Félix Séguin en larmes: TVA Sports veut Dany Dubé et Martin McGuire

Félix Séguin en larmes: TVA Sports veut Dany Dubé et Martin McGuire

Par David Garel le 2025-01-04

Dans l’univers impitoyable des médias sportifs québécois, les coulisses réservent souvent des histoires captivantes.

La dernière en date raconte une tentative ambitieuse, mais sans succès, de TVA Sports pour sauver sa couverture hockey...et la station au grand complet..

Selon nos informations, ces derniers ont été approchés dans une tentative désespérée de les arracher à Cogeco.

L'extrait vidéo suivant va donner la chair de poule à Félix Séguin et Patrick Lalime:

Malgré des offres certainement alléchantes, McGuire et Dubé ont choisi de rester fidèles à Cogeco et à l’auditoire qui les a soutenus pendant des décennies.

Lorsque j'ai interrogé Sylvain Chamberland, il n’a pas explicitement nommé McGuire et Dubé, mais selon notre source interne à TVA Sports, ils ont bel et bien été approchés.

Chamberland est le fondateur et PDG d’Arsenal Média. Ancien vice-président de Québecor Média et directeur de l’information à TVA et Radio-Canada, il connaît les rouages de l’industrie mieux que quiconque, lui qui est propriétaires de 26 stations de radio.

En affirmant que des gens ont été approchés par TVA Sports et qui ont décidé de ne pas y aller, on pense automatiquement à McGuire et Dubé.

L’empire de Québecor, en quête de renouveau face à des pertes financières sans fin et une popularité en chute libre, semble avoir tout tenté pour redorer une station en chute libre.

Ce refus éclatant jette une lumière cruel sur la situation de TVA Sports. Avec près de 300 millions de dollars de pertes cumulées depuis sa création en 2011, la chaîne semble naviguer en eaux troubles.

L'incapacité à attirer des talents établis comme McGuire et Dubé ne fait qu’accentuer le sentiment d'une station en déclin, obligée de se contenter de solutions par défaut.

La mention de Félix Séguin et Patrick Lalime dans ce contexte n’est pas anodine. Bien que ces derniers occupent actuellement des rôles clés au sein de TVA Sports, les révélations de Chamberland soulignent une réalité brutale : ils ne sont pas les premiers choix.

Ces informations ajoutent une dimension poignante aux propos de Séguin lors de son entrevue avec La Presse, où il a laissé entrevoir une grande émotion, concluant l’entretien les larmes aux yeux.

Voic les propos du journaliste Nicholas Richard, qui a parlé à Séguin pendant 60 minutes. 

Séguin, le sourire aux lèvres et les yeux humides, conclut l’entretien avec une réponse qui résume à elle seule les 60 minutes de la discussion : « J’aime vraiment ça. Tout ce que je veux, c’est décrire des matchs de hockey. »

Si cette déclaration témoigne de son amour indéniable pour son métier, elle met aussi en lumière une vulnérabilité face aux critiques incessantes et au contexte en montagnes russes dans lequel il exerce.

Félix Séguin se retrouve régulièrement sous le feu des critiques. Si son dévouement et sa passion pour le hockey ne font aucun doute, il n’en reste pas moins une figure constamment pris pour cible au Québec.

Le style de Félix Séguin à la description des matchs est souvent critiqué pour son manque de fluidité et son ton monotone.

Contrairement à des descripteurs comme Martin McGuire ou Pierre Houde, connus pour leur dynamisme et leur précision, Séguin peine à convaincre le public.

Certains téléspectateurs lui reprochent également une surenchère émotionnelle lors des moments clés des matchs, qu’ils jugent artificielle ou forcée.

Du côté de Patrick Laline, bien qu'il soit francophone, son usage parfois maladroit de la langue française a été pointé du doigt.

Des erreurs de syntaxe ou des tournures de phrase imprécises ont souvent été relevées, notamment sur les réseaux sociaux, où ces bévues deviennent rapidement virales.

Malgré ses déclarations sur le temps qu’il consacre à la préparation des matchs, la majorité des amateurs de hockey estiment que les descriptions de Séguin manquent de profondeur et de détails, tout comme l'analyse de Lalime.

Ils comparent souvent son travail à celui de RDS, où les descripteurs comme Pierre Houde et les analystes comme Marc Denis se démarquent par leur rigueur et leur connaissance approfondie des joueurs et des stratégies.

Félix Séguin a choisi de se retirer des réseaux sociaux, expliquant que cela lui permet d’éviter les critiques méchantes et de préserver sa santé mentale.

Cependant, cette décision est perçue par certains comme une incapacité à assumer les réactions du public.

Travailler à TVA Sports, une chaîne en difficulté, n’aide pas Séguin et Lalime à se sortir de cette spirale. Comparés constamment à des figures de RDS, il porte sur ses épaules le poids des performances médiocres de la chaîne, qu’il le veuille ou non.

Les récents rapports selon lesquels TVA Sports aurait tenté de recruter Martin McGuire et Dany Dubé pour remplacer Séguin et Patrick Lalime n’ont fait qu’amplifier les critiques.

Ce contexte donne l’impression que le duo Séguin-Lalime est en poste par défaut et non par choix stratégique, un sentiment qui fragilise davantage sa position.

Même au sein de TVA Sports, certains employés et collaborateurs ont exprimé des réserves sur sa capacité à représenter la chaîne de manière compétente. 

Malgré tout, Félix Séguin reste profondément engagé dans son travail. Lors de son entrevue récente avec La Presse, il a évoqué son amour pour le hockey et son désir de continuer à décrire des matchs, tout en admettant être très critique envers lui-même :

« Je passe des nuits à ne pas dormir, parce que je m’en voulais sur des erreurs que j’avais commises. Je suis le premier à savoir que je me suis trompé. »

Cependant, ces mots, bien qu’émouvants, ne suffisent pas à apaiser les critiques. La pression est immense, et Séguin doit non seulement répondre aux attentes élevées du public, mais aussi prouver qu’il mérite sa place dans une industrie de plus en plus compétitive.

Avec la fin possible de TVA Sports en 2026, leur avenir est plus incertain que jamais.

Félix Séguin et Patrick Lalime devront redoubler d’efforts pour regagner la confiance d’un public exigeant et d’un employeur en quête de résultats.

Tout ça en sachant que TVA Sports a tenté de les remplacer par le meilleur duo du Québec.

Le refus de McGuire et Dubé prouve les défis colossaux auxquels TVA Sports est confrontée. Alors que la chaîne se bat pour rester pertinente avec des cotes d'écoute horribles, les tentatives de Québecor pour attirer des talents établis montrent que même des investissements massifs ne peuvent compenser des failles structurelles.

Pendant ce temps, Pierre-Karl Péladeau, à la tête de Québecor, doit jongler avec des contradictions frappantes. Alors que le réseau TVA, grâce à ses émissions grand public, reste un chef de file dans le paysage médiatique québécois, sa division sportive est un gouffre financier.

Le récent contrat de diffusion de la LNH, qui a coûté 720 millions de dollars, n’a rapporté que des miettes en termes de programmation et d’audience.

Pour TVA Sports, les récents événements soulignent une vérité incontournable : l'argent ne suffit pas pour gagner la confiance des amateurs de hockey et attirer des talents de premier plan.

Les refus de McGuire et Dubé, combinés aux défis internes de la chaîne, dressent le portrait d’un empire médiatique qui peine à maintenir son statut.

Face à ces échecs, on comprend mieux les larmes de Félix Séguin. Être au sommet d'une chaîne en difficulté, face à un public qui exige l'excellence, est un fardeau lourd à porter.

Quant à Patrick Lalime, il doit composer avec une avalanche de critiques, souvent ciblées sur ses lacunes linguistiques, qui brisent sa crédibilité.

Dans ce contexte, on peut affirmer que TVA Sports, malgré ses ambitions et ses moyens financiers, reste dans l’ombre de son rival RDS et de son rival indirect radiophonique Cogeco.

L'avenir de la chaîne repose désormais sur un fil : le refus de McGuire et Dubé résonnera longtemps dans les corridors de Québecor comme un rappel brutal que TVA Sports est sur le respirateur artificiel. 

Il sera bientôt temp de le débrancher.