État de santé d'Alexandre Carrier: la bombe médiatique de Renaud Lavoie

État de santé d'Alexandre Carrier: la bombe médiatique de Renaud Lavoie

Par David Garel le 2025-04-28

La bombe médiatique a été larguée par Renaud Lavoie sur les ondes de BPM Sports.

Et cette fois, on ne pourra pas l’accuser d’exagérer. Son analyse est sans pitié : si Alexandre Carrier était resté étendu sur la glace après le coup de Tom Wilson, le jeu aurait été arrêté. 

Et selon Lavoie, il y aurait eu pénalité.

Les arbitres auraient été obligés de siffler. Et surtout, comme le stipule le règlement, en cas de blessure apparente, ils auraient pu réviser la séquence pour déterminer s’il y avait matière à pénalité majeure.

Hier soir, au Centre Bell, toute la province a été frappée par une claque monumentale en pleine face : c’est par courage que le Canadien a perdu ce match crucial. 

C’est par l’honneur, par l’instinct du guerrier, par l’intégrité d’Alexandre Carrier que Montréal s’est fait voler une victoire qui lui tendait les bras.

Mais Carrier est un vrai. Un dur. Un homme d’honneur.

Alors il s’est relevé. Ébranlé. Chancelant. Incapable de suivre le jeu. Mais il a refusé de montrer de faiblesse. Il a patiné, tant bien que mal, jusqu’au banc, croyant faire ce qu’il fallait.

Et c’est là que tout a basculé.

Pendant que Carrier rampait presque vers son équipe, les Capitals, eux, fonçaient vers le filet. Trois contre deux. Le Canadien, amputé de son guerrier blessé, a cédé. But égalisateur. Silence au Centre Bell. Choc absolu dans tout le Québec.

Le sport, aujourd’hui, récompense les comédiens et punit les braves.

C’est le constat terrifiant que Renaud Lavoie nous force à faire. Parce que dans la LNH actuelle, ce n’est pas la gravité du geste qui est jugée, c’est l’apparence de douleur. Ce n’est pas la responsabilité des arbitres d’appliquer les règles objectivement; c’est devenu une question d’image.

Tom Wilson fracasse un joueur? Pas grave, il s’est levé. Next.

C’est ainsi que le Canadien s’est fait avoir. Ce n’est pas une théorie de conspiration. C’est une mécanique froide, cinglante, encouragée par une culture médiocre qui privilégie le spectacle et la perception sur la réalité.

Et le pire dans tout ça? C’est qu’on est en train d’encourager les jeunes à tricher. À simuler. À se rouler par terre.

On ne récompense plus l’intégrité, l’honneur, la dureté mentale. Non. On récompense le “théâtre”.

Si tu es" tough" comme Alexandre Carrier, on t’enterre.

Si tu fais du “embellishment” comme Pierre-Luc Dubois hier, en multipliant les simulations grotesques sur chaque mise en échec, on te protège.

Il y a de quoi avoir honte.

Honte du travail des arbitres, d’abord. Hier, Frédéric Lécuyer et Dan O’Rourke ont été tout simplement catastrophiques.

Leur gestion du match a été biaisée, incohérente, lâche. Renaud Lavoie a mis des mots sur la rage que tout Montréal ressentait : en voyant Carrier se relever, les arbitres se sont déresponsabilisés.

Ils ont fermé les yeux. Ils ont permis au jeu de continuer, sans jamais se soucier de la sécurité du joueur. Ils ont trahi l’essence même de leur mandat.

La suite, on la connaît : Montréal a perdu son élan, perdu le contrôle émotionnel du match, et perdu la rencontre.

Tout ça, parce qu’un homme a eu trop de courage pour son propre bien.

Et que dire du traitement réservé à Alexandre Carrier depuis hier soir?

Aucune suspension pour Tom Wilson. Aucune critique des arbitres dans les grands réseaux américains. Au contraire, on glorifie Wilson, on encense son jeu physique, alors qu’il a tout simplement assassiné la série d’un coup d’épaule vicieux.

Pendant ce temps, Carrier souffre en silence. Peut-être une commotion. Peut-être pire. Personne ne sait vraiment encore.

Mais on sait une chose : c’est son courage qui nous coûte cher aujourd’hui.

Et il ne faut pas lui en vouloir. Jamais.

Alexandre Carrier a fait ce que n’importe quel guerrier aurait fait. Il a agi avec l’instinct de celui qui refuse d’abandonner ses frères d’armes.

C’est cette fibre-là qui fait de Montréal une équipe différente. C’est cette fibre-là qui fait que malgré les coups, malgré les injustices, malgré la douleur, Montréal n’abandonnera jamais.

Doit-on maintenant enseigner aux jeunes joueurs de faire semblant? Comme au soccer?

C’est fâchant. C’est contre-intuitif. Mais c’est la réalité.

Dans cette Ligue nationale pourrie par la culture du “embellishment”, être brave te condamne.

Être “dur” mais discret? Tu es puni.

Être un simulateur habile? Tu gagnes des pénalités, tu fais expulser des adversaires, tu gagnes des matchs.

Et c’est une honte monumentale pour une ligue qui prétend prôner le respect et la sécurité des joueurs.

Le Québec est en colère ce matin.

Pas contre Carrier. Pas contre le Canadien.

Mais contre un système complètement inversé. Un système qui récompense la tricherie, qui encourage l’exagération, qui protège les bourreaux et enterre les victimes.

Hier, nous avons perdu bien plus qu’un match. Nous avons perdu un peu de notre foi dans la justice du sport.

Parce que si Alexandre Carrier avait fait semblant d’être plus blessé qu’il ne l’était, peut-être que Montréal mènerait aujourd’hui 3-2 dans la série.

Peut-être que tout serait différent.

Mais il ne l’a pas fait. Parce qu’il est de cette école rare, celle des vrais. Celle qu’on devrait célébrer, et non condamner.

Aujourd'hui, Montréal est triste, mais fière.

Fière d’avoir dans ses rangs des joueurs comme Alexandre Carrier. Fière d’avoir des guerriers qui refusent de baisser les bras. Fière d’avoir des hommes qui incarnent encore ce que signifie vraiment être un Canadien de Montréal.

Ce n’est pas une équipe parfaite. Mais c’est une équipe qui se tient debout.

Même quand le système, les arbitres et la LNH pro-américaine essaient de l’écraser.