Effondrement public: la toile s’abat sur la tête de Mike Matheson

Effondrement public: la toile s’abat sur la tête de Mike Matheson

Par David Garel le 2024-11-12

L’histoire de Mike Matheson prend une tournure de plus en plus difficile à porter.

Le vétéran défenseur, jadis acclamé, est désormais la cible d’une colère grandissante de la part des partisans du Canadien de Montréal.

Pas pour rien que lors du dernier match au Centre Bell avant de partir sur la route mardi dernier, une vague de huées s’est abattue sur lui dès qu’il touchait la rondelle, tandis que chaque apparition du jeune Lane Hutson suscitait des applaudissements nourris.

Le message des partisans était clair : ils en ont assez de voir Matheson sur la première unité d’avantage numérique et réclament l’avènement de Hutson.

Même Anthony Martineau de TVA Sports, habituellement un des plus grands défenseurs de Martin St-Louis, a publiquement remis en question la gestion de l’avantage numérique par l’entraîneur après le match contre les Sabres de Buffalo hier.

Martineau a tout simplement été cinglant :

« Mike connaissait un très mauvais match. Lane Hutson un excellent. »

« Je comprends jusqu'à un certain point la décision de prendre le temps avant de déloger complètement Mike Matheson de l'avantage numérique no 1, mais je n'ai pas aimé comment les choses se sont déroulées HIER."

"J'aurais voulu voir  Huston sur le PP1. Le "hard coaching", c'est aussi d'y aller avec ceux qui te donnent les meilleures chances de l'emporter."

"Encore plus quand ce sont des gars qui feront partie de ton noyau pour 20 ans. Et honnêtement, je suis convaincu que Matheson aurait été le premier à comprendre la décision de son coach et s'en serait servi pour rebondir. »

Cette prise de position souligne un ras-le-bol qui dépasse le simple mécontentement des partisans et semble maintenant partagé par certains analystes.

Matheson lui-même, visiblement affecté après le match, n’a pas échappé à cette tempête, et bien que les journalistes aient choisi de ne pas aborder les huées avec lui directement mardi dernier, son expression en disait long sur l’impact de cette soirée sur son moral.

La réalité pour Matheson, 30 ans, est cruelle. Dans une équipe en reconstruction, ses qualités offensives sont désormais éclipsées par le potentiel éclatant de Hutson.

Le jeune prodige apporte une vitesse, une vision du jeu et une énergie qui ravivent l’espoir des partisans, et ses habiletés défensives en plein développement surpassent déjà celles de Matheson.

Chaque match où Hutson est confiné à un rôle secondaire, l’impatience des partisans grandit, d’autant plus que Matheson, en fin de carrière, n’a pas de place dans les ambitions à long terme de l’équipe.

Pour Martin St-Louis, la situation est une véritable épreuve de leadership. La question est simple : aura-t-il le courage de reléguer Matheson pour promouvoir Hutson, comme le clament les partisans et maintenant les analystes?

La récente décision de St-Louis de maintenir Matheson sur la première unité d'avantage numérique, malgré sa contre-performance, est perçue par plusieurs comme un signe d’entêtement.

Pire encore, cette obstination envoie un message aux jeunes talents comme Hutson : leurs efforts et leur talent peuvent être relégués au second plan.

Le public montréalais a fait son choix et ne cesse de manifester son mécontentement. Les huées envers Matheson s’étendent à St-Louis et à sa gestion stratégique, perçue comme passé date dans une équipe en pleine reconstruction.

En tant que coach, St-Louis doit montrer qu’il comprend la vision à long terme en accordant plus de responsabilités aux jeunes, même si cela signifie de douloureuses remises en question pour les vétérans.

Finalement, l’avenir du Canadien passe par le courage de faire des choix difficiles et audacieux. Matheson, à ce stade, est une pièce qui doit être sacrifiée si l’équipe veut réellement progresser.

Le message des partisans ne pouvait être plus clair : Lane Hutson doit prendre le relais.

Les réactions des fans ont explosé sur les réseaux sociaux. Les réponses sont virulentes et traduisent bien l’exaspération générale envers Matheson et la gestion de St-Louis :

« C’est quoi le plan, St-Louis ? Continuer à envoyer Matheson comme si c’était Karlsson ? Le gars se fait ridiculiser par le jeu, et pendant ce temps, Hutson est là à regarder depuis le banc. C’est du sabotage. »

« Matheson sur le PP1, c’est comme si on essayait de monter le Mont Everest avec des patins rouillés. St-Louis est complètement à côté de la plaque avec cette décision, ça frôle la négligence. Hutson est le futur et il devrait jouer MAINTENANT. »

« Martineau a raison ! On sacrifie Hutson pour quoi ? Pour protéger les sentiments de Matheson ? C’est un vétéran, il comprendrait très bien si on le reléguait au PP2. Là, on est en train de brûler notre futur. »

« Quand même Martineau, le plus grand “fan” de St-Louis, critique le choix de Matheson sur le PP1, ça en dit long. Il est temps d’ouvrir les yeux, Marty ! On dirait que tu veux voir le monde brûler… ou que tu veux ruiner Hutson. »

« St-Louis doit arrêter de penser aux egos des vétérans et regarder l’avenir en face. Matheson fait de la peine à voir. On est dans une ère Hutson, et plus il attend, plus il perd la confiance des fans. »

« Le public a parlé : Matheson dehors du PP1 ! On n’en peut plus de cette incompétence. Si St-Louis continue à ignorer les performances, il va se faire huer encore plus fort que Matheson. »

Les fans du CH sont souvent émotifs. Mais cette fois, ils parlent avec leur coeur ET leur raison.

Mais le fait que Martineau se lève change bien des choses, car il approuve pratiquement toujours les décisions de St-Louis.

Cela n’a fait que confirmer ce que tout le monde ressent : le manque de vision à long terme de St-Louis envoie l’équipe dans le mur.

Nous sommes en reconstruction. Reconstruire est donner la chance aux jeunes talents. Pas aux vétérans surestimés.

Il est temps que St-Louis allume.