Le Canadien de Montréal est peut-être sur le point d’entrer dans une nouvelle ère. Pas une reconstruction. Une renaissance.
Et cette fois, ce ne sont pas des espoirs ou des promesses floues. Non. C’est du concret. C’est Evan Bouchard. Oui, oui, le monstre des séries. Le général offensif des Oilers. Le quart-arrière de luxe que le CH n’a jamais eu depuis… peut-être Sheldon Souray? Markov?
La réalité est que Bouchard mange Souray et Markov au petit déjeuner. Lane Hutson est bel et bien un quart-arrière prodigieux, mais de un, il est gaucher, de deux, il a un tir digne du pee-wee.
Et devine quoi : Montréal est favori pour le voler à Edmonton.
Pas une rumeur inventée. Pas une supposition de fan en manque de sensations fortes. Non. Frank Seravalli l’a dit. Jason Gregor l’a confirmé. Et voilà maintenant que Dany Dubé, l’analyste respecté du Réseau Cogeco, ne peut plus contenir son excitation en ondes.
«Moi je pense qu’il y a un joueur qui passe sous le radar et c’est Evan Bouchard», a lancé Dubé en direct, la voix vibrante d’enthousiasme.
Et on comprend pourquoi.
Evan Bouchard a 17 points en 15 matchs en séries. Il domine. Il fait tout. Il transforme le jeu. Il joue 25 minutes par soir comme si c’était une balade au parc. Il alimente McDavid et Draisaitl, et il est en train de s’imposer comme le meilleur défenseur offensif du hockey en ce moment. Pire : il est encore jeune. 24 ans. Et libre comme l’air cet été… ou presque.
Mais il y a un problème à Edmonton : l’argent.
Les Oilers n’en ont pas. Le plafond monte à 95,5 M$, mais ils n’ont que 9,125 M$ de marge pour signer Bouchard, Corey Perry et Connor Brown (Trent Frederic, Kasperi Kapanen et Jeff Skinner devraient partir). Les Oilers voudront aussi garder John Klingberg. Impossible. Et tout le monde le sait. Même Gregor le dit :
«Il est très probable qu’une équipe présente une offre hostile à Bouchard. Et le CH est clairement en tête de liste.»
Boom.
Jason Gregor est un journaliste réputé, animateur vedette à Edmonton, en lien direct avec les Oilers depuis plus de 20 ans. Il anime “Oilers Nation Everyday” et le “DFO Rundown” avec Seravalli. Ces deux-là ne parlent pas à travers leur chapeau.
Quand ils affirment que le marché est fébrile à Montréal, que les Oilers sont nerveux, et que le Canadien pourrait frapper fort avec une offre hostile, ce n’est pas de la poudre aux yeux. C’est le fruit d’informations récoltées auprès d’agents, de directeurs généraux et de conseillers au cœur du système.
Pendant qu’Edmonton calcule ses sous, la LNH a dévoilé les nouvelles grilles de compensation pour les offres hostiles pour la saison 2025-2026.
Le niveau où ça devient excitant pour le Canadien, c’est celui entre 7 et 9,36 millions : à ce seuil, une offre hostile entraînerait la perte d’un choix de première ronde, un de deuxième et un de troisième.
Au-dessus de 9,36 millions et jusqu’à 11,7 millions, la compensation grimpe à deux choix de première ronde, un de deuxième et un de troisième.
Et si une équipe dépasse le cap des 11,7 millions par saison? Quatre choix de première ronde.
Ce qui est fascinant, c’est que Kent Hughes peut parfaitement viser une offre entre 10 et 11,7 millions, ce qui lui coûterait “seulement” deux premiers, un deuxième et un troisième choix.
C’est tout. Pas de Reinbacher. Pas de Slafkovsky. Juste des choix. Et encore mieux : les choix à remettre commencent en 2026, parce que l’offre doit être déposée après le repêchage.
Pas besoin d’échanger un seul joueur. Pas besoin de vider le vestiaire. Le Canadien a tout ce qu’il faut dans son coffre d’outils pour lancer cette attaque.
C’est une opportunité en or. Un vol légal.
Et c’est là que Dany Dubé s’enflamme encore plus :
«Ce que fait Bouchard en séries, c’est phénoménal. Il est le facteur X. C’est pas juste McDavid. C’est le trio à trois têtes. Et l’un d’eux, c’est Evan.»
Tu veux du rêve? Imagine ça : un premier "power play" avec Hutson à gauche, Bouchard à droite, Suzuki au centre, Caufield dans le cercle gauche, Demidov dans le cercle droit. Une équipe qui devient instantanément dangereuse à chaque punition de l’adversaire. C’est le genre de transformation qui fait passer une équipe de prometteuse… à contender.
Et ce qui rend tout ça encore plus savoureux? Le fait que le CH aurait pu repêcher Evan Bouchard en 2018. Mais Marc Bergevin et Trevor Timmins ont choisi… Jesperi Kotkaniemi. Une décision qu’on paye encore aujourd’hui. Mais cette erreur, Kent Hughes peut la réparer. Il peut réécrire l’histoire. Il peut faire justice.
Et le timing est parfait.
Edmonton n’a pas le choix. Ils doivent signer McDavid cet été, lui qui devient libre comme l'air à l'été2026. Si Bouchard reste, il leur faudra couper ailleurs. Et ils ne peuvent pas. Pas quand tu veux gagner maintenant.
Et pendant que les Oilers regardent la Coupe Stanley en se disant qu’ils doivent vivre le moment présent, Kent Hughes, lui, pense au coup d’après. Il a les munitions. Il a les choix. Il a la vision.
Et surtout, il a le “guts”.
Le CH est en bonne position. Il n’a pas besoin de vendre l’âme de l’équipe. Il n’a qu’à faire ce qu’aucun DG n’a osé faire depuis 2007 : déposer une vraie offre hostile. Pas une blague. Pas une formalité. Une offre de 10,9 M$ par an sur 5 ou 6 ans. Boom. Irrésistible pour Bouchard. Irréalisable pour Edmonton.
Et Dany Dubé n’est pas le seul à croire à ce scénario. Frank Seravalli, dans son balado DFO Rundown, a été très clair :
«Le CH est l’équipe à surveiller. Ils sont en amour avec Bouchard depuis longtemps. Ils ont les moyens. Et ils savent qu’ils peuvent frapper fort.»
Même l’agent Allain Roy a lâché à TVA Sports :
«Attendez-vous à un été d’offres hostiles. On va voir des équipes transformer leur avenir en une seule signature.»
On parle d'un super-agent qui gère plus de 390 millions de dollars de contrats actifs dans la LNH. Il a semé la panique dans ses déclarations. Et surtout, il a lâché cette phrase-choc :
“Ça coupe les coins ronds. Tu reconstruis en un an au lieu de quatre.”
Voilà exactement le genre de mentalité que Kent Hughes et Jeff Gorton cultivent à Montréal. Une approche rapide, chirurgicale, audacieuse. Pas besoin d’attendre cinq ans. Si une opportunité comme Evan Bouchard se présente, tu dois sauter dessus, coûte que coûte.
Alors, Montréal, es-tu prêt?
Es-tu prêt à voir une vraie équipe? À sortir du cycle éternel des reconstructions? À oser ce que personne n’a osé depuis la folle tentative sur Ryan O’Reilly?
Evan Bouchard est la pièce manquante. Il peut transformer le Canadien du tout au tout. Il peut faire de ce club une puissance de l’Est. Une équipe redoutable en séries. Une équipe dangereuse à cinq contre cinq. Une équipe moderne, explosive, solide défensivement, redoutable en relance.
C’est maintenant ou jamais.
Kent Hughes a toutes les cartes. Et Montréal… a toutes les raisons d’y croire.
L’été 2025 pourrait bien être l’été où tout a changé.
Et Evan Bouchard… pourrait devenir le visage de cette révolution.