Euphorie à Montréal: Sidney Crosby écarte New York-Los Angeles-Colorado

Euphorie à Montréal: Sidney Crosby écarte New York-Los Angeles-Colorado

Par David Garel le 2025-09-12

C’est une bombe. Une véritable bombe atomique qui vient de secouer Montréal.

Signée Arpon Basu, publiée dans The Athletic, ce papier a mis la ville en feu. Pourquoi? Parce que, pour la première fois, le scénario que tous les partisans du Canadien chuchotent depuis des mois prend une forme concrète : Sidney Crosby et Montréal.

Basu n’y va pas par quatre chemins. Il dit tout, sans détour, et chaque ligne est un électrochoc. Le capitaine des Penguins n’a pas fermé la porte. Pat Brisson, son agent, n’a pas fermé la porte. Et les Canadiens ont le coffre-fort rempli de munitions pour payer le prix. Résultat : la possibilité de voir Crosby au Centre Bell n’a jamais été aussi réelle.

À Las Vegas, au grand showcase de la LNH, Crosby avait toutes les occasions de tuer les rumeurs. Il aurait pu dire : « Je termine ma carrière à Pittsburgh, point final. » Mais il ne l’a pas fait.

Et ça, c’est énorme. Parce que pour la première fois, il laisse planer le doute. Oui, il parle encore de loyauté. Oui, il veut gagner. Mais non, il ne balaie pas l’idée de partir. Pour Pittsburgh, c’est une alarme rouge. Pour Montréal, c’est un rayon de soleil.

Pendant ce temps-là, à Brossard, le Canadien ouvre son camp des recrues. Et là, c’est Disneyland pour Kyle Dubas.
Ivan Demidov, choix top 5. David Reinbacher, choix top 5. Lane Hutson le prodige. Michael Hage, choix de première ronde. Filip Mešár, un autre premier choix. Joshua Roy, Owen Beck… Une banque de jeunes talents que la LNH au complet envie.

Basu est clair : si Crosby choisit de quitter Pittsburgh, il n’y a pas meilleure destination que Montréal.
Pourquoi? Parce que Dubas veut des jeunes, veut des choix, veut du futur. Et Montréal a tout ça en réserve. Contrairement à Colorado, Tampa Bay ou les Rangers, qui ont les coffres vides après des années d’achats massifs, le CH est assis sur une mine d’or.

Et là, on tombe dans la logique froide. Le Canadien a tout, sauf une chose : un deuxième centre. C’est le trou béant dans l’alignement. Tout l’été, on n’a parlé que de ça. Hughes et Gorton ont bien tenté de combler le vide : Dach est fragile, Newhook n’est pas une garantie, Beck est un plombier qui va partir via transaction.

Crosby, lui, viendrait régler ça instantanément. Plus besoin de chercher. Plus besoin d’espérer. Tu ajoutes un monument au milieu, tu donnes à Suzuki son frère d’armes, et tu envoies un message clair : Montréal joue pour gagner.

Basu le rappelle : ce n’est pas une transaction comme les autres. Ce n’est pas Dach. Ce n’est pas Newhook. Ce n’est pas Dobson ou Bolduc. Crosby, c’est Crosby.

C’est la légende vivante. Trois Coupes Stanley. Deux médailles d’or olympiques. Le « Golden Goal ». L’enfant qui a grandi en partisan du CH. L’icône qui change tout.

Et ça, Hughes le sait. Gorton le sait. Les commanditaires le savent. Les partisans le savent. Amener Crosby à Montréal, ce n’est pas seulement améliorer ton alignement. C’est réécrire l’histoire.

Mais pas question de sacrifier les intouchables

Attention. Le prix est là. Dubas ne va pas donner Crosby pour des peanuts. Il veut du sérieux. Et c’est là que la bataille commence.

Basu écrit noir sur blanc : Demidov est intouchable. Pas question. Parce que Crosby veut jouer avec lui, pas le voir partir. Pareil pour Reinbacher, pierre angulaire défensive. Pareil pour Hage, le diamant brut du repêchage 2024.

Alors qui reste? Joshua Roy. Owen Beck. Des choix de première ronde protégés. Des pièces secondaires. Peut-être Adam Engström, le défenseur suédois qui monte en flèche.

Mais la vérité, c’est que si Crosby veut Montréal, Pittsburgh n’aura pas le choix. Dubas devra accepter un prix en bas de la valeur réelle. Pourquoi? Parce que Crosby aura le dernier mot. Point final.

Les autres prétendants n’ont rien

C’est là que le papier de Basu devient une claque. Il compare les bassins de prospects. Colorado? Dernier de la LNH. Tampa Bay? 28e. Rangers? 24e. Los Angeles a aussi des espoirs de bas-étage. Bref, tous les clubs prétendants qui pourraient intéresser Crosby n’ont rien à offrir pour une vraie reconstruction.

Un seul club combine les deux : Montréal.

Une équipe jeune, en ascension, qui veut gagner, et qui a encore un coffre plein de talents à donner à Pittsburgh. Le match parfait. La bombe atomique.

Crosby, dans ses propres mots, dit encore aimer le jeu. Encore vouloir gagner. Encore vouloir compétitionner. Mais il parle aussi de la douleur de perdre, de l’incertitude, du "turnove"r constant.

Son agent Pat Brisson ajoute : 

« Chaque année sans séries, ça crée de la spéculation. Il n’est pas éternel. Il doit jouer au hockey de séries. »

Tout le monde sait que les Penguins seront pourris. Le déménagement devient donc possible. Et Montréal est en haut de la liste.

Alors Kent Hughes fait quoi?

Il attend. Il joue le jeu de la patience. Il sait que Crosby ne veut pas être échangé contre une retour qui affaiblirait Montréal. Il sait que le joueur a le contrôle total. Il sait que Dubas n’aura pas le luxe d’exiger la lune.

Basu pousse même l’exercice plus loin en lançant un scénario qui glace le sang à Montréal : imaginez que les Islanders de New York connaissent un départ catastrophique et que leur DG, Mathieu Darche, décide en novembre de tourner la page.

Sa grosse pièce d’échange? Bo Horvat. Darche, qui regarde déjà vers l’avenir et le "repêchage McKenna", pourrait mettre son centre étoile sur le marché. Et là, dilemme total pour Kent Hughes : est-ce qu’il boige ses cartouches sur Horvat, un joueur fiable à court terme, ou est-ce qu’il garde tout son arsenal en vue d’un éventuel feu vert de Crosby?

Parce que si Hughes paie le gros prix pour Horvat, il compromet presque automatiquement la possibilité de bouger pour Crosby quelques mois plus tard. Et ça, le journaliste le répète : ce serait une erreur fatale.

Reste que Hughes sait que s’il attend trop, il peut manquer d’autres occasions (Horvat, Zacha, etc.). Chaque décision de transaction, chaque choix de cap space peut fermer la porte à Crosby.

C’est le dilemme suprême : miser gros sur le rêve Crosby ou sécuriser une autre pièce plus réaliste avant la date limite?

Et c’est là que tout bascule. Parce que Basu le dit clairement : parmi toutes les équipes de la LNH, une seule coche toutes les cases. Une seule a les jeunes, l’argent, la place, l’histoire. Une seule fait vibrer Crosby au Centre Bell.

Cette équipe, c’est le Canadien de Montréal.

Alors oui, rien n’est imminent. Oui, Crosby reste encore, pour l’instant, un Penguin. Mais le doute est installé. Et à Montréal, l’excitation monte.

On en parle dans les bars, dans les tribunes, dans les podcasts. On en rêve la nuit. Parce que la bombe de The Athletic vient de transformer un fantasme en possibilité réelle.

Le dossier Crosby est désormais le feuilleton numéro un à Montréal. The Athletic a mis le feu, et personne ne pourra l’éteindre tant que Crosby n’aura pas pris sa décision.

Le CH est prêt. Les partisans sont prêts. Le Centre Bell est prêt. Il ne manque qu’une chose : le mot de Crosby.

Et si, un matin, il dit oui… alors ce sera le plus grand coup de l’histoire du Canadien... depuis la transaction de Patrick Roy.

Et cette fois, on ne sera pas du côté des perdants...