Fin de parcours à Los Angeles : Phillip Danault ne survivra pas à cette saison

Fin de parcours à Los Angeles : Phillip Danault ne survivra pas à cette saison

Par André Soueidan le 2025-12-08
kings phil danault

Le déclin de Phillip Danault n’est plus un malaise passager, ni une mauvaise séquence qu’un bon match pourrait effacer.

C’est devenu un gouffre, un effondrement complet, un trou noir statistique qui avale tout sur son passage.

Cinq passes en près de 30 matchs.

Zéro but. Zéro impact. Zéro lumière.

Pour un joueur payé 5,5 millions par saison jusqu’en 2027, ça ne s’appelle plus un creux de vague : ça s’appelle la fin d’un cycle.

Les Kings n’ont plus à se demander si ça va s’arranger.

Ils se demandent maintenant comment ils vont survivre au contrat.

Parce que Danault a encore une année complète après celle-ci, à un salaire qu’aucune équipe ne voudra absorber, même si Los Angeles retenait la moitié.

Ce n’est plus un joueur en difficulté. C’est un boulet comptable qui ralentit une équipe qui tente désespérément de rajeunir et de se réinventer.

La rumeur commence même à sortir publiquement : la direction et le clan Danault seraient ouverts à un changement d’air.

Mais le « changement d’air », à ce stade-ci, c’est un euphémisme.

Ce qui s’en vient réellement, c’est un rachat.

Parce que personne ne prendra un vétéran sans but depuis des mois, incapable de suivre le rythme, et qui coûte plus cher qu’un top-6 encore dans son prime.

Le pire, c’est que Danault lui-même semble avoir parlé comme un joueur au bout du rouleau.

« J’ai tout essayé. Rien ne fonctionne. »

C’est la phrase qu’on dit quand on sent que la machine interne ne répond plus, quand le corps a déclaré faillite. Ce n’est plus une question de système, de chimie, de malchance.

C’est une question de vitesse. Une question d’usure. Une question de temps… et le temps a gagné.

Et le plus ironique dans tout ça, c’est qu’en 2025, Brendan Gallagher se retrouve dans une meilleure posture que Phillip Danault.

Oui, Gallagher. Le gars qu’on disait fini, usé, cassé, trop cher, trop lent, trop blessé.

Lui, au moins, il a un but. Lui, il a 10 points.

Lui, malgré ses mains en poudre et son contrat qui fait peur, réussit encore à contribuer un minimum.

Danault, lui, patine dans le vide, collectionne les soirées sans tir et affiche une ligne statistique qui ferait rougir un joueur du quatrième trio.

Qui aurait cru qu’un jour, Gallagher deviendrait l’exemple… et Danault, l’avertissement?

Los Angeles, qui rêvait autrefois d’avoir volé un centre 2 way à Montréal, se réveille aujourd’hui avec la gueule de bois.

C’est cruel, mais les Kings se retrouvent exactement dans la position qu’ils redoutaient : coincés avec un vétéran dont le jeu a chuté plus vite que prévu, alors que leur fenêtre compétitive se referme tranquillement.

Ce qui rend l’histoire encore plus ironique, c’est la manière dont Danault avait quitté Montréal.

Il voulait prouver qu’il valait plus, qu’il méritait un rôle offensif qu’on ne lui donnait pas. Il voulait montrer qu’il était un centre top-6, un contributeur, un moteur d’attaque.

Or, quelques années plus tard, la réalité frappe encore plus fort que les commentaires de l’époque : Marc Bergevin avait raison.

Danault n’était pas un centre offensif. Et aujourd’hui, sans ses jambes, même sa défense n’effraie plus personne.

La chute est monumentale.

De museler McDavid en séries à peiner à suivre des troisième trios adverses.

De 27 buts à Los Angeles en 2021 à cinq minuscules passes cette année. D’un joueur indispensable à un dossier urgent à résoudre.

Dans un monde parallèle, Montréal serait tentée de l’accueillir comme vétéran au salaire minimum, pour boucler la boucle.

Mais ce monde-là n’existe pas.

Kent Hughes regarde vers l’avenir, pas vers la nostalgie.

Danault n’a plus la vitesse, plus l’explosivité, plus l’utilité pour un club comme le Canadien. Et surtout, plus personne ne croit qu’il peut rebondir.

La prochaine étape est presque écrite d’avance.

Les dirigeants de Los Angeles feront ce que tous les clubs finissent par faire quand un contrat devient insoutenable : ils couperont le lien.

Ils avaleront deux ans de pénalité salariale, ils remercieront Danault pour ses services, et ils passeront à autre chose.

Ça sonne brutal. Et ça l’est. Mais c’est le sort réservé aux joueurs dont le déclin est plus rapide que leur contrat.

Phillip Danault glisse maintenant vers une fin que personne n’aurait imaginée il y a encore deux ans.

Pas un départ triomphant. Pas un hommage. Pas une dernière ovation.

Juste un silence lourd, une organisation qui ne sait plus quoi faire… et un vétéran qui regarde la saison filer sans pouvoir l’arrêter.

Le rachat n’est plus une hypothèse.

C’est devenu la seule porte de sortie.

Ouch...