Félix Séguin et Élizabeth Rancourt réveillent Donald Trump en direct

Félix Séguin et Élizabeth Rancourt réveillent Donald Trump en direct

Par André Soueidan le 2025-06-04

À l’avant-match du premier match de la série finale de la Coupe Stanley 2025 opposant les Oilers d’Edmonton aux Panthers de la Floride, TVA Sports a décidé de sortir l’artillerie lourde.

Et ce ne sont pas les analystes qui ont volé la vedette… mais bien deux figures bien connues du public québécois : Félix Séguin et Élizabeth Rancourt.

Alors que le Canada au complet semble s’unir comme un seul homme derrière Connor McDavid et les Oilers, Félix Séguin a lancé ce que personne n’osait dire à voix haute, et qui a pourtant traversé toutes les têtes : et si ramener la Coupe Stanley au Canada en 2025 avait une résonance politique inattendue ?

Et si, dans ce climat tendu entre Ottawa et Washington, entre le Canada et le retour de Donald Trump à la présidence, une victoire canadienne venait en quelque sorte réveiller la fierté d’un peuple trop longtemps humilié ?

« Au Canada, McDavid… c’est ça que vous allez dire ? » lance-t-il, pince-sans-rire, à ses collègues.

« Parce que là, c’est cette folie, chers collègues, de ramener la Coupe au Canada dans ce contexte géopolitique. »

BOOM.

Et là, il s’emballe. Il parle de cette volonté d’unir les Canadiens, de retrouver un sentiment d’appartenance derrière le sport national, d’utiliser le hockey comme bouclier symbolique contre la domination américaine.

Tout ça, en direct. Devant des milliers de téléspectateurs.

Et là, Élizabeth Rancourt, sans hésiter, renchérit. Elle nous ramène au tournoi des Quatre Nations, aux huées américaines pendant l’hymne canadien, à ce climat tendu où même les partisans se jettent des regards de travers.

« C’est vrai qu’il y a cette situation géopolitique qui plane depuis la confrontation des Quatre Nations », glisse-t-elle, l’air de rien, mais avec toute la charge explosive d’une déclaration qui lie sport et politique dans un même élan.

Et c’est là que tout le monde retient son souffle.

Parce que oui, cette séquence qui, à première vue, semble anodine, vient de déclencher une bombe. 

Depuis quand le hockey, à TVA Sports, devient-il un terrain de discussion géopolitique ?

Depuis quand Félix Séguin et Élizabeth Rancourt envoient-ils des messages subliminaux à Donald Trump pendant l’avant-match ?

Et surtout, depuis quand ose-t-on dire tout haut ce que tous les Canadiens ressentent tout bas : le désir de voir McDavid ramener enfin la Coupe à la maison, pour dire au monde entier que ce sport-là, c’est le nôtre ?

On pourrait croire à une blague. Un moment de télévision jeté dans le vide. Mais non. C’est tout le contraire.

Ce moment, c’est un miroir. Un reflet de ce que ressentent des millions de Canadiens.

Depuis 1993, pas une seule équipe canadienne n’a soulevé la Coupe Stanley.

Depuis 1993, la LNH couronne année après année des formations américaines, pendant que le pays qui a inventé ce sport pleure dans son sirop d’érable.

Et voilà que Connor McDavid, la méga-star ontarienne, se retrouve ENFIN à la tête d’une offensive canadienne crédible.

Voilà qu’il revient en finale pour une deuxième année consécutive.

Et cette fois, après avoir goûté à la victoire lors du tournoi des Quatre Nations après avoir partagé un vestiaire avec Sidney Crosby, Nathan MacKinnon et Cale Makar.

Parce que oui, on en parle peu, mais ce tournoi a tout changé.

Voir McDavid dans le même alignement que Crosby, voir sa posture évoluer, voir sa prestance et son autorité sur la glace s'affirmer, c’est là que le déclic s’est produit.

Ce n’était plus seulement le petit gars de Newmarket qui empile les points. C’était un Leader.

Un vrai. Le gars qui a goûté à ce que c’est, gagner pour son pays.

Et ce goût-là, il est resté.

Et là, on y est.

Une finale. McDavid contre Barkov. Le Canada contre la Floride. Deux modèles. Deux mondes. Deux cultures du hockey.

Et c’est dans ce contexte qu’arrive la déclaration-choc de TVA Sports. Une déclaration qui a l’air anodine… mais qui contient tout.

Toute la frustration. Tout le désir de revanche. Toute l’histoire d’un pays trop longtemps ignoré par la LNH.

Mais attention.

Attention à ne pas se tirer dans le pied. Car en disant cela, TVA Sports ne fait pas que galvaniser le Canada… ils risquent aussi de réveiller la bête. Les États-Unis.

Parce que l’on s’en souvient encore très bien.

Les huées lors des hymnes. Le tournoi des Quatre Nations marqué par des tensions dignes de la guerre froide.

Les échanges de regards haineux dans les estrades.

Et cette sensation que, plus que jamais, le hockey devenait une métaphore de tout ce qui sépare les deux voisins nord-américains.

Et là, Félix et Élizabeth viennent peut-être de jeter un peu plus d’huile sur le feu.

En souhaitant que la Coupe revienne au Canada dans un « contexte géopolitique », ils ont donné une tournure politique à ce qui n’aurait dû être qu’une simple série de hockey.

Ils ont, sans le vouloir peut-être, redonné des munitions aux partisans les plus vindicatifs, ceux qui n’attendaient qu’un prétexte pour relancer les huées, les provocations, les tensions.

Est-ce que ça veut dire qu’il ne faut rien dire ? Bien sûr que non.

Mais parfois, quand on joue avec le feu, il faut être prêt à assumer les brûlures.

Le Canada rêve. Il rêve de voir McDavid lever la Coupe. Il rêve d’un moment d’unité. D’un moment où, pour la première fois depuis trop longtemps, il pourra dire : « On est encore les meilleurs. »

Mais ce rêve vient maintenant avec une autre dimension.

Une dimension politique. Une dimension que Félix Séguin et Élizabeth Rancourt, à leur manière, ont réveillée.

Et dans cette dimension-là, Donald Trump écoute peut-être. En silence. En colère.

Et s’il décide de répondre… on espère que ce sera seulement avec un tweet.

Bienvenue dans la nouvelle guerre froide du hockey.

Et elle vient de commencer.

AMEN