Le Rocket de Laval a offert une performance solide dimanche après-midi en signant un gain convaincant de 3-1 contre les Thunderbirds de Springfield.
Joshua Roy, fidèle à ses habitudes, a joué un rôle clé dans cette victoire avec un effort constant des deux côtés de la patinoire.
Mais si une séquence a capté l’attention des spectateurs à la Place Bell, c’est le combat livré par Florian Xhekaj au deuxième vingt contre Sam Bitten, un moment qui a soulevé la foule… mais qui a aussi mis en lumière les limites actuelles du jeune frère d’Arber.
Florian Xhekaj, à l’instar de son grand frère, a démontré qu’il avait le cœur et l’attitude pour répondre à l’appel physique.
Malheureusement, le résultat n’a pas été en sa faveur, le joueur des Thunderbirds ayant eu le dessus dans cet affrontement.
Certes, se battre fait partie de l’ADN des Xhekaj, mais il devient évident que Florian, malgré sa détermination, n’a pas encore le même impact que son frère dans ce genre de situation.
Voici d’ailleurs la vidéo de ce combat, qui témoigne de l’intensité du moment :
La comparaison avec Arber Xhekaj est inévitable. Arber a su se tailler une place de choix dans la LNH avec une combinaison unique de force brute, de ténacité et d’une capacité étonnante à dicter le rythme d’un match, que ce soit avec ou sans la rondelle.
Florian, de son côté, peine à atteindre ce niveau d’efficacité. Avec une fiche de 6 buts et 4 aides en 26 matchs cette saison, sa production offensive demeure modeste dans la Ligue américaine.
Et bien que sa fougue soit indéniable, elle ne suffit pas à compenser un gabarit et une présence physique qui n’égalent pas ceux de son aîné.
Le problème, c’est que Laval n’a pas vraiment besoin d’un autre joueur qui se limite à des rôles de soutien sans offrir une réelle valeur ajoutée.
Des joueurs comme Lucas Condotta ou même Luke Tuch, déjà dans l’organisation, offrent des profils similaires, mais avec plus de constance.
Florian Xhekaj, à 20 ans, doit encore prouver qu’il peut s’imposer comme un joueur incontournable dans un alignement, même à ce niveau.
Ce qui inquiète, c’est que malgré ses efforts et son énergie contagieuse, Florian donne l’impression de plafonner.
Dans une organisation où la compétition est féroce et où chaque place doit être méritée, cette stagnation pourrait rapidement lui coûter cher.
L’année prochaine, avec plus de responsabilités, il devra démontrer qu’il peut faire plus que jeter les gants pour soulever les foules.
Il devra prouver qu’il a les outils nécessaires pour contribuer de manière constante sur la glace, que ce soit par sa robustesse, sa défense ou une amélioration notable de son apport offensif.
À Laval, où le Rocket est l’une des équipes les plus pénalisées de la ligue, l’apport de Xhekaj dans un rôle défensif et discipliné pourrait devenir un facteur déterminant.
Mais pour cela, il devra ajuster son jeu, apprendre à choisir ses moments et maximiser ses forces.
Florian a tout de même une chose en sa faveur : il joue dans une organisation qui croit au développement et qui lui donnera toutes les chances nécessaires pour se tailler une place.
Mais la balle est désormais dans son camp. La rage au cœur et la détermination ne suffiront pas si elles ne s’accompagnent pas d’une progression notable dans son jeu.
Dimanche, le Rocket a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec n’importe quelle équipe de la Ligue américaine.
Florian, lui, devra prouver qu’il peut faire de même individuellement. La saison est encore longue, et les opportunités se présenteront.
Mais il est clair que pour que Florian Xhekaj transforme son potentiel en réalité, il devra trouver un moyen de s’imposer de manière plus constante et de démontrer qu’il peut être plus qu’un simple bagarreur.
Parce qu’en fin de compte, dans une organisation en pleine transition, seuls les meilleurs survivent.
Amen