- ENTREVUE CHOC de Jean-Charles Lajoie avec Alexandre Pratt de la Presse!!!!

- Wow...

- Sorti tout droit de la misère...

- Pour atteindre le FIRMAMENT...

- Un jour...il faudra faire un film sur Jean-Charles Lajoie...

- Un GUERRIER...dans tous les sens du terme...

- Voici les extraits les plus marquants...

J’ai fait 100 jobs. J’aurais aimé aller au cégep ou à l’université à temps plein. J’ai fait les deux, à temps plus que perdu. Dans les deux cas, j’ai abandonné pour travailler.

Pas par nécessité, insiste-t-il, même s’il a grandi dans un milieu modeste. « Je voulais m’offrir du bonheur. Ça a commencé en passant le journal pour me payer une poutine le vendredi. Ça s’est poursuivi avec des jobs plus qu’à temps plein, au pro shop de l’aréna où je travaillais sans relâche, par exemple, pour être capable de m’habiller. Pour maintenir le standing que j’avais établi sur les scènes d’impro, de théâtre ou à la radio étudiante. »

« À 16 ans, j’animais une émission hebdomadaire de sports. À 17 ans, j’ai obtenu un contrat d’un an pour être journaliste à la radio locale. Quel cadeau extraordinaire ! Je gagnais 336 $ net par semaine. J’avais un camion fourni. Une carte prépayée pour mettre de l’essence. L’après-midi, j’allais patiner à l’aréna avec les joueurs des Bisons de Granby. Tout allait bien. »

Sauf qu’au terme du contrat, il s’est retrouvé devant « à peu près rien ». Il a enchaîné les métiers. Portier. Animateur de partys. Gérant de bar. Producteur de spectacles. « Je produisais aussi des matchs de football des écoles secondaires de Granby à la télévision. Pour financer le projet, je vendais des cartes professionnelles, devenues des commerciaux de 30 secondes, qu’on tournait et montait. Ça n’avait pas de bon sens. J’ai fait ça pendant trois ans. »

Puis il est parti faire la tournée des radios régionales. Rouyn. Drummondville. Trois-Rivières. Sherbrooke. « Ma job, c’était de faire des transitions. Du genre : on écoute La maîtresse de tes rêves, de Nancy Martinez. Veux-tu un t-shirt ? » Toujours contractuel. Jamais syndiqué. Ses conditions de travail étaient précaires. « En Abitibi, je ne gagnais que 19 500 $ par année », confie-t-il.

« Pendant 10 ans, je me levais le lundi en me disant : ça me prend 800 $ pour jeudi, et je ne les ai pas. Il fallait payer les factures, le loyer, mettre du pain sur la table. Le lundi, je partais gosser au pic et à la pelle pour trouver l’argent. Je n’y arrivais pas tout le temps. Des gens m’ont prêté des sous. J’ai honoré mes créances. »

 

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