On peut dire ce qu’on veut du Canadien cette saison, mais une chose saute aux yeux : cette équipe manque de dents.
Et hier soir, contre les Capitals de Washington, le constat a été brutal.
Washington a rappelé au CH ce qu’est une équipe qui joue pour vrai, qui impose le respect, qui gagne ses batailles… et qui ne recule devant personne.
Ce n’est pas seulement la défaite qui a fait mal.
C’est la manière. Le genou dans le dos de Jake Evans, le coude de Tom Wilson, le message physique envoyé shift après shift… et aucune réponse réelle.
Pas un regard noir. Pas une mise en échec majeure. Pas un frisson dans l’aréna. Rien pour déranger Washington. Rien pour protéger ton monde.
Et pendant tout ça, Arber Xhekaj est resté muet.
C’est là que le malaise commence.
Parce que quand Xhekaj ne se bat pas, ne frappe pas, n’impose pas sa présence, c’est comme enlever les freins d’un camion qui descend une côte : ça devient dangereux pour tout le monde.
Les deux dernières fois où il s’est battu, il s’est fait corriger.
Et ça laisse des traces dans la tête d’un gars.
Surtout quand tu vois que, dans les pratiques, il se “bat” en faisant de la salsa avec Struble.
Prends de mauvaises habitudes, et le jour où tu affrontes un vrai combattant, tu te fais ramasser.
Hier soir, il n’a pas bougé. Pas un geste. Pas un message. Et on a tous senti que quelque chose s’était brisé.
Alors ce aujourd'hui, le Canadien a pris une décision qui en dit long : Joshua Roy retourne à Laval… et Florian Xhekaj monte à Montréal.
Un bottom-six plus lourd. Plus méchant. Plus dangereux. Et surtout : un message direct envoyé au grand frère.
Parce qu’on ne se mentira pas : ce rappel-là n’est pas innocent. Le timing est trop parfait. Le Canadien est soft. Le Canadien se fait brasser.
Le Canadien manque de caractère. Et le seul gars censé représenter l’intimidation, Arber Xhekaj, n’est plus qu’un nom sur une feuille de match.
Florian débarque pour rallumer quelque chose. Dans l’équipe… mais surtout dans Arber.
Les deux frères ensemble, ça change une dynamique. Ça crée un courant. Ça réveille un vestiaire. Ça dérange l’adversaire.
Montréal a besoin de ça. Pas demain. Pas dans trois matchs. Maintenant.
Ce rappel-là, c’est un électrochoc. Un appel à l’orgueil. Une main sur l’épaule du grand frère qui sonne comme : “Mets tes bottes, le show recommence.”
On voit clair dans la stratégie.
On enlève un joueur talentueux mais trop soft en Joshua Roy, un gars qui n’a pas encore trouvé comment survivre dans un bottom six de la LNH.
Et on ajoute un Xhekaj ... Quelqu’un qui peut frapper, déranger, allumer, provoquer, changer le ton d’un match.
Florian ne va peut-être pas marquer. Peut-être pas dominer. Mais il va brasser. Il va déranger.
Et si tout se passe comme Montréal l’espère, il va rallumer la flamme d’Arber, celle qu’on n’a pas vue depuis des semaines.
Parce que si Arber ne retrouve pas son identité ... et vite ... la question devient lourde : à quoi sert-il vraiment?
Ce soir, le Canadien ne cherche pas seulement des points au classement. Il cherche une âme. Une réponse. Une attitude.
Et Florian Xhekaj arrive exactement pour ça : réveiller le grand frère… et réveiller Montréal.
Amen
