurs que leurs jugements ne définissent pas sa valeur, tout comme St-Louis l’a fait face aux critiques sur son système de jeu, son autorité, ses compétences...et sa propre personne...
Mais attention. Cette posture défensive pose une question essentielle : jusqu’où peuvent-ils aller sans risquer de briser la relation avec leurs partisans?
Tout comme St-Louis risque de perdre le soutien des fans du Canadien, Bouchard risque de voir son image déjà fragile se détériorer si elle ne trouve pas un équilibre entre répondre aux critiques et maintenir une certaine humilité.
Les deux figures, malgré leurs parcours différents, sont liées par une réalité commune : la difficulté de maintenir l’excellence sous le regard intransigeant du public.
Leur défi, maintenant, est de transformer ces moments de doute et de critique en carburant pour écrire un nouveau chapitre de leur histoire.
Eugénie Bouchard, comme Martin St-Louis, a appris à parler haut et fort, mais il reste à voir si ce choix amplifiera leur position ou ternira davantage leur héritage.
Dans un monde où la perception publique est tout aussi importante que les résultats, la résilience ne suffit pas toujours à effacer les erreurs passées.
Par exemple, Eugénie Bouchard pensait captiver les Québécois avec son déguisement de vache pour Halloween, mais l’effet escompté a tourné au fiasco.
Plutôt que de créer l’amusement ou l’admiration, elle a réveillé les fantômes du passé. Ce simple costume est devenu un symbole, rappelant les critiques incessantes qu’elle a subies tout au long de sa carrière.
« J’ai reçu tant de haine pour avoir fait autre chose que du tennis. C’était un fardeau ayant pesé lourd sur mes épaules et ce fut réellement difficile. »
Les réactions en ligne, remplies de moqueries et de rappels à son historique controversé, illustrent une fois de plus combien chaque geste de Bouchard est analysé sous la couleur de ses déboires passés.
« Auparavant, je me sentais comme dans une boîte où vous ne pouvez faire rien d’autre que le tennis. Ce sport m’a donné des chances d’explorer le monde de la mode, la télévision et d’autres possibilités. Pourquoi aurais-je dit non? Nous parlons de ma vie dans son entièreté ici. »
« Je leur dis : 'OK, est-ce que vous travaillez 24 heures par jour ?' Je m'entraînais six heures par jour et ensuite j'allais au cinéma, mais ce que je vais poster, ce sera à propos du cinéma parce que, pour moi, c'était la partie la plus intéressante de ma journée puisque je jouais au tennis et faisais de l'exercice tous les jours de ma vie ! »
La finale de Wimbledon en 2014 aurait dû faire d'elle une héroïne à vie.
Mais ce qui aurait dû être le sommet de sa carrière a ouvert la porte à une décennie de pression et de critiques. En entrevue avec The Times, elle a révélé combien les jugements sur son apparence et ses publications en ligne avaient profondément marqué sa confiance en elle.
Malgré ses efforts pour concilier vie personnelle et carrière, elle a été accusée de ne pas prendre son métier au sérieux. Ces attaques constantes, souvent basées sur des éléments superficiels, ont fini par briser sa confiance et briser son élan professionnel.
« Si c'était à refaire, je n’aurais pas pris les commentaires personnellement en laissant ma tête envahie par la haine. Le lavage de cerveau fonctionne et si vous commencez à entendre sans cesse des propos négatifs à votre sujet, ça devient difficile de ne pas y croire. »
Aujourd’hui, Bouchard cherche à se réinventer dans l’industrie du mannequinat. Cependant, cette transition est parfois cauchemardesque.
« Le tennis, tout d'abord, est un sport formidable pour ce côté sensuel qui fait rêver les hommes. »
« Nous portons des jupes courtes, des débardeurs. C’est amusant de voir ça à la télé. Rapidement, j'ai pu obtenir de super contrats de marketing en dehors des courts. »
« Être invitée à poser pour l'édition Swim Suit de Sports Illustrated plusieurs fois faisait partie de mes objectifs. Cela fait partie de moi parce que je pense que c’est génial. Et je veux maintenant y retourner. Même à 30 ans, j'ai le corps pour ça. »
« J'ai toujours apprécié cette attention sur ma beauté et sur mon corps. Mais je l'apprécie de plus en plus et je compte bien sortir davantage de ma coquille. »
« Augmenter ma base de fans, mon audience, cela m'aide à obtenir de meilleurs contrats de marque, de meilleurs partenariats. »
À 30 ans, elle se heurte à une nouvelle vague de critiques sur son apparence et ses choix professionnels. Les inquiétudes concernant sa perte de poids, couplées à des accusations de superficialité, ne font qu’alimenter les mêmes jugements qu’elle a cherché à fuir.
« Quand je jouais au tennis, je voulais devenir mannequin. Maintenant que je ne joue plus, on me dit que je suis trop vieille. »
Cette déclaration met en lumière une contradiction frappante : bien qu’elle affirme ne plus se soucier de l’opinion des autres, elle adapte toujours ses choix de vie aux attentes et aux standards de ceux qui la jugent.
« Maintenant, je veux poursuivre ma carrière de modèle. Et je me tiens en forme pour ça. Les mêmes "haters" vont maintenant me traiter d'anorexique, mais la réalité est que je suis en forme. Les gens sont tout simplement jaloux. »
« Je n'ai pas besoin de prouver que je mange bien et que je suis en santé. Je sais ce que je fais chaque jour, et je n'ai pas besoin de l'approbation des gens sur ce que je fais. »
Comme Martin St-Louis. L'entraîneur du Canadien de Montréal jure qu'il ne se soucie pas de ce que les gens disent à propos de lui.
Mais il lit, écoute et regarde absolument tout ce qui se dit sur lui.
St-Louis fustige les critiques de partisans et de journalistes en agissant comme s'il était supérieur à eux. Mais au final, il s'enfonce à vue d'oeil.
Comme Bouchard, St-Louis a connu des sommets, suivi d’un jugement sévère lorsque les résultats n’ont pas suivi. Tous deux tentent de jongler entre la nécessité de plaire et le besoin de se concentrer sur leurs propres objectifs.
Mais leur réaction défensive face aux critiques reflète un complexe, une difficulté à accepter que l’opinion publique puisse ne jamais leur être totalement favorable.
Ce qui relie ces deux figures, c’est une relation paradoxale avec l’attention médiatique. D’un côté, ils l’utilisent pour attirer l’admiration, de l’autre, ils sont déstabilisés lorsque cette attention se retourne contre eux.
Bouchard, par exemple, continue de publier des photos et des commentaires polémiques tout en déplorant l’impact négatif des réseaux sociaux sur sa vie.
« Je publierai ce que je veux, comme je veux, et je me fiche de ce que les gens disent. », clame-t-elle, tout en reconnaissant que les critiques continuent d’affecter son estime de soi.
Tout comme St-Louis doit convaincre les partisans de la validité de sa personne en tant que coach de la LNH, Bouchard doit rétablir son image publique.
Mais à force de jouer avec les attentes et les perceptions, elle risque de se perdre dans un cycle de validation et de rejet.
Bouchard, comme St-Louis, confronte leurs détracteurs en clamant à quel point ils ont confiance en eux. Mais au final, on peut sentir un complexe évident.
« Je publierai ce que je veux, comme je veux et je me fiche de ce que les gens disent. »
« Les gens n'ont aucune idée de combien j'ai travaillé dur. »
« J'adore me faire malmener à la salle de gym. Si les gens pensent que j'ai ce corps parce que je ne mange pas, encore une fois, c'est des jaloux. »
« Il est préoccupant de voir tant de turbulences, de chaos et de drame autour de mon corps. »
« Quand j'étais au top de ma "game", il fallait prendre du poids. Je voulais devenir plus forte. Je voulais devenir plus grande. Je voulais prendre du muscle. »
« Je fais petite et tout ça est génétique. »
« J'étais une adolescente potelée de 16 ans. Et on me faisait remarquer. Et aujourd'hui, à 30 ans, on me critique parce que je suis trop maigre. Comme je le dis toujours, les "haters" ne sont jamais contents. »
On croirait entendre St-Louis qui tente d'écarter les critiques sur le fait qu'il n'est pas un coach pee-wee.
Leur défi commun réside dans leur capacité à se concentrer sur leurs objectifs tout en acceptant que le regard des autres peut ne jamais être en leur faveur.
Si Bouchard et St-Louis veulent retrouver la sérénité, ils devront apprendre à se détacher véritablement de ces voix extérieures qui, pour l’instant, continuent de dicter leurs réactions.
Eugénie Bouchard, comme Martin St-Louis, est à la croisée des chemins. Tous deux doivent naviguer entre leurs ambitions et les attentes écrasantes du public.
Leur succès futur, tant au niveau sportif que social, dépendra de leur capacité à transformer les critiques en carburant, sans pour autant laisser ces dernières dicter leur trajectoire.
Mais pour y parvenir, ils devront aussi comprendre qu’attirer l’attention comporte un risque inévitable : celui de voir cette lumière se transformer en ombre, éclipsant leur ancien potentiel.
Au final, Eugénie Bouchard doit accepter que la gloire sportive ne reviendra jamais dans sa vie et le mannequinat ne la rendra jamais heureuse.
Martin St-Louis, lui, devra peut-être accepter qu'il n'est pas un coach de la LNH, même s'il fut une légende au hockey.
On se demande qui va se retirer en premier. Eugénie Bouchard va-t-elle prendra sa retraite avant le congédiement de St-Louis?
Les paris sont ouverts.