Il fut un temps où les Maple Leafs de Toronto rêvaient de Brad Marchand, d’Aaron Ekblad, de Steven Stamkos, de Jonathan Marchessault.
Aujourd’hui, il ne reste plus rien. Rien sauf la honte.
En quelques jours, le plan bidon de Brad Treliving s’est effondré comme un château de cartes dans une tempête médiatique.
À l’ouverture du marché des agents libres, alors que les clubs compétents consolident leur noyau et que les véritables prétendants font des mouvements cohérents, Toronto panique, s’enlise et multiplie les humiliations publiques.
Tout d’abord, Aaron Ekblad, le défenseur vedette que Toronto ciblait depuis des semaines comme pilier pour relancer sa défensive, a signé un contrat à rabais de 8 ans avec les Panthers.
Un pacte de 6,1 millions $ par saison, largement en dessous de sa valeur marchande, grâce à la fiscalité avantageuse de la Floride et à son désir profond de demeurer à Sunrise.
Non seulement Ekblad n’avait jamais envisagé sérieusement Toronto, mais son nouveau contrat démolit complètement les plans des Leafs, qui s’étaient bâtis sur un mirage : que les stars voudraient fuir le Sud pour venir geler dans le chaos ontarien.
Puis, ce fut au tour d’une autre claque : le propriétaire des Predators de Nashville aurait mis son véto personnel sur une tentative des Leafs pour réunir Jonathan Marchessault et Steven Stamkos en Ontario.
Pourquoi? Parce qu’il veut que Nashville soit compétitif, lui.
Il ne veut pas donner ses atouts. Il ne veut pas négocier avec une organisation en détresse. Et surtout, il ne veut pas devenir complice de la "joke" torontoise.
Stamkos n’ira pas à Toronto. Marchessault, non plus. Ce n’est pas une question d’argent ou d’opinion. C’est un refus cinglant. Un propriétaire de la LNH a dit :
« Pas question que mes joueurs aillent là. » Voilà où on est rendus.
Mais c’est le dossier Marner–Vegas qui expose le plus tristement la dérive mentale de l’état-major des Leafs.
Depuis qu’Elliotte Friedman a révélé que les Leafs envisageaient de déposer une plainte officielle pour maraudage, car Mitch Marner aurait discuté avec Vegas avant l’ouverture du marché, Toronto est en mode vengeance.
Ils crient à l’injustice. Ils réclament que Vegas soit puni. Ils veulent des sanctions. Ils veulent que la Ligue fasse un exemple.
Mais… rien ne viendra.
La LNH ne touchera pas aux Golden Knights. Pas plus qu’elle ne l’a fait lors des combines salariales de Mark Stone, alors qu'on avait "faké" sa blessure pour que son salaire ne compte pas sur la masse pendant les séries.
Pas plus qu’elle ne le fera demain. Parce que Vegas est le chouchou du système. Toronto, en attendant, se retrouve les bras croisés, sans Marner… et sans aucune compensation.
Et que reste-t-il du fameux “plan papier sablé” ?
Michael Pezzetta.
Oui. Le joueur qui n’a pas obtenu un seul point cette saison. Le gars sympathique mais dépassé, qui risque sa santé pour 2 minutes de temps de jeu. Toronto veut lui offrir un contrat selon Pierre LeBrun.
Pezzetta pourrait devenir le visage du “nouveau Maple Leafs hockey”. Un joueur motivé à blesser ses anciens coéquipiers, selon certains journalistes ontariens. Un joueur local, enrôlé comme homme de main pour divertir les foules frustrées du Scotiabank Arena.
C’est pathétique.
Il ne reste plus qu’un nom dans le viseur de Toronto : Brad Marchand. Et même là, la pente est abrupte.
Marchand n’a toujours pas signé, c’est vrai. Mais la Floride a 4,9 millions $ de libres, et Ekblad a accepté moins d’argent justement pour laisser de la marge à son club.
Les Panthers veulent le garder. Et le DG Bill Zito va s'arranger pour le signer.
De toute façon, Marchand n’a jamais manifesté un intérêt sincère pour Toronto.
Et pourquoi le ferait-il?
À 37 ans, il veut gagner une autre coupe. Pas devenir l’icône d’un vestiaire en ruine.
Le plan des Maple Leafs, au fond, n’a jamais été sérieux. Il reposait sur des fantasmes, des joueurs qui n’étaient pas intéressés, des surenchères sans vision et un désespoir structurel.
Ekblad reste en Floride.
Marner est à Vegas.
Marchessault et Stamkos bloqués par Nashville.
Et tout le monde, dans toute la LNH, qui rit d’eux.
Le pire, c’est que Toronto s’enfonce avec une façade de confiance. Les dirigeants parlent encore d’un “plan”. Ils vendent l’idée que le virage vers une équipe robuste est volontaire, stratégique.
Mais tout le monde sait que c’est un naufrage en direct.
Toronto est en train de réécrire le livre de l’échec. Un chapitre par jour. Un nom rayé à la fois. Une porte qui se ferme. Une illusion qui s’effondre.
C'est... la honte...
Un mot qui, à Toronto, résonne maintenant plus fort que “Stanley Cup” depuis 1967.