Brendan Gallagher devait se sentir mal hier pour ses coéquipiers.
Même si Renaud Lavoie affirme le contraire, il s'agissait bien d'un entraînement punitif. On pouvait bien voir que St-Louis voulait exténuer ses joueurs avec des exercices intenses de patinage.
On pensait que Gallagher allait s'évanouir tellement il cherchait son souffle.
Voici les propos de Renaud Lavoie à ce sujet, qui jure qu'il ne s'agissait pas d'un entraînement punitif. (source: TVA Sports)
«Ça n’existe plus vraiment des entraînements punitifs dans la LNH moderne. Ça ne veut pas dire que tu ne peux pas être exigeant à l’endroit de tes joueurs. Mais en bout de ligne, c’est le joueur qui va contrôler l’effort à l’entraînement.»
«Brendan Gallagher connait une passe un peu plus difficile. Ses pénalités en fin de match ne le font pas bien paraître. Aujourd’hui, il avait le visage en sueur et tu voyais qu’il cherchait de l’air. Cole Caufield, la même chose. Juraj Slafkovsky aussi, tout comme Tanner Pearson."
Lavoie est un "bon Jack". Il ne veut pas mettre St-Louis dans l'embarras. Il veut montrer le coach sous son meilleur jour. Il ne veut pas montrer que St-Louis est en colère ou perd son calme. Il ne veut surtout pas montrer que St-Louis a appuyé sur le bouton de panique.
Mais selon plusieurs personnes présentes à Brossard, l'entraînement était bel et bien punitif. C'était exactement le même entraînement que Pascal Vincent a servi aux Blue Jackets de Columbus pour les punir.
Quand les excercices de patinage sont aussi nombreux et intenses, il n'y a aucun débat possible: c'était vraiment pour réprimander les joueurs.
Lavoie a bien décrit les joueurs qui semblaient le plus mal en point. Juraj Slafkovsky semble constamment avoir un problème avec sa respiration depuis qu'il est arrivé à Montréal. Hier, il cherchait son air.
Cole Caufield n'a jamais eu le meilleur cardiovasculaire dans l'équipe. Il est un monstre au gym, mais sur le tapis roulant, il est l'un des pires. Ça se voit sur la glace. Ses fins de présence sont très laborieuses.
Du côté de Tanner Pearson, le vétéran n'est pas le plus en forme et ne l'a jamais été durant sa carrière. À 31 ans, il est sur la pente descendante.
Pour ce qui est de Brendan Gallagher, il a tout donné. Mais on sentait vraiment qu'il allait avoir un malaise. Ces entraînements axé sur le cardio peuvent s'avérer dangereux, même pour des joueurs professionnels de la LNH.
St-louis a voulu passer son message. Il sera intéressant de voir comment le CH va réagir. Si l'équipe sort en lion, c'est qu'il supporte leur entraîneur-chef à cent pour cent. S'il l'équipe sort "flat", St-Louis devra se poser des questions, à savoir si le courant passe toujours aussi bien entre lui et sa chambre.