Bagarre de rue: Florian Xhekaj défigure son adversaire

Bagarre de rue: Florian Xhekaj défigure son adversaire

Par David Garel le 2025-11-22

Le Centre Bell avait besoin d’un électrochoc, d’une identité, d’un rappel de ce qu’est un club qui refuse de se faire marcher dessus.

Il n’a pas été servi par une stratégie, ni par un revirement tactique, mais par un kid qui sortait à peine de Laval et qui a décidé de jouer comme si sa vie dépendait de chaque présence.

Pour son premier match dans la LNH, Florian Xhekaj n’a pas seulement fait ses classes : il a imposé un standard. Il a distribué les mises en échec avec la même brutalité naturelle que son frère, il a dérangé chaque présence, il a cherché le contact plutôt que la rondelle, et il a terminé sa soirée avec deux moments déterminants : son premier point en carrière et un combat qui a rendu le Centre Bell complètement fou.

Il a arrangé le portrait de Dakota Mermis. Il l'a tout simplement défiguré:

Le pauvre perdant du combat avant la face en sang et semblait complètement sonné.

Et la scène d'après nous a donné des frissons dans le dos. Absolument tous les joueurs sont allés féliciter Xhekaj sur le banc des pénalités. Du jamais vu!

Son entrevue d'après-match nous a donné les larmes aux yeux. Une histoire digne d'Hollywood:

Son premier point, obtenu sur le but de Josh Anderson qui portait la marque à 4-0, était en soi un accomplissement émotionnel.

Mais ce qui a transcendé ce moment, c’est l’image captée dans la foule : sa mère en larmes, submergée par l’instant, comme si chaque seconde contenait vingt ans de sacrifices, de routes glacées, de matins trop tôt, de nuits dans les gradins d’arénas anonymes.

Derrière cette séquence, il y avait aussi le père, qui a fui la guerre au Kosovo, qui a tout recommencé à zéro dans un pays qu’il ne connaissait pas, et qui regarde aujourd’hui ses deux fils jouer dans la même équipe, dans la même aréna, sous les mêmes projecteurs.

Ce premier point n’était pas un détail statistique. C’était l’image d’une famille qui a survécu à l’exil, qui a traversé l’histoire, qui a transformé la fuite en fierté.

Mais le moment où le Centre Bell a définitivement basculé, c’est lorsque Florian Xhekaj a jeté les gants contre Dakota Mermis en fin de troisième période, alors que le match était hors de portée pour Toronto.

Ce n’était pas un combat pour changer le score. C’était un combat pour déclarer qu’il ne retournerait pas dans la Ligue américaine.

Les poings ont parlé comme ceux d’un gars qui a compris qu’il n’était pas là pour remplacer : il était là pour prendre un siège. C'était une bagarre de rue où chaque frappe était un message envoyé à l’organisation : il y a de la place pour deux Xhekaj dans cet alignement,

Arber, sur le banc, regardait la scène avec une intensité visible:

Ces derniers jours, son statut a été questionné, décrié, parfois ridiculisé.

L’arrivée de son frère change la dynamique. Pendant que l’aîné tente de retrouver sa place dans une équipe qui ne sait plus comment l’utiliser, le cadet lui offre un miroir : la robustesse, l’instinct, l’arrogance, l’impact immédiat.

On croyait que le shérif était mort. Montréal découvrira peut-être qu’il y en avait deux. Florian n’est pas un joueur de profondeur égaré en audition. Il a joué comme un gars qui veut s’imposer dans une équipe qui cherche du caractère. Il n’a pas attendu qu’on lui dise comment jouer. Il a dicté son style et forcé la réponse.

Ce match n’a peut-être été qu’un premier chapitre, mais il ressemble au point de départ d’un basculement identitaire.

On ne sait pas encore jusqu’où sa carrière ira, mais une chose est claire : Florian Xhekaj a un style qui fonctionne mieux dans le chaos de la LNH qu’au rythme contrôlé de la Ligue américaine.

Il frappe pour déranger, pas pour survivre. Il joue pour imposer, pas pour suivre. Et ce genre de profil, Montréal en manque cruellement depuis des années.

Ce match a montré quelque chose de rare : un duo familial qui pourrait redéfinir la culture physique du club. Surtout, son frère Arber pourrait être sauvé par son frère... qui va lui redonner le swag familial sur un plateau d'argent...

Le toit du Centre Bell a explosé.

Le Canadien a mis fin à une série de défaites en battant finalement les Maple Leafs 5-2.

La rencontre a failli basculer tôt, lorsque John Tavares a frappé la barre horizontale en avantage numérique, mais Montréal a capitalisé sur l’occasion ratée de Toronto.

Lane Hutson a ouvert la marque, servi par Cole Caufield et Nick Suzuki avant que Noah Dobson ne double l’avance avec un tir frappé violent quelques secondes plus tard.

Dobson a obtenu son 2e buts sur un jeu magnifique avec Slafkovsky et Demidov.

Rappelé pour ajouter de la robustesse, Florian Xhekaj a obtenu sa première mention d’aide sur le but de Josh Anderson qui portait le score à 4-0 et a livré un combat en fin de match contre Dakota Mermis, soulevant la foule.

Les Maple Leafs, privés d’Auston Matthews, Brandon Carlo et Chris Tanev, ont encaissé une septième défaite en neuf matchs. Leur gardien Joseph Woll a accordé au moins trois buts pour une neuvième fois en dix rencontres.

Montréal avait besoin de caractère. Florian Xhekaj l’a incarné.