- Quelle BELLE HISTOIRE que celle d'Egor Sokolov.

- Le Russe, classé 73e meilleur espoir en Amérique du Nord, est resté au Cap-Breton pour aider la communauté...

- À 19 ans, décider de rester dans les Maritimes au lieu de rentrer à Lekaterinbourg, en Sibérie occidentale, est un geste d'une grande maturité.

«Quand j’ai pris ma décision, il y avait une possibilité de reprendre les activités dans la LHJMQ. Je ne pouvais pas partir aussi loin et courir le risque de me retrouver en isolation pour une période de deux semaines à mon retour. J’ai pris cette décision en parlant avec mes parents. C’était le meilleur choix de rester au Canada.»

«Le Cap-Breton est ma deuxième maison, j’aime cette région. Je me sens bien. Quand je pense à la Russie, je m’ennuie surtout de ma famille. Il n’y a personne de malade chez moi en Russie. Ça me rassure aussi.»

«Je joue à Sydney depuis trois ans et je cherchais une façon de redonner à la communauté. Ma famille de pension est propriétaire d’une épicerie. Ils cherchaient une personne pour faire des livraisons. Ma famille d’accueil a fait beaucoup de choses pour moi et je n’ai jamais hésité à dire oui pour les aider.»

«C’est aussi une belle façon d’aider les gens du Cap-Breton. Je croise aussi plusieurs de nos partisans. Ils sursautent quand ils réalisent que c’est moi qui dépose les sacs devant la porte. Il y a de jeunes partisans qui me reconnaissent. Après les premières livraisons, certaines personnes ont placé un chandail des Eagles dans une fenêtre. J’ai même vu mon chandail no 26 avec mon nom dans le dos. C’était assez cool.»

«Si je peux procurer un sourire à un jeune enfant ou même à des grands-parents, j’ai le sentiment du devoir accompli. Il y a des personnes plus âgées qui doivent rester à la maison et ils n’ont pas de famille pour faire leur épicerie.»

«Je ne parlais pas du tout anglais quand je suis arrivé en 2017. J’utilisais les traductions avec Google pour me faire comprendre par mes coéquipiers ou ma famille de pension. Pour les trois ou quatre premiers mois, je ne disais pratiquement pas un mot. Je trouvais ça pénible. J’ai suivi des cours d’anglais avec un enseignant et j’ai pris ça très au sérieux. J’ai débloqué assez rapidement puisque je vivais dans un univers uniquement anglophone. Aujourd’hui, je peux donner de longues entrevues en anglais."

"Si je suis repêché par le Canadien de Montréal, ce qui est mon rêve, je serai prêt." 

- Jacques Carrière, le directeur général des Eagles du Cap-Breton, le conseille au Canadien de Montréal.

«Egor est un géant au grand cœur. C’est une personne phénoménale. Il a grandi tant sur la glace qu’à l’extérieur. Je suis tellement fier de son parcours et je lui souhaite d’atteindre son rêve, soit de jouer dans la LNH.»

- 46 buts, 46 passes pour 92 points en 52 matchs....

- 6 pi 4 po et 223 lb, le Russe GÉANT ne ferait pas de tort au CH...

«Quand j’ai appris qu’il livrait des commandes d’épicerie pour des personnes âgées, je n’étais absolument pas surpris, a affirmé Jack Grimes, l’entraîneur en chef des Eagles. C’est un automatisme de sa part. Ça fait partie de son caractère : il veut aider les gens. Il a un grand cœur. Il dégage une énergie tellement positive. Il aime la vie et il est drôle aussi. S’il y a des dizaines d’enfants à la sortie de l’aréna, il signera des autographes jusqu’au dernier jeune encore présent. Il n’oubliera personne. C’est ça, Egor Sokolov. Il y a du beau et du bon en lui.»

«L’été dernier, c’était une claque au visage pour Egor. Pour une deuxième année d’affilée, il se faisait ignorer au repêchage de la LNH. La troisième année sera la bonne pour lui, il se fera repêcher. Il s’entraîne comme un animal, c’est un gars en mission.»

«Je reçois des appels de pratiquement toutes les équipes de la LNH. Le CH a appelé aussi» affirme le coach en chef.

«Même s’il a 19 ans, il se fera repêcher cette année. Il travaille fort. Il jouera dans la LNH, je n’en doute pas. Il a choisi de rester en Amérique du Nord l’été dernier. Il a travaillé sur sa condition physique et sa rapidité.»

«J’ai travaillé fort en gymnase cet été. J’ai perdu du poids et j’ai gagné en rapidité, a expliqué Sokolov. J’ai aussi pris du muscle. J’ai amélioré ma technique pour mon coup de patin. J’ai suivi les conseils d’un entraîneur en power skating avec Jill Plandowski.»

«J’ai participé à deux camps avec les Blue Jackets de Columbus. Les deux fois, je n’ai pas réussi à les convaincre de m’offrir un contrat. Au dernier camp des recrues, j’étais un des meilleurs marqueurs des Blue Jackets au tournoi des recrues. J’ai reçu une invitation pour le gros camp, mais ce n’était pas assez. Ils m’ont dit que je devais m’améliorer et connaître une grosse saison avec les Eagles.»

«À mon retour, j’avais plusieurs objectifs. Je voulais prouver à toutes les équipes qu’ils auraient eu intérêt à me repêcher. Je désirais faire mentir mes dénigreurs. J’avais aussi comme but de gagner un poste avec l’équipe russe pour le Mondial junior. J’y suis parvenu et j’ai connu un bon tournoi.»

- De quoi convaincre Marc Bergevin?

- À suivre...

Egor Sokolov à Montréal? Le CH a besoin de ce GÉANT au GRAND COEUR...

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