Patrick Roy aurait-il exténué son équipe avant même le début de la saison?
Avec deux défaites (dont une en prologation) en autant de matchs, dont un cuisant blanchissage face aux Stars de Dallas, les Islanders de New York affichent déjà des signes inquiétants de fatigue.
Le camp d’entraînement sévère imposé par Roy semble avoir vidé ses joueurs de leur énergie, alors qu’ils paraissent déjà à bout de souffle sur la glace, sans le moindre « jus » pour affronter la longue saison qui les attend.
À ce stade, on peut se demander si Roy n’aurait pas mieux fait de s’inspirer de l’approche plus douce de Martin St-Louis.
Dès les premiers jours du camp, Roy a immédiatement imposé un rythme infernal à ses troupes. Deux jours de suite, il a poussé les joueurs à leurs limites physiques avec des simulations de matchs et des exercices de patinage épuisants.
Alors que certains croyaient que la séance était terminée, Roy les a même conduits sur une deuxième glace pour continuer l’entraînement.
Ce scénario rappelle les pratiques sévères qu’il avait mises en place avec les Remparts de Québec, une méthode qui leur avait certes valu la Coupe Memorial en 2022, mais à quel prix?
Après tout, le junior et le hockey professionnel sont deux choses différentes.
Les témoignages de Jean-Gabriel Pageau, Alexander Romanov et Ryan Pulock étaient révélateurs du climat imposé par Roy.
« Laisse-moi juste reprendre mon souffle », avait lancé Pageau à un journaliste.
Romanov, de son côté, était au bord de l'évanouissement :
« C’était difficile. Je suis épuisé. »
Quant à Pulock, il a avoué qu’une répétition supplémentaire aurait nécessité une intervention des ambulanciers pour l’escorter hors de la patinoire.
Cette intensité brutale, bien que saluée par certains pour développer un mental d’acier, pourrait s’avérer contre-productive sur le long terme.
Si les joueurs arrivent déjà à bout de souffle avant même le début officiel de la saison, que restera-t-il en mars ou avril, alors que la course aux séries s’intensifie?
Pendant ce temps, Martin St-Louis poursuit sa route à Montréal avec une méthode radicalement différente. On le qualifie souvent de « soft », car son camp d’entraînement était beaucoup plus léger, axé sur le développement individuel et la cohésion d’équipe.
Cette approche plus humaine ne fait pas l’unanimité. Si les joueurs du Canadien apprécient le côté empathique de St-Louis, les journalistes la critiquaient.
Pour plusieurs, l’autorité naturelle de Roy semblait écraser celle de St-Louis, laissant planer le doute sur la capacité de ce dernier à réellement motiver ses joueurs pour franchir une nouvelle étape.
À regarder le début de saison des deux équipes, Martin St-Louis doit avoir un sourire en coin.
Roy a de toute évidence marqué son retour dans la LNH avec une approche exigeante, mais a brûlé ses joueurs avant même que la saison ne décolle.
De l’autre côté, St-Louis fait taire les mauvaises langues qui affirmaient en bloc qu'il peinait à instaurer une autorité suffisamment forte pour inspirer confiance dans un marché comme Montréal, où les attentes sont immenses.
L’avenir dira laquelle de ces philosophies portera le plus de fruits. Mais pour l'instant, la fatigue évidente des Islanders envoie un message clair : trop d’intensité peut être tout aussi néfaste que pas assez.
Si Roy veut éviter une débâcle à New York, il devra apprendre à doser ses efforts et adapter son exigence à la réalité de la LNH moderne.
Quant à St-Louis, il est peut-être en train de prouver que son approche plus douce peut mener à des résultats concrets.
Mais au final, St-Louis dirige une équipe rempli de jeunesse, d'espoir et d'avenir.
Du côté de Long Island, Patrick Roy a peut-être commis la plus grave erreur de sa carrière en acceptant un contrat de trois ans avec les Islanders.
Derrière l’aura de la légende et l’image du compétiteur sans limite, Roy se retrouve aujourd’hui piégé dans une situation qui semble vouée à l’échec.
Cette équipe, offerte par le vieillissant Lou Lamoriello, n’est rien d’autre qu’un fardeau : lente, usée, sans avenir, et avec un bassin d’espoirs parmi les plus faibles de la LNH.
Roy, habitué à la victoire, est confronté à une réalité déprimante. Et les premiers signes de cette crise sont déjà visibles après deux défaites en autant de matchs, dont une contre Dallas qui a laissé ses joueurs épuisés et sans vie.
Roy a oublié un élément crucial dans son approche : l’âge avancé de son effectif. Les Islanders comptent parmi les équipes les plus vieillissantes de la ligue, avec plusieurs joueurs au bout du rouleau.
Lou Lamoriello, fidèle à son habitude, a bâti une formation avec l’espoir de grappiller une place en séries à court terme, mais en sacrifiant complètement l’avenir.
Plutôt que de miser sur une reconstruction, il a préféré « patcher » les trous pour espérer un succès immédiat, une stratégie qui s’avère désastreuse aujourd'hui.
Roy, avec son camp d’entraînement exténuant, a appuyé sur les mauvais boutons. Les joueurs, déjà au bord de la rupture, ont été poussés au-delà de leurs limites dès les premières journées.
Résultat : une équipe qui arrive fatiguée sur la glace dès le début de la saison, incapable de répondre aux exigences de la compétition.
Ce camp intensif aurait peut-être fonctionné avec des jeunes joueurs remplis d'énergie, mais pas avec cette équipe vieillissante, construite sur des vétérans au bout du rouleau.
En s’engageant avec les Islanders, Patrick Roy a peut-être sous-estimé l’ampleur du défi qui l’attendait. Il se retrouve à la barre d’une organisation en déclin, incapable de rivaliser avec la jeunesse de la LNH.
Pour un homme habitué à l’excellence, se retrouver à diriger une équipe sans espoir réel de succès à lomg terme est injuste.
C’est un Patrick Roy désabusé qui a fait face aux journalistes après la défaite contre Dallas. Roy tente bien de trouver les points positifs, mais one le sent déjà très fatigué mentalement.
Coincé dans une équipe moribonde, il doit composer avec les décisions d’un directeur général qui refuse d’admettre que son temps est terminé et qui ne pense qu'à court terme vu qu'il est âgé de 81 ans.
Lamoriello, autrefois une figure légendaire du hockey en tant que l'un des plus grans DG de son époque, agit désormais comme un homme désespéré.
À plus de 80 ans, il ne peut se permettre d’attendre les fruits d’une reconstruction à long terme, préférant des solutions à court terme qui ne font qu’aggraver la situation.
Mais c’est Roy qui, au final, porte le poids de ces décisions. Dans ce marché avec le diable, l’entraîneur québécois est celui qui paie le prix fort, pris dans une équipe qui n'a tout simplement aucun avenir.
Alors que les nuages gris s'accumulent au-dessus de Long Island, Patrick Roy doit se demander s’il a fait le bon choix en rejoignant cette équipe en déroute.
La fatigue mentale et physique de ses joueurs en tout début d'année ne laisse présager rien de bon. Chaque match perdu rapproche davantage Roy d’un constat amer : il est prisonnier d’une situation qu’il ne peut contrôler.
Pour un homme qui a toujours trôné au sommet, cette réalité est un véritable enfer. Roy est loin de la gloire qu’il avait connue en tant que joueur et entraîneur, et chaque défaite ne fait que renforcer le sentiment qu’il s’est embarqué sur un navire qui coule.
Le « Roi » est maintenant plongé dans une tempête dont il ne voit pas l’issue. Et à mesure que la saison avance, une question persiste : combien de temps Patrick Roy pourra-t-il supporter cette descente aux enfers?
L’avenir est sombre pour les Islanders et pour leur nouvel entraîneur.
Les partisans commencent déjà à douter après seulement deux matchs, et le spectre d’une saison cauchemardesque plane au-dessus de Long Island.
Si Patrick Roy veut sortir de ce cauchemar, il devra rapidement trouver une solution… avant que la tempête ne l’engloutisse complètement.
Et cette solution n'est pas de jouer ai chef sans pitié avec ses joueurs. On est en 2024. Il faut maintenant y aller avec douceur.
On lui conseille de passer un coup de téléphone à Martin St-Louis. Ce dernier est un expert de la délicatese et de la tendresse.