Excès de colère au banc du CH pour Brendan Gallagher

Excès de colère au banc du CH pour Brendan Gallagher

Par David Garel le 2025-01-17

Alors que les Canadiens de Montréal surfent sur une période de succès, où l’énergie et l’enthousiasme semblent contaminer chaque joueur, un seul visage demeure sombre : celui de Brendan Gallagher.

Hier encore, le vétéran de 32 ans a exprimé sa frustration de façon explicite en fracassant son bâton en revenant au banc, une scène qui en dit long sur son état d’esprit.

Le contraste est frappant. Pendant que l’enthousiasme règne dans l’équipe, que des joueurs comme Nick Suzuki, Cole Caufield ou Kirby Dach brillent, Gallagher traverse l’une des périodes les plus sombres de sa carrière. 

Le vétéran, autrefois le cœur et l’âme du Tricolore, semble désormais dépassé, incapable de retrouver son rôle essentiel dans un effectif où la jeunesse et la vitesse prennent le dessus.

Avec seulement 5 points à ses 24 derniers matchs, Gallagher peine à justifier sa présence sur la glace, d’autant plus que son temps de jeu diminue de manière alarmante.

En octobre, il jouait en moyenne 14:32 par match. Cette moyenne est tombée à 12:56 en janvier, faisant de lui l’un des attaquants les moins utilisés de l’équipe.

Le trio formé de Brendan Gallagher, Christian Dvorak et Josh Anderson est officiellement le troisième trio des Canadiens, mais en réalité, il est traité comme un quatrième.

Huit attaquants de l’équipe sont davantage utilisés qu’eux cette saison, et seul Emil Heineman joue encore moins souvent que Gallagher.

Si Josh Anderson parvient à se distinguer par son échec-avant et sa capacité à créer des ouvertures grâce à sa vitesse, Gallagher, lui, semble complètement effacé.

Anderson, malgré une production modeste de 5 points à ses 14 derniers matchs, continue d’apporter une contribution visible sur le plan physique.

À l’inverse, Gallagher n’a récolté qu’un point à ses 10 derniers matchs, une statistique qui illustre bien son inefficacité offensive actuelle.

Christian Dvorak, également pointé du doigt pour sa production limitée, n’aide pas Gallagher à sortir de cette spirale.

Ensemble, ils forment une combinaison qui peine à s’imposer dans une équipe pourtant en pleine ascension.

Gallagher est aujourd’hui réduit à un rôle secondaire, une situation impensable il y a encore quelques années.

Le joueur qui était autrefois le moteur émotionnel et physique des Canadiens se retrouve maintenant relégué au bas de l’échelle.

Si sa volonté et son éthique de travail sont toujours présentes, son corps semble incapable de suivre.

Le geste de Gallagher hier soir, fracassant son bâton sur le banc, reflète une frustration bien plus profonde qu’un simple mauvais match.

Il traduit un sentiment d’impuissance, une lutte contre le temps et les attentes. Gallagher n’est plus le joueur capable de changer le cours d’un match par sa hargne et son intensité.

Malgré des ajustements notables dans son jeu cette saison, ces efforts ne se traduisent pas en points.

Et dans une LNH de plus en plus axée sur la production, il est difficile de justifier un salaire de 6,5 millions de dollars par année pour un joueur dont l’impact sur la glace diminue à vue d’œil.

Le déclin de Brendan Gallagher soulève inévitablement des questions sur son avenir avec les Canadiens.

Avec un contrat qui court jusqu’en 2027, il est devenu un fardeau pour une équipe en reconstruction. Les rumeurs de rachat de contrat, déjà évoquées l’été dernier, refont surface.

Cette solution, bien que difficile sur le plan émotionnel, pourrait offrir à l’équipe une certaine flexibilité pour intégrer davantage de jeunes talents et accélérer la reconstruction.

Mais pour Gallagher, un rachat serait une sortie brutale, une conclusion indigne d’une carrière marquée par le sacrifice et la résilience.

Malgré tout, Brendan Gallagher reste fidèle à lui-même : un joueur qui ne lâche jamais, même lorsqu’il est au bord du gouffre.

Mais dans une équipe qui avance à toute vitesse, Gallagher est à la traîne, incapable de retrouver son impact d’antan.

Son sourire absent, sa frustration palpable et ses performances en déclin sont autant de signes qu’un chapitre se termine. Le guerrier est fatigué, et son corps semble lui dire qu’il est temps de passer à autre chose.

Alors que les Canadiens continuent de briller, Gallagher s’efface. Son héritage reste intact, mais son avenir est plus incertain que jamais.

Et dans une équipe en feu, être le seul joueur qui ne sourit pas est peut-être la preuve la plus flagrante que la fin approche.

Pour Brendan Gallagher, la situation actuelle des Canadiens est un paradoxe cruel.

Alors que l’équipe traverse l’un de ses meilleurs moments de la saison, avec une dynamique collective marquée par la jeunesse, la vitesse et l’enthousiasme, il se retrouve à contre-courant, incapable de suivre le rythme effréné imposé par ses coéquipiers.

Pour un joueur qui a toujours incarné l’effort et le sacrifice, ralentir le groupe doit être un fardeau émotionnel énorme. 

Gallagher, habitué à donner l’exemple par son travail acharné et sa détermination, se retrouve aujourd’hui dans une position où il est davantage un passager qu’un moteur.

Ce décalage entre les performances de l’équipe et son propre niveau de jeu crée un mal-être palpable. Alors que ses coéquipiers comme Nick Suzuki, Cole Caufield, Lane Hutson ou même le mal-aimé Josh Anderson brillent et profitent de cette période de succès, Gallagher semble incapable de partager cet enthousiasme.

Chaque match, chaque période, chaque présence devient pour lui une lutte personnelle, un combat pour rester pertinent.

Imaginez ce que cela représente pour un joueur aussi fier et compétitif : voir tout le monde autour de lui sourire, célébrer et exceller, alors qu’il peine à trouver sa place. 

C’est un sentiment d’isolement que peu d’athlètes peuvent réellement comprendre, et qui doit peser lourd sur les épaules d’un joueur qui a toujours été le cœur et l’âme de cette équipe.

Gallagher n’est pas étranger aux périodes difficiles. Il a traversé des saisons de misère avec les Canadiens, où il était souvent l’un des rares points positifs dans un océan de déceptions.

Mais cette fois, le contexte est différent. Ce n’est plus l’équipe qui le ralentit, mais lui qui semble ralentir l’équipe.

Gallagher ne peut s’empêcher de ressentir qu’il doit faire plus. Mais son corps, usé par des années de sacrifices, ne lui permet tout simplement plus de répondre à cet appel.

Dans une équipe où la joie et la camaraderie semblent être revenues, Gallagher est probablement le seul joueur qui lutte pour profiter du moment. 

Chaque présence sur la glace est un rappel de ce qu’il n’est plus capable de faire. Chaque sourire dans le vestiaire est un rappel cruel de son isolement, de son incapacité à contribuer de manière significative à ce succès collectif.

Pour un joueur aussi passionné, cette incapacité à savourer le moment doit être insupportable. 

Gallagher a toujours été le genre de joueur à se nourrir de l’énergie collective, à tirer sa motivation de l’idée qu’il pouvait changer le cours d’un match ou inspirer ses coéquipiers. 

Aujourd’hui, cette énergie semble lui échapper, remplacée par une frustration qui se manifeste de plus en plus souvent sur le banc, comme en témoigne son geste de fracasser son bâton.

Cette frustration, ce mal-être, est peut-être le symbole le plus évident que Brendan Gallagher approche de la fin de son parcours à Montréal. 

Être un joueur qui ralentit un groupe en pleine ascension est une réalité difficile à accepter, surtout pour quelqu’un qui a toujours voulu être un catalyseur, pas un obstacle.

Pour l’instant, il continue de se battre, fidèle à lui-même, mais la question est de savoir combien de temps il pourra encore supporter ce poids émotionnel.

Gallagher est un compétiteur, un battant, mais même les guerriers les plus résilients doivent un jour faire face à leurs limites.

Et pour lui, la limite la plus dure n’est pas celle imposée par son corps, mais celle de devoir accepter qu’il n’est plus capable de porter l’équipe comme avant. 

Alors que tout le monde autour de lui s’épanouit, Gallagher lutte dans l’ombre, incapable d’apprécier un moment qu’il a pourtant contribué à bâtir.