Le simple fait de l’écrire donne des frissons.
Evgeni Malkin. Montréal. Même phrase.
Même chandail?
Et Ivan Demidov qui ne dort plus depuis qu’il a su que son idole, son modèle, la légende vivante aux 1346 points, pourrait être échangé par Pittsburgh l’été prochain.
Est-ce qu’on est en train d’assister à l’amorce du dernier chapitre de la carrière d’un des plus grands Russes de l’histoire de la LNH?
Et est-ce que ce chapitre pourrait s’écrire en Bleu Blanc Rouge?
Les rumeurs ont à peine eu le temps de s’étirer les jambes que déjà, Montréal s’emballe.
On cherche un deuxième centre. On cherche un vétéran. On cherche un mentor. Et on cherche quelqu’un capable de guider Ivan Demidov dans sa transition vers la gloire.
Et si la solution, c’était Evgeni Malkin?
Les chiffres font rêver.
Trois bagues de la Coupe Stanley. Un Conn Smythe. Deux Art Ross. Un Hart.
Oui, cette saison a été moins explosive. 50 points. Mais dans un environnement à la dérive, sans cap. À Montréal, dans un vestiaire en pleine éclosion, avec un duo Demidov–Caufield à alimenter, on ose à peine imaginer.
Et surtout : imaginez la réaction de Demidov.
"Je regarde Malkin depuis que j’ai 5 ans. J’ai toujours voulu être comme lui."
Ce ne sont pas des paroles en l’air.
Ce sont les mots d’un jeune joueur qui, à chaque entraînement, tente de reproduire les mouvements de Malkin. Qui l’imite jusque dans sa posture.
Qui connaît chaque but par cœur.
Qui rêve encore de sa feinte contre Lundqvist aux JO de 2010.
L’idée de les réunir n’est pas juste belle.
Elle est symbolique.
Et elle pourrait tout changer.
Le contrat de Malkin? Il reste un an, à 6,1 millions. Il deviendra joueur autonome à l’été 2026.
Mais déjà, des murmures sortent de Pittsburgh.
Si Crosby part, que restera-t-il à Malkin?
Le vestiaire est fissuré. Le projet est fini. La reconstruction est amorcée. Et Malkin, à 38 ans, ne veut pas finir comme un figurant dans un projet jeunesse. Il veut une dernière valse.
Il veut la scène. Il veut la lumière. Il veut le feu.
Et Montréal pourrait lui offrir tout ça.
Un public fébrile. Une équipe en montée. Un coach qui laisse jouer. Un vestiaire russe-friendly avec Demidov.
Un scénario à la Ilya Kovalchuk, mais avec une légende vivante encore capable de sortir des jeux d’élite.
Et en retour?
Un prix modeste, surtout si les Penguins veulent lui rendre hommage en l’envoyant là où il se sentira vivant.
Attention, on le sait.
Malkin, ce n’est pas l’option A.
Ce n’est même pas l’option B.
Mais ce serait une option… mythique.
Un pont entre deux générations. Un passage de flambeau. Et pour Demidov, une chance unique d’apprendre des meilleurs.
Imaginez la première mise au jeu au Centre Bell.
Malkin au cercle. Demidov à sa gauche. Newhook à sa droite.
Et Martin St-Louis qui sourit derrière le banc.
Ce n’est peut-être qu’un rêve.
Mais dans la LNH, certains rêves ne sont qu’à un coup de fil près.
Et on connaît un certain Kent Hughes qui adore les appels audacieux.
Mais si l’idée de voir Evgeni Malkin débarquer à Montréal relève encore du rêve éveillé pour Ivan Demidov, dans les coulisses, il y aurait peut-être un brin de réalité qui se faufile entre deux coups de fil.
Parce que dans les bureaux feutrés de Brossard, on imagine déjà Kent Hughes appeler son vieil ami Kyle Dubas, à Pittsburgh, pour lui demander : « Hey, ton Malkin… t’en fais quoi, là, si Crosby sacre son camp? »
Mais soyons sérieux deux secondes.
Malkin n’a plus qu’un an à 6,1 millions. Un contrat expirant. Un contrat parfait pour une équipe qui cherche un deuxième centre de transition.
Le genre de pari qui coûte presque rien… si t’as les bons contacts.
Et Kent Hughes, lui, il en a.
Et si on veut vraiment pousser la folie jusqu’au bout, pourquoi ne pas leur refiler le contrat de Patrik Laine en échange?
Une transaction « contrat pour contrat ». Un deal de fin de parcours. Deux gars avec un an à faire, deux réputations à redorer, deux carrières à relancer.
Laine, lui, ne cadre pas avec la culture du Canadien. On l’a assez dit.
Mais à Pittsburgh, dans une équipe qui va sûrement se reconstruire dans l’ombre de la fin de l’ère Crosby-Malkin, tu peux prendre ce genre de risque. Tu peux absorber un contrat de 8,6 millions si ça t’achète un peu de temps et que le CH retient une partie du salaire.
Et Hughes, en bon stratège, pourrait en profiter pour adoucir le deal avec un choix de repêchage.
Un petit sucrage, juste assez pour faire croire à Dubas qu’il a gagné l’échange. Un choix de 3e ronde? Peut-être.
Bref, si Evgeni Malkin veut finir sa carrière dans un vestiaire où il est adoré, avec un jeune Russe qui le vénère comme un dieu, dans une ville qui rêve de le voir lever la Coupe Stanley une dernière fois… il n’y a pas mille scénarios.
Le Bleu-Blanc-Rouge l’attend.
AMEN